<b>RETOUR POLIPE ET JACQUEMORT, LE 26 JANVIER AU VA-ET-VIENT</b><p>On doit avouer que les programmateurs du Va-et-Vient ont du flair en ce début de 2007. Après avoir fait salle comble il y a deux semaines en accueillant <b>Bivouaq</b> et <b>Mahjorbidet</b>, le bistro de Saint-Henri attirait une fois de plus les mélomanes alertes de la ville (programmateurs de festivals, journalistes, animateurs radiophoniques, blogueurs) vendredi dernier en recevant <b>Polipe</b> et <b>Jacquemort</b>. Mon collègue Patrick Ouellet ne tarit pas d'éloges à propos de Polipe, et les membres du trio rock mods ont effectivement prouvé la grande maîtrise de leurs instruments. Suivant les règles de base du mouvement psychédélique britannique des années 60, le groupe, dont la reprise de <i>Taxman</i> des Beatles donne une bonne idée du registre, nous a toutefois plus étourdis qu'autre chose. Comme si, à force de vouloir faire complexe, Polipe en oubliait d'être efficace mélodiquement. La sortie de leur maxi, le 21 février, nous permettra sans doute d'apprivoiser leurs compositions et de rendre l'expérience concert plus convaincante. Pas encore mûr, Polipe, mais assez allumé pour garder le groupe sous surveillance.<p>De son côté, Jacquemort (ex-Nonnes Flinguées) suscite un nouvel intérêt grâce au succès de Malajube, groupe qui a fait connaître le claviériste-chanteur <b>Thomas Augustin</b>, bassiste et meneur de cette nouvelle formation qui lancera un maxi, <i>Dent de lait</i>, le 10 avril sous étiquette Grosse Boîte. Si vous cherchez à établir des ressemblances entre les Jubes et Jacque, sachez que la comparaison se limite à la voix parfois planante de Thomas et aux structures hétéroclites des compositions. Ce dernier rapprochement découle sans doute des influences progressives que partagent les deux formations, une référence encore plus perceptible chez Jacquemort qui, contrairement à Malajube, évite de la camoufler derrière une attitude rock rentre-dedans. Entouré du guitariste <b>Julien Michalak</b>, de la claviériste <b>Nelly-Belle Estirac</b> et du batteur <b>Julien Bakvis</b>, Thomas a tout le charisme nécessaire pour assurer un rôle de leader et il nous a laissés avec la pièce <i>Biscuit chinois</i> gravée en mémoire. Une prestation agréable, sans être renversante, qui ouvre l'appétit avant la parution du maxi.<p>ooo<p><b>NUMÉRO 1</b><p>Depuis qu'il a fait son entrée sur le palmarès de CKOI avec la pièce <i>Hit pop</i>, le duo électro-pop <b>Numéro</b> fait parler de lui sur de multiples tribunes, allant de la revue <i>Elle Québec</i> à l'émission <i>Flash</i> de TQS. "Pour l'instant, cet engouement ne se traduit pas vraiment en ventes d'albums en magasin, mais bien en nombre de téléchargements de la chanson <i>Hit pop</i> sur les sites de vente en ligne comme <i>Zik.ca</i>", explique <b>Leo Cruz</b> du label Saboteur. Relationniste chez Indica, <b>Fred Poulin</b> confirme d'ailleurs qu'un seul succès radiophonique n'est pas toujours garant de ventes élevées. "Souvent, c'est après avoir aimé deux ou trois chansons d'un groupe qu'un auditeur achète le disque. Je crois que c'est une question d'en avoir pour son argent. Je dis ça, mais Les Trois Accords ont dû vendre 50 000 copies grâce à <i>Hawaïenne</i> seulement…" <b>Christian Breton</b> de chez Outside et Anubis confirme aussi que le premier extrait (<i>Étrange</i>) de <b>DobaCaracol</b> eu un effet direct sur les ventes de <i>Soley</i>. "Mais tu vois, dans le cas d'<b>André</b>, qui a obtenu trois succès radio dont la très demandée <i>Yolande Wong</i>, l'impact au niveau des ventes de disques ne s'est jamais fait sentir. Le groupe n'a aucun problème pour ce qui est de la couverture médiatique, mais il n'a vendu que 5000 exemplaires des <i>Derniers modèles de la mode masculine</i>. Rendu là, je crois que c'est une question de timing." Est-ce que le timing sera bon pour Numéro? Disons que le prochain extrait, <i>Chewing gum fraise</i>, risque de donner un grand coup.<p>ooo<p><b>CONSEILS CONCERTS</b><p>- L'équipe du Petit Campus affrontera celle des musiciens du Quai des Brumes lors du prochain match de la Ligue d'improvisation musicale de Montréal, le jeudi 1er février au Café Campus.<p>- <b>Creature</b> se produira le 2 au Main Hall.<p>- <b>CPC Gangbangs</b>, <b>Les Hot Springs</b>, <b>Crowface</b> et <b>Thundrah</b> rockeront<b></b> la Sala Rossa le 2.<p>- <b>Ghislain Poirier</b> (live avec batteur) et <b>Vitaminsforyou</b> seront sur les planches du Main Hall le 3.<p><b>OOO<p></b><p><b>DISQUE LOCAL</b><p><b>Akuma<br /><i></b>…Des cendres et du désespoir</i><br />(Pavillon Noir / Indépendant)<p><img src="http://media.voir.ca/_images/montreal/2105/texte/mu_loc_akuma_2105.jpg" align="left" alt="" /> À l'image de Bérurier Noir qui conserve sa recette coup-de-poing intacte malgré les années qui passent, l'ex-Banlieue Rouge <b>Safwan</b> mène son combat et prête sa voix aux exclus du système avec la même hargne qu'on lui connaît. Sa formation <b>Akuma</b> signe un troisième disque décapant à souhait, où les chants musclés, les références punk hardcore et les textes revendicateurs servent des compositions rassembleuses. Ne s'aventurant guère au-delà des 2 minutes 40 secondes, les 10 brûlots punk d'Akuma forment un tout sauvagement homogène qui interpellera les jeunes désabusés du système capitaliste et de ses marionnettes (Bush et ses amis). Comme elle l'avait fait pour son disque précédent, <i>Subversion</i>, la formation vend …<i>Des cendres et du désespoir</i> en concert et via son site Web. Pas question que les disquaires empochent un sou sur le dos d'Akuma. 3.5/5<p>
l’improvisation « musicale »; après tout, c’est le petit cousin de la fesse gauche de l’improvisation dirigée d’une main de maître par M.Robert Gravel. À Montréal, la LNIMM en est rendue à sa cinquième saison. Il y en a eu une jeudi le 1ier février au Café Campus entre l’équipe du Petit Campus (de Montréal) et celle des musiciens du Quai des Brumes (de Québec). Il semblerait que cela ait été très populaire et je souhaite que leur succès continue de grandir.
Je connais des gens un peu comme ça qui y sont allés et il semblerait que cet art relativement nouveau ait plu à la majorité de la salle. Tout ce medley de musiques leur a fait connaître des émotions tripantes; ils ne croyaient pas cela possible et « ils se sont fait posséder », comme quelqu’un a dit. Ils ont ajouté que les musiciens avaient une .loquacité.plein régime. C’était gagné d’avance avec des musiciens professionnels; tant mieux si cela leur ouvre une autre porte pour les aider à se produire en public et ainsi réussir à démontrer leurs multiples talents.
On peut donc affirmer que cet art est devenu culturel et s’il en est un qui procure beaucoup de plaisir à son auditoire, eh bien, c’est lui. L’imagination est requise; un art d’avenir qui est là pour rester. En avant, musiciens habiles habituellement en arrière; c’est l’heure du concert: thème, style musical, temps, contrainte, pénalité.
À développer : je viens de lire qu’il existe aussi des Ligues d’Improvisation musicales théâtrales.ou événementielles.ou de danse.(particulièrement en France).
Un peu d’histoire : le mouvement a été lancé à Québec en 1999. La Ligue d’impro musicale de Québec, une discipline artistique inspirée des joutes d’improvisation théâtrale, est née au Fou-Bar, rue Saint-Jean. Ça s’est fait là pendant deux ans. Ça a tout de suite marché très fort. Une ligne d’attente se formait dans la rue deux heures avant le match. Ils ont dû déménager à cause de l’exiguïté du local.