<b>MACHINE</b><p>À la boucherie du coin, au party de Noël ou pendant un concert, on me donne fréquemment le disque d'un groupe obscur. Tout le monde fait de la musique, et le "chroniqueur scène locale" est le gars en ville à qui remettre son démo. Même au travail, un expert en programmation Web ou un représentant publicitaire peut rebondir à mon bureau pour me faire écouter trois tounes d'un ami ou d'un beau-frère. Loin d'être dérangeante – quoi qu'il faille parfois avouer qu'on aime… moyen -, la situation comporte un précieux avantage: découvrir parfois des perles, des trésors, un groupe inconnu il y a cinq minutes qui vous prend direct au coeur. Brailler en écoutant le cd brûlé du boucher a quelque chose de jouissif.<p>Il y a presqu'un an, il y a eu ce type qui me vendait une voiture, une machine, comme dit ma grand-mère. Une vieille Saab 900 qui a bouffé 224 000 kilomètres d'asphalte en 16 ans. Parle parle, jase jase, il apprend mon boulot, et le disque vient en bonus avec l'auto. <b>Tricot Machine</b> – Démo <i>Premières Mailles</i> (2005). C'est le groupe de son frère et de sa belle-soeur, mais il signe tout de même la majorité des textes. <b>Daniel Beaumont</b>, son nom. Sans aucun diplôme en lettres, Daniel écrit merveilleusement bien. Son frère <b>Matthieu</b>, sa belle-soeur <b>Catherine Leduc</b> et lui m'ont séduit dès les premières notes, celles d'une pièce jouée au piano avec la grâce et la mélancolie d'un Richard Desjardins. "<i>Il tombe des peaux de lièvres sur Montréal</i>", raconte le texte. De quoi vous tirer une larme par soir de tempête hivernale.<p>La chanson se retrouve aujourd'hui sur le premier disque éponyme de Tricot Machine lancé cette semaine sous le label Grosse Boîte (sous-branche de Dare To Care). Elle s'y retrouve tout comme <i>Un monstre sous mon lit</i>, <i>Le Trou</i>, <i>Ambulance</i> ou <i>Pas fait en chocolat</i>, des pièces renversantes qui n'ont rien en commun avec l'ambiance naïve à la <i>Passe-Partout</i>, reproche parfois entendu à propos de Tricot. Vrai, on peut sentir une pureté enfantine chez Catherine, mais la richesse des mélodies et des arrangements (signés par la formation et <b>David Brunet</b>) n'a rien de léger ou de bon enfant malgré l'habillage souvent minimaliste des compositions. Folk à base de guitare et de piano, le duo saupoudre ses chansons d'un peu de banjo, de carillon, et de clappements de main. Une fanfare bonifie deux titres, dont la touchante <i>Un monstre sous mon lit</i>, qui analyse les peurs de l'homme sans être prévisible. Sur <i>Ambulance</i>, Matthieu chante avec désinvolture, un certain détachement rendant son timbre de voix poignant et baveux, un brin punk même. Comme si Guillaume Beauregard des Vulgaires Machins s'adonnait à la chanson. Du premier au dernier morceau, la livraison y est authentique, franche et sincère. Au pays des jeunes artistes folk souvent fades ou formatés, la troupe détonne.<p>Eli "monsieur Dare To Care" Bissonnette souhaitait marquer une coupure entre ses deux étiquettes de disques. C'est réussi. Tricot Machine déstabilisera les scenesters habitués à la fébrilité du rock branché montréalais. D'une beauté désarmante, l'album s'inscrit plutôt dans une tradition de chanson québécoise. En boucle, il joue depuis un mois dans le lecteur du salon, dans le iPod et dans la Saab qui a maintenant 17 ans, 235 689 km au compteur.<p>Tricot Machine lance son album le 27 mars au Cabaret du Musée Juste pour rire.<p>ooo<p><b>CONSEILS CONCERTS</b><p>-Le bar l'Escogriffe célèbre ses 7 ans depuis le début du mois et donne un grand coup cette semaine avec entre autres les concerts de <b>Mononc'Serge</b> le 22 mars, des <b>Psychoriders</b> le 23 et des <b>Breastfeeders</b> le 29.<p>-<b>Pawa Up First</b> sera le 22 à la Sala Rossa.<p>-<b>Sunny Duval</b> jouera le 22 au Barfly.<p>-La formation jazz-festive-gitane <b>Oztara</b> se produit le 22 au Lion d'Or.<p>-<b>Call me poupée</b> et <b>Ma blonde est une chanteuse</b> participeront à la prochaine soirée de la série Révèle la relève le 23 à la maison de la culture Maisonneuve (4200, Ontario Est).<p>-Après son passage au SXSW, <b>Land of Talk</b> s'attaque au Main Hall le 25.<p>-Donnant dans un "jazz-blues-rock-funk", <b>Trioxyde</b> lance un album éponyme le 28 à la salle O Patro Vys.<p>ooo<p>Disque Local<br /><b>HALF BAKED</b><br /><b>HALF BAKED VS THE GHOST UNDERGROUND</b><br /><b>(A BILLION RECORDS/LOCAL DISTRIBUTION)</b><p><img src="http://media.voir.ca/_images/montreal/2112/texte/mu_loc_halfbaked_2112.jpg" align="left" alt="" /><b>Half Baked</b> semble avoir trouvé sa voie. Désormais formé de <b>Yann Godbout</b> et <b>Philippe</b> "<b>Pwell</b>" <b>Bilodeau</b>, l'ancien trio de Sherbrooke installé à Montréal propose un album concept peuplé de fantômes et de ninjas qui s'agitent sur du rock électro inventif et éclaté. L'album nous plonge dans la quête des membres du groupe pour combattre leurs propres fantômes (regrets, tourments, remords, etc.). Sorte d'hommage à la culture musicale de la métropole, l'album contient plusieurs chansons particulièrement accrocheuses comme <i>Exoskeleton</i>, <i>Bunnies</i>, <i>Nobody</i> <i>Cares About Art</i> et <i>Laser</i> <i>Gun</i>. Le disque, réalisé par <b>Christophe</b> "<b>Sexyboy</b>" <b>Lamarche-Ledoux</b>, offre beaucoup de matière à l'auditeur. 4/5 (Élise Giguère)<b></b><p>
Est-ce que c’est parce que je ne suis pas encore revenu du spectacle d’Edgar Bori que j’ai vu hier soir que j’ai cette envie de courir me procurer le CD des Tricot Machine? De voir si je pourrais être du lancement?
On a qu’à me parler de pureté enfantine, de piano, de fanfare et de quoi vous tirer quelques larmes, pour réveiller en moi l’enfant qui a envie de s’émerveiller.
Y-a-t-il quelqu’un qui peut me dire comment on fait pour faire partie d’un lancement? Je vais appeler au Musée juste pour rire. juste pour voir.
Avec un titre accrocheur comme ca, ca donne le goût de les écouter. Il y a eu un concours dernièrement sur les expressions québécoises et c’est justement celle-ci qui a gagné. Comme quoi l’hiver inspire les québécois.
Chaque spectacle des Breastfeeders est toujours un excellent rapport qualité/prix. Pour une bonne dose d’énergie, de folie et de bonnes bières, les Breastfeeders seront toujours au rendez-vous!
À ne pas manquer.
Enfin, le groupe a trouvé son créneau! Un style, électro rock, très bien peaufiné. Il n’y a aucune faille, aucun point faible, que du solide! Engendré par un monde, où les fantômes côtoient les ninjas, le résultat est excellent! Un album, qui reflète le talent, et le savoir-faire de ses musiciens. Ce CD, est comme on dit, bien souvent voué, à devenir au «top-ten du Billboard»! Ils sont vers le parcours, du succès. Bravo, à des gars de Sherbrooke!
En nous racontant les circonstances entourant votre premier contact avec la formation Tricot Machine, monsieur Robillard Laveaux, vous jetez un peu d’éclairage sur l’imprévisible cheminement vers la lumière que doit emprunter un artiste obscur. De quel côté sort-on enfin du labyrinthe, arrivera-t-on un jour au bout du tunnel? Les grandes révélations de demain sont aujourd’hui encore méconnues et, surtout, méconnaissables. Pour le moment, elles sont empêtrées dans des chemins tortueux, loin de la grand-route. Et quelqu’un comme vous, monsieur Robillard Laveaux, étant donné votre occupation de chroniqueur artistique, vous leur faites l’effet d’un phare indiquant la direction à prendre.
De la sorte, je ne doute pas qu’on vienne trop fréquemment vous embêter avec des tas de trucs nuls, parfois même avec une insistance qui passe les bornes. Pourtant, il faut bien que les vedettes de demain trouvent une oreille sympathique aujourd’hui! La grosse machine du show business roule à fond de train jour et nuit, beau temps mauvais temps, dans une gigantesque manufacture où l’on fabrique des succès à la pelle – mais la porte par laquelle on peut y accéder est toute petite, dérobée, invisible de l’extérieur…
Enfin, tandis que beaucoup se croient appelés, peu sont vraiment dignes d’être élus. Et vous, monsieur Robillard Laveaux, vous avez l’insigne privilège de procéder à la première étape d’un processus consistant à séparer le bon grain de l’ivraie. Comme vous venez de le faire avec Tricot Machine. Pas drôle à tous les jours, passablement fatigant par bout, mais les bons coups compensent largement le dérangement. Non?
J’ai découvert Tricot Machine sur myspace il y a quelques temps, leurs chansons me sont apparues minimales, naïves mais mélodiquement intéressantes. J’ai cependant acheté le cd dès sa sortie, content d’écouter de la musique québecoise de qualité.
À la première écoute en couple, les sujets de conversations se sont subtilement détournés sur des thèmes du passé, la vie, la mort, la maladie… Le tout ponctué de larmes. À la deuxième écoute je me suis rendu compte que la conversation plus tôt a été largement induite par la musique ensorceleuse de Tricot Machine. Cette réalisation ma poussé à écouter plus attentievment l’album et les textes…
On leur a reproché d’avoir un côté Passe-Partout, je ne trouve pas que cela est un reproche. Les chansons de Passe-Partout sont capables d’émouvoir par leur naïveté et par le fait qu’elles touchent un imaginaire ou une réalité partagée. Cette réalité, toute simple, est facilement décrite en mots par Tricot Machine et les mélodies empreintes d’émotions viennent enrichir les textes. Parlons-en de ces mélodies….certaines pièces sont tout simplement époustouflantes, les changements innatendus et les lignes de piano…j’ai eu de la difficulté à m’en départir pendant deux jours.
J’espère seulement que Tricot Machine connaîtra le succès qu’ils méritent.
Avec leurs belles frimousses ,et même sans avoir encore rien entendu d’eux, les commentaires que je viens de lire Au sujet d leur c.d me poussent à aller voir ou plutôt à écouter ce qu’ils ont à nous chanter . Il paraît qu »ils savent nous émouvoir et ça c’est un excellent point pour eux. J,ai déjà fait beaucoup de tricot il y a queles années mais pas à la machine, il serait t emps que je me modernise.Un petit tour chez le disquaire et l’écoute de quelques unes de leurs compositions finira peut-être par me convaincer d’acheter leur c.d…qui sait????