À lire les différentes tribunes offertes aux cinq membres de <b>Malajube</b>, les deux derniers mois de tournée intensive qui les ont menés sur les routes des États-Unis et du Canada (sans oublier un saut en Europe) étaient excitants, mais aussi fort éreintants. Profitant de deux semaines de pseudo-congé, la troupe peine à se reposer. Pour le claviériste <b>Thomas Augustin</b>, le répit est même utopique, lui qui profite de ces quelques jours à Montréal pour lancer <i>Dent de lait</i>, maxi de sa formation parallèle <b>Jacquemort</b>.<p>"Pour l'instant, on peut vraiment appeler ça un projet parallèle, car ma priorité demeure Malajube, et le train n'est pas près de s'arrêter, précise Thomas. Mais disons que mes deux rôles, l'un de claviériste plus effacé au sein de Malajube et l'autre de bassiste et leader du côté de Jacquemort, me plaisent et se complètent. Le premier sollicite mes talents d'arrangeur, le second me permet d'écrire des textes, de composer des mélodies vocales."<p>Né Nonnes Flinguées à l'époque où le musicien enregistrait ses compositions avec le batteur <b>Julien Bakvis</b>, le groupe se rebaptisa Jacquemort il y a environ trois ans, lorsque <b>Julien Michalak</b> (guitare) et <b>Nelly-Belle Estirac</b> (claviers) complétèrent la troupe pour amener de nouvelles pièces sur scène. Leur lente progression (une poignée de concerts en trois ans) est directement imputable à Malajube. "Même si nous ne nous voyons pas souvent, la chimie du groupe reste excellente. Ce sont des gens avec qui je me tenais au secondaire à Longueuil. Nous sommes tous amis depuis notre adolescence, et j'ai le sentiment qu'il se passe quelque chose lorsque nous jouons ensemble."<p>Comme je l'écrivais dans ma chronique du 1er février après avoir assisté au concert de Jacquemort au Va-et-Vient, la comparaison entre le quatuor et Malajube se limite à la voix pop-planante de Thomas et aux structures hétéroclites des compositions (lire progressives), que Jacquemort évite toutefois de noyer dans un tourbillon sonique rentre-dedans. "Nelly et le guitariste Julien ont une approche plus classique de la musique. Leur style de jeu est très découpé. Ce sont de vrais virtuoses. Chaque instrument demeure ainsi très distinct. Nos textures sont plus fines, nous ne tombons pas dans la grosse distorsion."<p>Découvrez Jacquemort le jeudi 19 avril lors du spectacle soulignant le lancement du maxi <i>Dent de lait</i> à la Sala Rossa, à 21 h.<p>ooo<p><b>MUSIQUE GRATIS: BENOIT PARADIS</b><p>Inscrit à la dernière édition des Francouvertes, le tromboniste <b>Benoit Paradis</b> (Plywood 3/4) avait fait belle figure avec son trio jazz cabaret complété par une pianiste et un contrebassiste. Sans jamais se prendre au sérieux sur son album <i>Introduction</i> lancé il y a quelques jours, Benoit témoigne d'un humour parfois absurde évoquant Boris Vian. Il vous offre des compositions téléchargeables gratuitement au <i><a href="http://www.benparadis.com" target="_blank">www.benparadis.com</a></i>. En concert le 15 avril à l'Escogriffe.<p>ooo<p><b>ÉCHOS DES LOCAUX</b><p>- Les artistes de la scène électronique montréalaise sont invités à s'inscrire à la Red Bull Music Academy 2007 qui se déroulera à Toronto l'automne prochain. Compétition, mais également lieu de rencontre où se tiennent quelques conférences sur l'univers électronique, l'événement s'arrête au Canada après avoir visité des villes comme Berlin, New York, Londres, Rome et Melbourne. Afin de faire mousser le passage du concours au pays – et peut-être pour confondre les sceptiques pour qui le nom du concours est rébarbatif (placement de produit, caractère péjoratif du terme "académie") -, la RBMA 2007 organise un concert le 14 avril à la SAT, à 22 h. <b>Tiga</b>, <b>Tommy Sunshine</b> et <b>Jordan Dare</b> seront de la partie. Date limite d'inscription: 4 mai 2007. Information: <i><a href="http://www.redbullmusicacademy.com" target="_blank">www.redbullmusicacademy.com</a></i>.<p>- L'événement Vue sur la Relève organise une série d'ateliers "Profession: artiste" en formule 5 à 7 gratuit les 12, 13, 14, 18, 19 et 20 avril à la Coop Touski (2361, rue Ontario Est). Les musiciens pourront profiter de l'expertise de gens oeuvrant pour l'ADISQ, GSI, la SOCAN, Musicaction, le CALQ et autres sphères du milieu musical québécois. Détails au <i><a href="http://www.vuesurlareleve.com" target="_blank">www.vuesurlareleve.com</a></i>. <p>ooo<p><b>CONSEILS CONCERTS</b><p>- Le platiniste improvisateur <b>Martin Tétreault</b> propose un concert-concept inusité où il sera accompagné de neuf batteurs, dont <b>Michel Langevin</b> (Voivod) et <b>Jean-Sébastien Nicol</b> (Loco Locass)! Le 12 à la Sala Rossa. <p>- Le bar Yer'Mad célèbre ses 15 ans en organisant un concert spécial aux Katacombes (1224, boulevard Saint-Laurent) avec <b>WD-40</b>, <b>We Are Alex + Vince</b>, <b>Danny</b> <b>Twain</b>, <b>Cortisone</b> et <b>Louis-Étienne</b>, le 15 à 20 h.<p>ooo<p><b>DISQUE LOCAL</b><p><b>POLIPE</b><br /><b>POLIPE</b><br /><b>(Indépendant)</b><p><img src="http://media.voir.ca/_images/montreal/2115/texte/mu_loc_polipe_2115.jpg" align="left" alt="" />Sur son premier maxi éponyme, <b>Polipe</b> s'affranchit tranquillement de ses références mods en teintant ses compositions d'une touche progressive aux multiples brisures de rythme. Plutôt habiles avec leurs instruments, les musiciens du trio sont capables de moments à la fois complexes et fort entraînants, comme sur l'instrumentale <i>La Ballade</i>. Cette rigueur musicale manque par contre aux mélodies vocales du maxi. En ce sens, Polipe devra gagner en efficacité s'il veut rejoindre les mélomanes de toutes allégeances. Mais la clé se trouve peut-être dans la dernière pièce du compact, <i>Je pense à qui</i>, où des harmonies vocales raffinées s'avèrent plus redoutables. En concert le 19 au Quai des Brumes avec Chinatown (groupe qui a composé le fameux <i>Retour à Véga</i> popularisé par les Stills). 3/5 <b></b><p>
J’ai connu Polipe sur myspace. C’est un ami à moi qui m’a fait découvrir ca. Le trio est formé d’excellents multi-instrumentistes qui donne droit à une musique rétro-actuelle dégourdie qui plaira aux amateurs d’indie-rock et de progressif, axée sur les structures complexes et l’improvisation. Je n’irais pas jusqu’à me déplacer et faire la file pour me procurer des billets mais disons que ca s’écoute bien dans l’ambiance d’un party improvisé autour d’une bonne bière.
Polipe a accepté de faire une tournée avec Navet Confit, un groupe qui a su se faire une petite place dans le coeur des québécois. Une telle visibilité pourrait permettre à Polipe de s’épanouir en sortant un CD des plus intéressant.
Bienheureux les perplexes car ils seront curieux. Bienheureux les vieux fatigants car ils auront de quoi passer le temps. Mais, surtout, bienheureux ceux-là qui trouveront enfin des réponses aux mystères rencontrés dans cette chronique « Scène locale »… Mystères? Vraiment? Pas tout à fait, pour dire vrai, mais des trucs que je ne m’explique pas.
Et, n’étant pas né de la dernière neige (pas celle d’hier le 16 avril, par exemple), je suis un peu devenu comme cet écrivain français Anatole France (1844-1924) lorsqu’il remarque que « La jeunesse a cela de beau qu’elle peut admirer sans comprendre. En avançant dans la vie, on veut saisir quelques rapports des choses et c’est une grande incommodité ». Patience, pépé arrive au fait… Alors voilà: on nous parle ci-haut de Thomas Augustin, lequel semble bien occupé le saint homme, en tant que membre d’une formation appelée Malajube. Ce nom m’intrigue depuis toujours. Cela me fait penser à jujube.
Mais passons. Ce que je ne comprends absolument pas, c’est le nom de l’autre formation de ce saint homme, soit les Nonnes Flinguées. Et pas davantage le changement de nom en Jacquemort. Une des nonnes qui s’est flinguée était-elle un travesti prénommé Jacque (sans « s ») qui serait mort après s’être justement flingué? Je nage en plein mystère. Vous y comprenez quelque chose, vous? Petite suggestion au bien-aimé chroniqueur Olivier Robillard Laveaux: si on nous démystifiait un truc par semaine, ne serait-ce pas un service utile à rendre à la communauté tout entière? Merci à l’avance…
Pour avoir fait, une petite recherche, comme il se doit. J’ai réussi, à entendre, quelques démos. Pas beaucoup, je l’admets. Mais, assez pour me faire une bonne idée, du concept même de l’album. Et, il faut le dire tout de suite, il y a un gros potentiel! Un style très accrocheur, juste assez rythmé pour bouger de la tête, et pas trop pour être obligé, de baisser le volume. Polipe, un nom à se souvenir, car j’ai la ferme conviction, que l’on n’a certes pas finit, d’entendre parler! Pour un premier CD, c’est vraiment très peaufiné, bravo!