Spécial Francouvertes, Gala de la Musique-Urbaine, Psychocaravane, Think About Life, Feu Thérèse, La Pieuvre de Montréal, Bivouaq
Spécial Francouvertes: finale
Après dix soirées de concerts et de suspense, où public et jury ont vu défiler 21 participants, les Francouvertes en sont rendues à l’ultime étape. Désertant une fois de plus le trop petit Lion d’Or pour cette soirée courue par nombre de médias et de musiciens, le concours de la relève s’installera donc au Club Soda le jeudi 26 avril pour une finale au menu éclaté. Survol des trois finalistes.
Émilie Proulx (myspace.com/emilieproulx)
Style musical: Indie-folk
Ville d’origine: Saint-Célestin (projet né à Montréal)
Forme: La guitariste et chanteuse sera accompagnée de quatre musiciens: Nicolas Grou (guitare), Rose Normandin (claviers et voix), Carl-Éric Hudon (basse) et Antoine Marquis (batterie).
Expérience: Les musiciens sont ensemble depuis un an, la finale sera leur 10e spectacle.
Influences: Cat Power, Joseph Arthur, Radiohead, Joni Mitchell, Pink Floyd, Beth Gibbons
Première reprise: Hold on, Hold on de Neko Case
Analyse: Finaliste témoignant d’une authenticité remarquable, Émilie Proulx salit ses compositions folk avec des arrangements soniques (noisy) lui permettant de gagner en force de frappe et d’éviter la linéarité. Une qualité qui permet d’oublier sa timide présence scénique qui, cependant, n’atténue en rien l’intensité de ses pièces.
Mimosa (myspace.com/mimosamusique)
Style musical: Rock cabaret, gogo dark
Ville d’origine: Montréal
Forme: Ines Talbi (voix), Blanche Baillargeon (basse), Audrey-Michèle Simard (voix), François Chauvette (batterie), Antoine Gratton (claviers), Stéphane Leclerc (guitare), Gabriel Aldama (guitare)
Expérience: En un an et des poussières, Mimosa totalise une quinzaine de spectacles.
Influences: La vie, la nuit et beaucoup, beaucoup d’artistes (de Diane Dufresne à Vive la Fête)
Mimosa photo: Michel Pinault |
Premières reprises: Pied de poule, Poupée de cire, poupée de son et Comme un garçon
Analyse: Mimosa n’a peut-être qu’une quinzaine de concerts derrière la cravate, mais en comptant l’ensemble des spectacles donnés par chacun de ses musiciens, on tombe facilement dans les quatre chiffres. François Chauvette a largement tourné avec Yann Perreau, Gabriel Aldama est guitariste pour Afrodizz, Blanche Baillargeon et Stéphane Leclerc font partie des G-Strings de Champion et Antoine Gratton… c’est Antoine Gratton. Résultat: Mimosa, sans être le plus original des finalistes, jouit d’une précision d’exécution frôlant la perfection. Si l’attitude théâtrale de la charismatique chanteuse Ines Talbi amène certaines personnes à penser qu’elle joue à la chanteuse, elle le fait diablement bien, captivant la foule à tout coup.
Deya photo: Michel Pinault |
Deya (myspace.com/deyamusic)
Style musical: Musique métissée du monde
Ville d’origine: Montréal
Forme: Nik Myo (voix), Firie (basse), Sol (batterie), Cate (choriste), Mat (guitare), Catou (choriste), Ons (claviers), Big D (saxophone) et Jah Vleit (trombone)
Expérience: Deya compte cinq concerts en un an, mais sept des neuf musiciens ont joué longtemps ensemble sous le nom de MellowMood.
Influences: Steel Pulse, Peter Tosh, Alpha Blondy, Burning Spear, Bob Marley, Culture, toute musique conscientisée
Premières reprises: Spear Burning (Burning Spear), Zimbabwe (Bob Marley)
Analyse: Si l’adage veut que chaque finale comporte son "outsider" (participant qu’on n’attendait pas), Deya est sans doute celui des Francouvertes 2007. Alors que plusieurs en ont ras le bol des groupes world criant haut et fort la solidarité, Deya s’est faufilé en finale avec son reggae 100 % conforme à celui des Bob Marley et Peter Tosh. Même la voix de Nik calque celle du Tuff Gong. Côté surprise, on repassera, mais par sa chaleur et sa vibe fraternelle qui n’a rien de poussé ou d’opportuniste, Deya s’est taillé une place en finale.
ÉCHOS DES LOCAUX
– Le Gala de la Musique-Urbaine (anciennement Gala Montréal-Underground) récompense pour une troisième année de suite les artistes de la scène hip-hop québécoise. Encore une fois, l’événement ratisse large grâce des catégories éclectiques allant du Graffiteur de l’année au Groupe/Artiste reggae de l’année. Invité à se prononcer au www.galamu.com, le public a jusqu’au 26 avril pour voter afin de donner un coup de pouce à ses artistes préférés. Le Gala MU se tiendra le 28 avril aux Saints.
CONSEILS CONCERTS
– Formé de Roger Miron, Jean Larocque et Éric Rathé, Psychocaravane sera en concert le jeudi 19 avril au Petit Campus.
– Think About Life brûlera les planches de la Sala Rossa le 22 avril.
– Feu Thérèse (avec l’ex-Fly Pan Am Jonathan Parant) et Les Enfants Sauvages (avec l’ex-Georges Leningrad Poney P) joueront en première partie des Américains de Deerhunter le 24 à la Sala Rossa.
– Jérémi Mourand, Peter Paul Groupe de Rock, Les Brigitte Bordel, Les Vétérans, Astro Hot, Les Branches Mortes, Les Melons et Les Desperados se produiront le 26 aux Saints dans le cadre de la soirée La Pieuvre de Montréal.
Bivouaq
Touche du bois
(Indépendant)
Groupe auquel participent entre autres Rémy Nadeau (Hot Springs) et Francis Mineau (Malajube), quand il a le temps, Bivouaq est essentiellement le projet du guitariste et chanteur Jérôme Gagné. S’il semble influencé par le folk américain moderne (Bright Eyes, Sufjan Stevens, Wilco), le musicien se démarque grâce à son grain de voix particulier, rugueux et chargé d’émotions, qui demande une période d’apprivoisement avant d’être apprécié à sa juste valeur. Excellent mélodiste (Fleurons glorieux, Aujourd’hui je suis en vie), Gagné est également appuyé par de solides musiciens dont la trompettiste Catherine Chevalier qui ajoute de la profondeur avec ses magnifiques lignes jazzy feutrées. Un maxi de cinq titres enregistré par Dany Placard débordant d’authenticité, d’urgence et qui n’a rien de formaté. En concert-lancement le 23 avril au Quai des Brumes. 4/5