<b>AVION, PLACARD ET HUDON</b><p>La sensation d'être collé à son siège lorsque l'avion prend son élan, juste avant de grimper dans les airs, est grisante. À ce moment, et lors de l'atterrissage, l'utilisation d'un lecteur mp3 est interdite. Quelles sont les chances que le champ magnétique d'un bidule gros comme une carte de joueur d'hockey affecte la santé d'un immense oiseau de fer, je l'ignore, mais mieux vaut ne pas courir le risque. Nous sommes le mercredi 25 avril, et American Airlines m'amène en Louisiane pour couvrir un festival à Lafayette, loin de la scène locale, de la finale des Francouvertes, du Gala MU et de la finale de la Ligue d'Improvisation Musicale de Montréal. <p>Manière de rester branché avec la maison, dix minutes après le décollage, l'album de <b>Carl-Éric Hudon</b> et <b>Dany Placard</b> joue finalement dans mes oreilles. Une trame sonore country-folk idéale pour entreprendre le voyage vers les bayous et se préparer à vivre en Cajun de l'an 2000, comme le chante Faulkner. <p>La galette fait 12 chansons pour un total de 29 minutes. Vous comprendrez que, comme sur ses récents disques, Placard y livre quelques courts interludes instrumentaux et ambiants. Hudon a d'ailleurs suivi ses traces, lui qui en signe deux. Autrement, Dany nous parle d'exode, de star du western, de vivre au soleil et de parcourir les plaines à dos de cheval pour livrer de la dope! "J'imagine qu'à l'époque de la contrebande d'alcool, les livraisons, s'il y en avait, devaient se faire à cheval, me racontait le cow-boy du Saguenay. J'ai imaginé un gars qui, chaque soir, fait sa <i>run</i> chez ses clients, seul dans l'noir en trottant à la même vitesse. Je trouve que l'utilisation du cheval appuie encore plus le rôle principal du <i>pusher</i>: te procurer un p'tit moment d'évasion." <p>Pour sa part, Hudon reste aussi fidèle à lui-même. Toujours mélancolique, il nous sert la nostalgique <i>Repentigny</i> et enchaîne avec des histoires d'amour à sens unique. "Mettons les choses au clair, je ne suis pas malheureux, m'expliquait-il récemment. C'est dur à chanter, le bonheur, surtout si on a horreur du style rythmique 2/4 à la française. Avant, j'écrivais par urgence, et le bonheur, c'est pas urgent. C'est doux et calme, ça apaise. Le triste, l'angoisse et les autres, faut les sortir du système au plus vite. Mes prochaines chansons devraient être un peu moins unidimensionnelles." <p>Un peu comme sur son premier disque complet, <i>Les Tempêtes que l'on avale</i>, Carl-Éric semble au départ inoffensif, un peu trop plaintif, mais la mélancolie de ses compositions finit toujours par séduire à l'usure. Une mélancolie à l'image de celle sentie chez Michel Rivard, à qui Hudon fait parfois penser. "Il ne m'a pas influencé parce que je ne l'ai pas beaucoup écouté. Pour moi, c'est le gars qui chante <i>Le</i> <i>Phoque en Alaska</i>, un gros morceau de la chanson québécoise, mais sans plus." <p>Même si Rivard a toujours produit de grands disques, tu devrais tendre l'oreille au <i>Goût de l'eau</i>… <i>et autres chansons naïves</i>, Carl-Éric. Il sonne moins années 80 qu'<i>Un trou dans les nuages</i> et s'avère plus indispensable que ses deux derniers. D'autant plus que Rivard est aussi l'exemple tout indiqué d'un Québécois qui a foutrement bien transposé le bonheur en chansons sans sonner quétaine. <p>Histoire de célébrer la sortie de leur album, Dany Placard et Carl-Éric Hudon se produiront le jeudi 10 mai au Lion d'Or. C'est justement lors de leur premier concert commun qu'est venue l'idée de cette collaboration. "J'avais ben tripé avec Carl, et un coup ben chaud, un de ses chums, qui a accès à un studio, m'a demandé si je voulais aller taper avec lui juste pour le trip, se souvient Dany. J'ai regardé Carl et je lui ai dit: "On y va tous les deux et on checke après si on peut faire quelque chose avec ça."<p>Imprimé à environ 500 copies, le quelque chose baptisé <i>Hudon-Placard</i> sera en vente lors du concert, chez quelques disquaires indépendants et via Internet.<p>ooo<p><b>ET LES GAGNANTS SONT…</b><p>- <b>Francouvertes 2007</b><p><b>Mimosa</b> a remporté la finale 2007 des Francouvertes… Étant membre du jury qui a laissé le groupe se faufiler jusqu'en finale, finale dont j'étais absent d'ailleurs, je ne peux pas vraiment critiquer, mais depuis deux ans, le groupe gagnant des Francouvertes est formé de quatre ou cinq musiciens d'expérience, bien établis sur la scène, jumelés à une chanteuse exubérante et charismatique. Annie de Ma blonde est une chanteuse (2006) était entourée des membres du Karlof Orchestra, et <b>Ines Talbi</b> évolue au sein de Mimosa avec <b>Antoine Gratton</b>, des membres d'Afrodizz, des G-Strings de Champion et le batteur de Yann Perreau. Une situation qui rend plusieurs observateurs perplexes…<p>- <b>Gala MU 2007</b><p><b>Manu Militari</b> est sorti grand gagnant du Gala Montréal-Urbain qui se déroulait samedi dernier aux Saints. Il a remporté les honneurs dans les catégories Meilleur album francophone (pour <i>Voix de fait</i>) et Artiste de l'année, alors que <b>Kartel Film</b> s'est vu remettre le trophée du Meilleur vidéoclip pour <i>L'Empreinte</i>, toujours du même Manu. Notez que <i>L'<b></i>Assemblée</b> est reparti avec la statuette du Meilleur groupe et que <b>GunDei</b> a mis la main sur celle du Disque anglophone de l'année. Liste complète des lauréats au <i><a href="http://www.galamu.com." target="_blank">www.galamu.com.</a></i><p>- <b>Finale LIMM</b><p>Formée de <b>J-F Lemieux</b>, <b>Chafiik</b>, <b>Guido Del Fabro</b>, <b>Sébastien Croteau</b> et <b>Patrick Landry</b>, l'équipe du Café Campus a remporté, le jeudi 26 avril, la finale 2007 de la Ligue d'Improvisation Musicale de Montréal par la marque de 8 à 7.<p>ooo<p><b>CONSEILS CONCERTS</b><p>- <b>Le Nom</b> et <b>El Motor</b> se produiront au Quai des Brumes le jeudi 3 mai.<p>- Dans le cadre de leur 24e anniversaire, les Foufounes Électriques présentent l'Attaque locale, une série de concerts gratuits. <b>Les Chiens</b>, <b>Band de Garage</b> et <b>La Descente du Coude</b> y joueront le 6 mai. <b>Omnikrom</b>, <b>Numéro#</b> et <b>DJ Figure 8</b> y participeront le 9 mai.<p>
Ce que j’aime surtout de ce groupe c’est la qualité des textes. Ce groupe punk qui sait aussi se débrouiller dans le rock ne se concentre pas juste sur le son, le bruit et le tapochage. Les textes font du sens, apporte un brin de philosophie sarcastique. Les thèmes socio-politiques sont franchement bien abordés et c’est ce qui fait le charme des chansons. Au début, c’est un peu irritant comme musique, ca prend deux ou trois bonnes gorgées de bière pour s’habituer mais c’est pas long qu’on embarque. C’est exactement le genre de band que je m’attend à voir lorsque je vais au Fouf. Dans les dernières années on a vu beaucoup de band québécois s’attaquer à la politique et revendiquer haut et fort (ex: Les Cowboys Fringants) mais voilà que La descente du coude le fait à sa manière punk.
Si je demeurais à Montréal, j’irais voir tout les spectacles gratuits présentés aux Foufounes Électriques. Je trouve que la programmation est excellente! Il y aura la formation Omnikrom qui seront à mon avis très populaire cet été grâce à leur album »Trop banane », #Numéro, un groupe déjà bien connu et ce grâce à la chanson »Chewing gum fraise ». On aura aussi droit à des groupes bien établi dans la province comme Band de garage, Les chiens et La descente du coude. Trois excellents bands rock de la relève. Il y aura aussi le DJ Figure 8 pour mettre de l’ambiance dans la place. Les soirées seront chaudes cet été à Montréal et les Foufounes Électriques en seront pour quelque chose.
Le gala Montréal-Urbain est bien plus important pour les jeunes groupes qui ne tournent pas sur les ondes des radios commerciales qu’un Félix pour un Eric Lapointe par exemple. Je suis content que Manu Militari ait gagné l’album de l’année côté francophone et artiste de l’année.
Le bon vieux Raoul Duguay a même gagné dans la catégorie meilleur collaboration. Le beat à Tibi est la nouvelle version de son célèbre hit. Dans la catégorie de l’artiste s’étant illustré hors Québec , c’est évidemment pas un inconnu. C’est le flambloyant K-Maro qui a gagné.
Voici la liste d’autres gagnants:
Meilleur album anglo : GunDei – Ghetto Gospel
Meilleur groupe : L’Assemblée
Meilleur single : Le coeur de Mtl – SP, Cobna, Radical
Événement de l’année : Tournée Sinik
Meilleur vidéo : Kartel film pour L’empreinte – Manu Militari
Meilleur DJ : DJ Manifest
Meilleure compilation : La Rive Sud de Mtl
Artiste le plus populaire: Anodajay
MU Titre honorifique 2007: KCLMNOP et DJ Short Cut
C’est en gros les grands gagnants de ce gala.
Le chroniqueur Olivier Robillard Laveaux mérite certainement notre estime. Pourquoi donc? Pour son professionnalisme, son souci de passer en revue tout ce qui relève de sa fonction relativement à la scène locale. Et pourquoi est-ce que je prends tout à coup la peine de mentionner la chose? Parce que je viens de lire ci-dessus qu’il s’est récemment tapé 29 minutes de Hudon-Placard…
Un CD que présente d’ailleurs Dany Placard dans un franglais impeccable: « J’avais ben tripé avec Carl, et un coup ben chaud, un de ses chums, qui a accès à un studio, m’a demandé si je voulais aller taper avec lui juste pour le trip (…). J’ai regardé Carl et je lui ai dit: « On y va tous les deux et on checke après si on peut faire quelque chose avec ça. »
Voilà donc la merveille qu’a écoutée le brave chroniqueur durant un vol vers les bayous. Un truc que Carl-Éric Hudon et Dany Placard sont allés « taper » ensemble « un coup ben chaud ». Un truc rare, imprimé à seulement 500 copies apprend-on. Mais peut-être pas aussi rare qu’on l’aurait voulu, toutefois…
Les foufounes électriques, petit bar de maintenant grande renommé. Malgré ce l’endroit ait pas mal changer au cours des années, sa reste un endroit génial. Ce que j’aime des foufs avant tout, c’est la multitude de spectacles gratuits qui y sont présenté. De plus, les spectacles payant ne sont vraiment pas cher et on peut y voir de grand groupe légendaire tel que The Queers et autres. Si vous n’y êtes jamais allé, vous devriez car l’endroit est vraiment sympa ! Encore longue vie au foufs !
Tout d’abord, la participation est déjà, une victoire en soi. Mais, l’obtention d’être finaliste, est de surplus couronnée, d’un amas de triomphe…. Il s’agit de Minosa, d’Ines Talbi, ainsi que d’Antoine Gratton. Ce dernier, ne m’étonne pas. Quand le potentiel est là, l’énergie, et le talent, alors il ne peut en être autrement? Trois bêtes de scènes, dont nous aurons bientôt, l’occasion de voir, j’en suis convaincu. Félicitations à tous. Et longue continuité…