<b>LOCAL DISTRIBUÉ PAR DEP, SELECT, FUSION III OU OUTSIDE?</b><p>Avec tous ses gros vendeurs perdus (Trois Accords, Malajube, Champion, André, Dobacaracol), le service LOCAL distribution est en chute libre et doit être restructuré par la SOPREF avant qu'elle ne coule avec lui. Si en 2000, le petit distributeur indépendant réussissait tout un tour de force en catapultant les albums de groupes émergents sur les tablettes des disquaires, sept ans plus tard, les grands distributeurs comme Fusion III, DEP, Outside ou Select ont enfin compris et acceptent de prendre des risques en commercialisant les productions d'artistes de la relève. En réveillant ainsi l'industrie, LOCAL a rempli sa mission, mais en vit les contrecoups: une baisse de 50 % en deux ans de son chiffre d'affaires.<p>La SOPREF (Société pour la promotion de la relève musicale de l'espace francophone) s'est concertée cet été et proposera son plan de restructuration le 10 septembre lors d'une assemblée générale extraordinaire.<p>LOCAL laisserait ainsi la distribution de côté et deviendrait LOCAL Musique, une étiquette liée à un distributeur majeur qui garderait 50 à 75 de ses titres en magasin. Le reste du catalogue serait vendu sur le Web via <i>Localboutique.org</i> et <i>Bluetracks.ca</i>. "Les productions en vente chez les disquaires varieraient fréquemment selon l'engouement suscité par les groupes, explique <b>Martine Groulx</b>, directrice générale de SOPREF/LOCAL. Lors d'événements comme les Francofolies ou le Coup de coeur francophone, la sélection changerait pour prioriser les disques des artistes qui s'y produisent."<p>"LOCAL et SOPREF resteront donc un tremplin et donneront toujours des formations pour bien gérer sa carrière musicale."<p>Qui, de Fusion III, DEP, Outside ou Select distribuera LOCAL Musique? "Tous sont intéressés, mais pour l'instant, rien n'est joué. Nous proposerons notre choix aux membres lors de l'assemblée." <p>Deux joueurs semblent toutefois avantagés: Select, qui a déjà une entente avec LOCAL pour la distribution de son catalogue numérique, et surtout DEP, avec qui Jean-Robert Bisaillon (fondateur de la SOPREF et membre influent de son conseil d'administration) s'est entendu pour commercialiser les productions de son label Iconoclaste. Avec Dare to Care/Grosse Boîte et Indica dans ses rangs, Outside pourrait aussi être de la danse, mais le fait qu'il n'ait pas de bureau au Québec représente un obstacle de taille. Quant à Fusion III, disons que l'entreprise en a déjà plein les bras depuis qu'elle a obtenu le catalogue francophone d'EMI, mais qu'elle semble plus apte à percer le marché alternatif comparé à Select, où Local occuperait un rôle secondaire aux côtés des grands Audiogram, La Tribu et Musicor.<p>Réponse le 10 septembre à 19h au Green Room.<p>ooo<p><b>HUGO MUDIE SE JOINDRAIT À L'ÉQUIPE D'123 PUNK</b><p>Bien que Musique Plus n'ait toujours pas officialisé la nouvelle, le chanteur des Sainte Catherines <b>Hugo Mudie</b> risque fort de se joindre cet automne à l'équipe de son émission <i>123 Punk</i> animée par <b>Réjean Laplanche</b>. Passant de trois diffusions d'une demi-heure par semaine à une hebdomadaire d'une heure, <i>123 Punk</i> accueillerait Hugo à titre de collaborateur pour un segment baptisé le Rej & Hugo Show. "On a développé une complicité lors de la dernière tournée Fat Wreck Chords/123 Punk, me confiait Réjean Laplanche. Il n'y a rien de signé, mais disons qu'on aimerait vraiment travailler ensemble. On réfléchit pour l'instant à l'angle que prendrait sa collaboration." Parmi les concepts abordés, Rej et Hugo iraient rencontrer des amateurs insoupçonnés de musique punk comme des athlètes professionnels. Et des policiers? Certains doivent sûrement aimer le punk. Hugo chez les flics!<p>ooo<p><b>CONSEILS CONCERTS</b><p>-Concours d'endurance de douleur et de bouffe dégueulasse, évangélisme satanique, lutte ultra-violente et danseuses à gogo zombies sont au programme de la sixième édition du festival Fear & Loathing. Complètement cinglé, l'événement résonnera également au son des <b>Brains</b>, <b>Psychotic 4</b>, <b>Trigger Effect</b>, <b>Jerk Appeal</b>, <b>Ash Lee Blade</b> et <b>Rockets Away</b>. Le 2 septembre aux Foufounes Électriques à 20h.<p>-Un accord, trente minutes, dix guitaristes. C'est ce que vous propose la soirée Slow Beat White Trash organisée par la formation <b>Surferino</b> qui jouera trois pièces d'une demi-heure où dix guitaristes invités se lâcheront lousse pour un solo de trois minutes. Le 2 au Rockette (4479, St-Denis).<p>ooo<p><b>DISQUE LOCAL</b><p><b>Alex Soria</b><br />Next of Kin<br />(M.P.G. Records/Indépendant)<p> <img src="http://media.voir.ca/_images/montreal/2135/texte/mu_loc_alexsoria_2135.jpg" align="left" alt="" /> Lancé depuis déjà quelques mois, l'album post-mortem d'<b>Alex Soria</b> n'a pas fait de vagues malgré toute l'importance que peut avoir le musicien. À douze ans, le guitariste compositeur a fondé les <b>Nils</b> (1978-1994) qui vers 1987 étaient considérés comme la merveille punk montréalaise. Mais trop bordélique et instable pour conquérir la planète, la formation s'est écrasée au début des années 90. On connaît la triste suite, Alex Soria s'est jeté devant un train en décembre 2004. Mais avec son frère <b>Carlos</b>, il travaillait depuis quelque temps sur des maquettes regroupées sur <i>Next of Kin</i> par Manuel Paul, propriétaire du disquaire Paul's Boutique, avenue du Mont-Royal. Même si le nettoyage numérique nécessaire pour rendre ces démos audibles a laissé quelques traces, on sent toute l'intelligence mélodique de Soria, qui a bâti la réputation des Nils. Qu'elles soient jouées en version acoustique ou électrique, ses nouvelles compositions (et quelques-unes des Nils) conservent leur efficacité et nous rappellent pourquoi on comparait jadis son groupe aux Replacements. 4/5
Enfin, on parle de lui!
Remerciant le hasard des choses, je possède son album depuis sa sortie et j’ai immédiatement appréçié ses sonorités puisque j’avais déjà du sang Nirvanesque en moi. Effectivement, Soria a tout d’un Kurt Cobain d’ici: la voix, la guitare, la mélancolie, le grand, très grand mal de vivre qui se sent à des milles à la ronde et plus. J’ai même entendu des rumeurs d’un proche de Soria comme quoi il était en lien direct avec Cobain et qu’ils faisaient parfois un peu de musique ensemble et tout…mais bon, n’importe quoi pour rendre le tout plus féérique, peut-être.
La seule fois où j’ai réentendu parler d’Alex Soria, c’était il y a environ 2 semaines chez Paul’s Boutique, justement. Les hauts-parleurs crachaient ses mélodies dans le petit disquaire, son disque traînait sur le pseudo-comptoir, à la vue de tous ceux qui ont l’oreille fine et sélective.
C’est la nostalgie des années 1990, paraît-il? Eh bien, avec Soria nous sommes servis!