<b>LA VALSE DES COMPILATIONS</b><p>Profitant de la rentrée culturelle automnale, le SIMM, CISM, la SOPREF, l'émission <i>Baromètre</i> et le festival Pop Montréal ont tous lancé une compilation scène locale à quelques jours d'intervalle. Ironiquement, aucune de ces cinq galettes ne se retrouvera sur les présentoirs des magasins. Seule celle de la SOPREF, <i>Québec Émergent 2007</i>, sera remise aux clients des disquaires indépendants à l'achat d'un album de musiciens émergents. <p>Une bonne nouvelle pour le consommateur puisque avec ses 46 pièces, elle propose un portrait plus complet de la scène indé québécoise. Artistes anglophones et francophones s'y croisent peu importe leur style (pop, électro, country, reggae, rap, punk, rock, métal). Les initiés y reconnaitront <b>Numéro#</b>, <b>Gatineau</b>, <b>SoCalled</b>, <b>Miracle Fortress</b> et <b>Jacquemort</b>, mais découvriront également quelques perles dont <b>Banjo Consorsium</b>, <b>Little Birdie</b>, <b>You and Me</b> et <b>Boo Hoo</b>.<p>Remise lors de tirage sur les ondes du 89,3FM, la compilation <i>J'aime CISM</i> se démarque également par son nombre de titres inédits et enregistrés en spectacle. Elle comprend aussi quelques pièces difficiles à dénicher sur disque, qui ont fait belle figure sur les palmarès de la station de radio (<b>Et Gregor</b>, <b>Otarie</b>, <b>Matt Fuzz</b>, <b>011</b>). Ne serait-ce que pour la jolie version jazz de <i>Couple stérile et assorti</i> de <b>Mahjorbidet</b>, se tenir près du téléphone en écoutant CISM en vaut la chandelle.<p>La compilation du Pop Montréal tire également son épingle du jeu. Offerte dans les salles pendant le festival, elle fait la belle part à la scène anglophone plus obscure (<b>Magic Weapon</b>, <b>The Luyas</b>, <b>Caroline Keating</b>, <b>Vicious/Delicious</b>). Elle inclut toutefois un bon nombre de compositions d'artistes hors Québec (<b>Yelle</b>, <b>Basia Bulat</b>, <b>Slim Twig</b>, <b>We're Marching On</b>). Tous les groupes présents sur la compil se produiront dans le cadre du Pop.<p>Produite avec un plus petit budget, la compilation du SIMM (remise au visiteur du Salon de la musique indépendante de Montréal) prend une direction plus country rock avec notamment les <b>Li'l Andy & Karaoke Cowboy</b>, <b>Camaromance</b>, <b>Skip Jensen</b>, <b>Dirty Tricks</b> et <b>The Brains</b>.<p>Quant au compact <i>Baromètre</i> donné lors du GAMIQ, sa sélection est la plus frileuse des cinq compilations avec les pièces d'artistes plus connus (<b>Dales Hawerchuck</b>, <b>Harvee</b>, Gatineau, <b>Xavier Caféïne</b>). Faut dire qu'elle avait comme contrainte de piger parmi les formations invitées à se produire lors des quatre saisons de <i>Baromètre</i> diffusées au canal Vox. <p>Mais le grand gagnant de cette avalanche de compilations est le groupe <b>Chocolat</b>, présent sur quatre des cinq disques avec quatre pièces différentes, soit plus de la moitié des titres de son EP paru sur Dry & Dead.<p>ooo<p><b>M POUR MONTREAL<p><b></b><b></b>The Stills</b>, <b>Hot Springs</b>, <b>Karkwa</b>, <b>Les Breastfeeders</b>, <b>Priestess</b>, <b>We Are Wolves</b>, <b>Krief</b>, <b>Plants and Animals</b>, <b>Bloodshot Bill</b>, <b>Thunderheist</b> et <b>Torngat</b> participeront aux concerts vitrines du M pour Montréal, les 15 et 16 octobre prochains. Une programmation peu surprenante pour un Montréalais qui suit le moindrement la scène locale, mais fort attrayante pour les programmateurs dépisteurs et journalistes internationaux pour qui l'événement a été conçu. D'ailleurs, ce n'est pas un hasard si le M pour Montréal se déroule les 15 et 16 octobre, puisque la planète musique indé internationale convergera vers le nord de l'Amérique cette même semaine pour le festival new-yorkais CMJ (16 au 20 octobre). Espérons que notre jolie ville deviendra l'arrêt pré-CMJ officiel.<p>ooo<p><b>RADAR WEB</b><p>Maître J (<i><a href="http://www.myspace.com/guillaumearchambaultchecktoi" target="_blank">www.myspace.com/guillaumearchambaultchecktoi</a></i>)<p>Membre de NulSiDécouvert, <b>Maître J</b> fait aussi carrière solo. Il lançait un premier maxi, <i>L'Apprentissage de Maître J</i>, au début du mois de septembre. Vous pouvez écouter sur son MySpace la pièce <i>Touche-moi</i>, à laquelle collabore <b>DomHameLLL</b> (Gatineau, Motus 3F), qui n'a utilisé que sa voix pour produire le beat. En concert le 4 octobre avec <b>Chilly Chill</b> au Quai des Brumes dans le cadre du Pop Montréal.<p>ooo<p>Conseils Concerts<p>-Les <b>Lesbians on Ecstacy</b> et <b>Party Line</b> (Washington) célébreront le deuxième anniversaire du Zoobizarre le 28 septembre.<p>-Les <b>Loco Locass</b>, <b>Samian</b>, <b>Konan</b>, <b>Jeremy Kistabish</b>, <b>Khaos le messager</b>, <b>Elby & Woods</b>, <b>CheLe</b> et <b>Baby K!</b> seront en concert le 29, à 20h, à l'Auditorium de la Bibliothèque nationale dans le cadre de la journée Hip-hop tout en couleurs.<p>-SoCalled se produira à la Sala Rossa le 2 octobre.<p>- Torngat participera au festival Pop Montréal le 3 octobre à la Casa Del Popolo.<p>ooo<p><b>Disque Local</b><p>Matt Lipscombe<br />Folk Tales<br />(Indépendant/LOCAL)<p><img src="http://media.voir.ca/_images/montreal/2139/texte/mu_loc_cover_2139.jpg" align="left" alt="" />Ex-membres de Me Mom & Morgentaler, Kim Bingham et <b>Matt Lipscombe</b> lançaient tous deux leur album solo le 11 septembre dernier. Si le disque français de Kim Bingham déçoit avec ses références pop francophones plus près de l'univers Mylène Farmer que du rock qu'elle a produit pour la trame sonore des <i>Invincibles</i>, le compact de Matt Lipscombe mérite qu'on s'y arrête plus longuement. Surtout qu'avec <i>La Caravane du bonheur</i> (2004), Lipscombe s'était perdu dans un trip d'amitié et de divinité sectaire indigeste. Or, il revient avec <i>Folk Tales</i>, un album anglophone aux compositions folk jazzées à mi-chemin entre l'oeuvre de Damien Rice et <b>Patrick Watson</b> (qui collabore au disque). Rien à voir avec son précédent trip "je suis l'ami du soleil". Touchantes et raffinées, ses pièces aux arrangements simples serviront l'ambiance douce d'un souper romantique. 3.5/5
Ce n’est pas une critique vis-à-vis votre chronique, mais plutôt une critique vis-à-vis ces compilations qui semblent ne s’adresser qu’aux citoyens de la métropole québécoise. Les non-Montréalais sont sans doute assez curieux pour avoir envie de connaître ce qui se fait de nouveau dans la grande ville. Heureusement, la SOPREF fait confiance aux gens des régions.
Je veux dire aux entreprises qui ne visent que le marché montréalais quant à leur compilation manquent la chance de faire connaître de nouveaux talents en région. De plus, si les gens, particulièrement les jeunes (qui sont suouvent les plus ouverts à la nouveauté), aiment quelques-uns de ces nouveaux artistes, vous donneriez la chance à ces derniers de visiter certains endroits du Québec où on voudrait les voir.
Selon moi, la scène locale ne devrait pas être que montréalaise, mais aussi québécoise: pas au sens de la capitale, mais au sens de la province.