Radio Radio participera à la nuit électro Beatitude V au Petit Campus le 1er février. Concert à 22 h. Photo: Marc Xavier Leblanc (2007)
Avec la récente alliance entre le GAMIQ et le MiMi, nous savions la tenue du traditionnel gala scène locale prise en charge par le GAMIQ. Ainsi, le MiMi devait changer de vocation. Annoncé il y a quelques mois comme une soirée de remise de bourses, le Montreal Independent Music Initiative se précise, non sans soulever quelques interrogations. Prenant la forme d'un souper où sept bourses seront remises entre les prestations de Mike O'Brien, The National Parcs, Torngat et Jorane (???), l'événement se tiendra au Lion d'Or le 1er mars, dans le cadre du Festival Montréal en lumière. Le hic? L'onéreux prix d'entrée: 70 $ par tête de pipe. Heureusement, les groupes en nomination recevront deux billets chacun, mais est-ce que les trois autres membres d'un quintette, par exemple, accepteront de payer leur couvert?
Conclusion d'un petit sondage maison: plusieurs dirigeants de labels phares de la scène locale ne prévoient pas assister à l'événement. Leur budget est trop limité, une réalité que devraient connaître les gens du MiMi. La soirée a pour but de donner des sous à des groupes qui n'en ont pas, comment voulez-vous que leur entourage paie 70 $ pour un souper?
Et les mélomanes habitués de débourser quelques dollars pour voir leurs héros locaux sur scène, accepteront-ils de briser leur cochon? Surtout que pour un maigre 10 $, ils pourront entrer au Lion d'Or vers 23 h et assister à l'afterparty du MiMi, où un programme alléchant les attend: Beast (nouveau groupe formé de Betty Bonifassi et Jean-Philippe Goncalves), Figure8, Mathias Mental, Numéro#, The Hot Springs et The National Parcs.
Pour s'en tirer sans pertes financières, l'organisateur Dan Webster espère vendre 120 billets. On lui souhaite de réussir, mais on se demande qui sera preneur?
Les 20 groupes en lice au MiMi sont Bonjour Brumaire, El Motor, Gatineau, Ghislain Poirier, Katie Moore, Krista L.L. Muir, Mahjorbidet, Miracle Fortress, Misteur Valaire, O Linea, Plants and Animals, Samian, Socalled, The Besnard Lakes, The Dirty Tricks, The National Parcs, Torngat, Unexpect, United Steel Workers of Montreal et We Are Wolves.
REVOLUTION PUNK
En décembre dernier, le méchant câble, celui qui bouffe vos temps libres et sabre votre créativité, a fait son entrée dans mon salon. Premier constat: qu'est-ce que Radio-Canada attend pour inclure à sa programmation de fin de soirée des épisodes de Mange ta ville (présentés uniquement sur ARTV)? Une génération de jeunes francophones non câblés, toujours debout vers minuit, se régaleraient de ce magazine urbain aussi pertinent que The Hour, diffusé à 23 h sur CBC.
Deuxième constat: d'ici une dizaine d'années, je risque d'interdire à ma fille de regarder MusiquePlus. Pas envie qu'elle se forge une image de la femme en regardant une horde de clips obscènes et des émissions comme La Prochaine Top-modèle américaine. Pas envie non plus que Babu lui serve un français bâclé.
En revanche, Musimax étanche ma soif de documentaires musicaux. Si certaines réflexions m'apparaissent douteuses – la carrière de Madonna n'est pas sur le déclin comme le prétend En chute libre -, plusieurs émissions arrivent à divertir tout en informant (Génération 80, Les Dernières 24 h de…, Musicographie). Du lot, on remarque également Révolution, documentaire d'une heure consacré à un différent style musical chaque semaine. En plus d'y brosser un portrait de ses racines et principaux porte-étendards, on y analyse sa présence au Québec. J'ai ainsi vu Safwan (Banlieue Rouge et Akuma) et Guillaume Beauregard (Vulgaires Machins) discuter du punk québécois et du mouvement DIY. Révolution punk se termine en évoquant la récupération commerciale du style, sujet récemment abordé avec Safwan lors d'une entrevue que vous retrouverez sur le site de Voir. "Disons qu'Akuma se sent plus isolé qu'avant, explique le chanteur. Pas que la scène punk n'existe plus, mais son essence n'est plus la même. Elle est moins absolutiste, moins idéaliste, moins authentique. L'industrie a écarté des éléments comme la subversion et le sentiment de danger au profit de l'apparence. Le tape-à-l'oil, c'est vendeur. La terreur, non. Le punk est devenu une belle auto, mais sans conducteur."
Akuma se produira le 2 février aux Foufounes Électriques avec Esclaves Salariés et Hold A Grudge. Révolution punk sera rediffusé à Musimax le 4 février à 21 h et le 10 à 23 h.
CONSEILS CONCERTS /
–Ghislain Poirier s'entourera d'un batteur et des M.C. Face-T et Abdominal lors d'un concert au National le jeudi 31 janvier. Maître J assurera la première partie à 21 h précises. Concert gratuit, on vous conseille d'arriver tôt.
-Originaire de Moncton, la formation rap francophone Radio Radio participera à la nuit électro Beatitude V au Petit Campus le 1er février. Concert à 22 h.
–Petit BIG soulignera la parution de son album de pop éclatée, Go le ciel, le 2 février au O Patro Vys, 20 h.
-Plusieurs artistes locaux seront du Festival Voix d'Amériques, dont Jérémi Mourand/Navet Confit (5 à 7 à la Casa del Popolo le 2 février), Giselle Numba One/Donzelle (à la Sala Rossa le 5 février) et Philippe Brault/Guido del Fabbro (avec différents auteurs, tous les soirs à 23 h, à la Casa del Popolo).
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