Musique

CHRONIQUE SCÈNE LOCALE: Le MIMI 2.0

Final Flash se produira à l'after-party du MIMI, le samedi 28 février au Saints. Photo: Gordon BallTrois ans après sa création en 2006, le GAMIQ a finalement eu le dessus sur le MIMI en devenant ze gala officiel de la scène indépendante québécoise, et ce, même si ce dernier occupait le territoire depuis 1996.

La guerre entre les deux remises de prix n'a d'ailleurs pas duré très longtemps puisque les deux événements créaient une alliance, l'AMIQ (l'Association de la musique indépendante du Québec), dès avril 2007. Cette union a eu l'effet d'une capitulation pour le MIMI qui a rapidement changé de vocation. La formule a tranquillement évolué pour devenir une soirée de remise de bourses destinées aux formations prometteuses, à ces groupes qui gagneront sans doute un prix GAMIQ dans un avenir proche.

L'idée est loin d'être mauvaise, mais ce faisant, l'événement a perdu de sa singularité. Vrai qu'il n'y aura jamais assez de bourses remises à la relève, mais le MIMI entre ainsi dans la cour du Grand Prix de la relève Archambault, des prix de la SOCAN ou des Francouvertes qui, par le biais d'un concours, offrent prix et visibilité à l'émergence. D'ailleurs, question de se distinguer, les organisateurs du gala ont volontairement évité de récompenser des groupes en compétition dans la présente édition des Francouvertes, éliminant du même coup de nombreux prétendants francophones. La nette domination anglophone à la cérémonie qui sera présentée ce samedi 28 mars au Saints, dans le cadre de la Nuit blanche, en est la conséquence.

Comprenons-nous, les groupes en vedette samedi (Lake of Stew, Parlovr, Le Matos, Random Recipe et Witchies) méritent amplement que l'on souligne leurs efforts, mais le MIMI mettra un temps à retrouver l'importance qu'il avait avant l'arrivée du GAMIQ. Il faudra que ses lauréats se distinguent pour que tranquillement, dans la tête des gens, gagner au MIMI 2.0 devienne un gage de succès.

En attendant, la soirée s'adresse aux initiés. Ceux qui suivent la scène de près s'y amuseront ferme, moi le premier, mais le grand public qui a apprivoisé la scène locale au cours des dernières années ne s'éclatera pas au MIMI samedi. Il sera plutôt au Métropolis pour profiter du méga-concert gratuit de Bande à Part, où se produiront Sunny Duval (DJ set), Band de Garage, Les Dales Hawerchuk, Vulgaires Machins, Payz Play, Numéro# et Ghislain Poirier.

Est-ce que BAP aurait osé organiser un tel événement le même soir que le GAMIQ? J'en doute.

Lake of Stew, Parlovr, Le Matos, Random Recipe, Witchies

Le 28 février à 20 h 30

Au Saints

Black Diamond Bay, For Those About To Love, Orange Orange, Hexes and Ohs, Final Flash, Jeune Chilly Chill, Payz Play (DJ set)

Le 28 février à 23 h (after-party MIMI)

Au Saints

Conseils Concerts /

Gatineau (à minuit et à 1 h 15) et Socalled (à 3 h et à 4 h 15) seront au Piano nobile de la Place des Arts (à l'entrée de la Salle Wilfrid-Pelletier) le 28 février dans le cadre de la Nuit blanche.

Gadji-Gadjo, Soleil Tzigane et Kaba Horo se produiront au Lion d'Or lors de la Nuit des gitans présentée de 20 h 30 à 5 h, également dans le cadre de la Nuit blanche.