POP MONTRÉAL, ESCALES LOCALES
C'est reparti pour une autre édition du festival Pop Montréal! Sur les rails depuis le 30 septembre, l'intense buffet fera courir les mélomanes jusqu'au dimanche 4 octobre. Bien que les convives internationaux et divers invités-cultes aient retenu l'essentiel de l'attention médiatique, il ne faut pas oublier que le festival est aussi l'occasion de se mettre à jour sur la scène locale. Voici quelques suggestions.
Jeudi, 1er octobre: le crew des défuntes soirées Turbocrunk (Megasoid, Lunice, Hovatron et leurs invités) se réunit pour la première fois depuis décembre au Studio Juste pour rire. Attention, remixes en direct méchants! À la Fédération ukrainienne, Montag reçoit World Provider ainsi que des membres de Numéro#, Plaza Musique, Le Couleur, Les Amis au Pakistan, Intercom et autres dans le cadre de Catalogue, une séance d'improvisation sur claviers analogiques. Le chantre country Li'l Andy invite quant à lui le public en studio au Treatment Room. Si vous n'avez pas vos billets pour les tout-puissants Clues, rendez-vous service et allez plutôt découvrir les excellents Sally Paradise au Zoobizarre.
Vendredi, 2 octobre: … ou comment se mettre à jour sur les derniers groupes locaux hypés en quelques heures. Avec les Tune-Yards, d'abord, au Musée d'art contemporain; Golden Isles, ensuite, au Green Room (avec Adam and the Amethysts) et enfin avec Bateau Noir – le nouveau projet de membres des Hot Springs, Le Nom et Jacquemort, au Bar Saint-Laurent II (avec Hollerado).
Samedi, 3 octobre: une grosse soirée toute en partys. Ça va danser au Studio Juste pour rire avec Team Canada DJs et aRTIST oF tHE yEAR; au Club Soda, avec Poirier, qui y présente sa nouvelle soirée nommée Karnival, ainsi qu'au Milieu, où la maison de production et de promotion Bonsound fête ses cinq ans avec Radio Radio en live et en DJ, Luc et Suzie des Breastfeeders aux platines ainsi que des invités-surprises.
Dimanche 4 octobre: petite journée tranquille pour terminer le parcours. Au Métropolis, SoCalled, Numéro# et Dishwasher aideront à faire digérer les croissants dès midi lors d'un concert diurne.
Pour les heures et les adresses, rendez-vous sur www.popmontreal.com .
GAMIQ 2009: LE JOUR G
Après ces quatre jours de festivités, le défi sera de se garder des forces pour le rendez-vous annuel de la scène locale. Le Gala de l'alternative musicale indépendante du Québec (GAMIQ) tient sa quatrième cérémonie de remise de prix le 4 octobre dès 20 h au Club Soda. En tout, 17 trophées seront remis dans des catégories allant des meilleurs albums de genre aux distinctions industrielles. Marie-Pierre Arthur, Beast, Malajube, Cour de pirate et Patrick Watson figurent parmi les artistes sélectionnés, tandis que le prix-hommage sera remis au fondateur de la SOPREF et ex-French B Jean-Robert Bisaillon. Histoire de saluer la seconde carrière de plusieurs musiciens, la salle sera transformée en taverne géante, la présentation des prix sera assurée par des barmen, barmaids et musiciens tandis que l'animation et l'habillage musical ont été confiés à un groupe qui comprend lui-même quelques barmen dans ses rangs (en plus de se spécialiser dans la musique de taverne), les United Steel Workers of Montreal. Ouverte au public, la soirée sera aussi ponctuée de prestations de Movèzerbe, Yesterday's Ring, Random Recipe, Mad'MoiZèle GIRAF, Hollerado, Exterio, domlebo, Keith Kouna et Bernard Adamus. L'organisation, qui détermine les gagnants à partir du vote public et d'un jury de l'industrie, se félicite d'avoir récolté plus de 10 000 votes du public, contre 3000 l'an dernier.
À SOULIGNER /
– Les mal-aimés du hip-hop local Jeune Chilly Chill et Obscene Kids unissent leurs forces le temps d'un concert au Divan Orange le 8 octobre.
DISQUE LOCAL
Nightwood
Carta Marina
(Indépendant)
Après un premier EP gauche (Big City, 2008), le trio montréalais réussit à donner souffle et corps à son rock noir et minimaliste, sur ce premier album au thème nautique. La recette est la même – tourments langoureux à la PJ Harvey et fougue riot grrl -, mais les compositions sont plus fluides, musclées; l'exécution, plus vivante, tandis que la réalisation de Martin Horn donne du tonus aux arrangements dépourvus de guitare basse. Dominée par le chant nerveux d'Amber Goodwyn, la sauce prend le mieux quand elle évoque l'angoisse et la menace (Heavy Magic, Sunken Mountain), mais s'éclaire carrément quand le groupe joue la carte de l'envoûtement et raconte des histoires fantastiques (Sturgeon, Island of Forgetfulness). Le 1er octobre au Green Room. 3/5