Musique

Leif Vollebekk, L’académie de Speed Massacre et My People Sleeping

Vollebekk s'envole

Arrêt obligé pour les amateurs de folk dramatique à la Patrick Watson: la variante plus dépouillée du jeune auteur-compositeur Leif Vollebekk. Disciple des Young, Dylan, Buckley, Drake et autres Cohen, l'étudiant en philo lançait, fin 2008, un premier jet autoproduit, Inland, et se fait depuis de plus en plus présent sur les planches locales. Pourquoi les échos tardifs? Parce qu'avant août 2008, il résidait à Ottawa. "Montréal, c'est un rêve. Ici, ça va de mieux en mieux de jour en jour. Il y a plein de places pour jouer, plein de gens pour venir nous voir… Mes groupes préférés au Canada viennent d'ici. Mieux vaut être leur confrère", explique l'artiste. Récemment repêché par l'étiquette torontoise Nevado Records (Bahamas, Fox Jaws), Vollebekk verra Inland réédité le 19 janvier prochain et devra donc continuer pour un moment de pousser un disque enregistré il y a deux ans. Mais il ne s'en formalise pas: "Je viens juste de finir mon deuxième album et je suis encore dedans, ça me permet de penser à autre chose, indique-t-il. Inland, c'est la première batch de chansons que je n'ai pas détestées. Elles résonnent encore pour moi." Le 13 décembre à la Casa del Popolo.

L'académie de Speed Massacre

Le gérant des Vulgaires Machins et ex-Le volume était au maximum Joakim Morin est trop lendemain de veille pour m'expliquer clairement l'origine de Speed Massacre. Il me laisse néanmoins entendre que le projet est parti d'un trip Hot Snakes/The Hives/Randy; qu'il s'est cimenté autour de ressortissants de Granby (dont Guillaume Beauregard des Vulgaires Machins, Thierry Hivon et Alexandre Simon de Sexhead et Alex Crowe) il y a quatre ans et qu'en bout de ligne, "ça rocke, mais c'est pas mal mélodieux", dixit Morin. Après avoir enregistré un premier EP qu'il compte lancer prochainement, le groupe est enfin prêt à donner son premier concert le 11 décembre à l'Escogriffe.

À SOULIGNER /

Projections, cordes, Boogat et autres surprises à la rentrée montréalaise de Pawa Up First, le 12 décembre au Cabaret avec Ghost Bees. - photo: Yannick Grandmont– Projections, cordes, Boogat et autres surprises à la rentrée montréalaise de Pawa Up First, le 12 décembre au Cabaret avec Ghost Bees.

– Assoyez-vous sur les genoux d'Hugo Mudie à la virée de Noël de Yesterday's Ring, le 11 décembre au Café Campus.

Keith Kouna passe du temps de qualité à Montréal: en concert le 11 décembre au Divan Orange et en DJ le 14 décembre à l'Esco.

photo: Yannick Grandmont

DISQUE LOCAL /

My People SleepingMy People Sleeping

Feye

(Indépendant)

Sur scène, on pourrait croire à un indie-pop émotif à la Arts & Crafts, mais sur ce (bref) premier album, le discret quatuor local déploie des tendances shoegaze qui le rapprochent plus des Besnard Lakes, Slowdive ou Galaxie 500. Sur fond de guitares et de claviers flottants, la combinaison du chant mou de James Irwin et de celui, plus stylisé et lyrique, de Ruby Kato Atwood apporte des teintes variées, tandis que les rythmes étonnamment entraînants (pour le genre) apportent un certain dynamisme. Bien que le groupe surcharge un peu sur The Pope, Cortes et Take Anything sont de parfaits exemples de space-pop enveloppante, aspirante. Un refuge invitant contre la morosité pré-hivernale. Lancement le 11 décembre à la Sala Rossa. 3/5