Musique

Monogrenade, Tonstartssbandht et Malajube

MONOGRENADE EXPLOSE

Monogrenade se produira le 19 décembre au Il Motore avec Hôtel Morphée. - photo: Christophe ColletteParmi les belles découvertes de l'année, on doit compter La Saveur des fruits, premier EP du jeune quatuor Monogrenade. On l'a dit et on le redit: la galette offre un regard différent sur le trip "rock beau" à la Karkwatsonohead en y apportant un mordant dont le genre avait bien besoin. Quoique, comme le suggère le claviériste Jean-Michel Pigeon, ça tient peut-être plus de l'accident: "Moi, c'est vraiment pas à mon goût comme réalisation. On a fait ça dans un chalet avec deux slides de preamp, des vieilles guit' avec des vieilles cordes et vraiment pas beaucoup de gear", explique-t-il à propos de ces sessions semi-improvisées qui ont fini par donner naissance au groupe. L'absence de ce dernier des planches, jusqu'à maintenant, a tout à voir avec les engagements de Pigeon auprès des Winter Gloves, dont il fait partie… pour l'instant. "J'ai été comme six mois sur la route cette année, quasiment. Mais avec le temps, Monogrenade est pas mal devenu ma priorité." À terme, le musicien aimerait se consacrer entièrement à ce nouveau projet, lequel passera les prochains mois à "faire le plus de shows possible et à essayer de se trouver une équipe", en plus de travailler sur son premier album. Une chose est sûre: "Il y aura des cordes." Ah. Le 19 décembre au Il Motore avec Hôtel Morphée. (Photo: Christophe Collette)

TONSTART QUOI?

Tonstartssbandht. À prononcer "tonne-starts-banne-ditte", apparemment, mais Edwin et Andy White ne vous en voudront pas de prononcer "chapeau pointu" si ça vous chante. Moi qui me targue de pouvoir repérer les origines musicales d'un groupe en le regardant jouer, je dois admettre avoir été dérouté devant la prestation des deux frères originaires d'Orlando, Floride, qui ont complété leur transfuge à Montréal en septembre quand Edwin est venu rejoindre Andy. Hautement psychédélique et expérimental sur son fort bon album An When, lancé plus tôt cet été (de même que sur les deux mini-albums parus depuis), le duo rappelle sur scène une version hardcore de Ween qui interpréterait du Animal Collective. Il entretient par ailleurs une relation plutôt intense avec son auditoire, sur scène. "C'est pas mal interactif, reconnaît Edwin. Je crois que ça vient du fait qu'on a commencé en donnant de très petits concerts pour des amis. Aussi, on essaie de jouer avec beaucoup d'énergie, et le public nous le rend bien." Autrefois membres du groupe Butt Savage, les frères admettent venir d'un profil noise-rock et "ne pas être très doués avec l'électronique", même si cet élément compose l'essentiel de leur musique. Actuellement en préparation d'un album à paraître au printemps, le tandem prévoit recommencer à donner des concerts hebdomadaires vers février-mars. Le 18 décembre à la Casa del Popolo.

À SOULIGNER /

Gatineau joue avec des cagoules sous le nom de Camouflar le 21 décembre Chez Baptiste sur Masson.

Montag, qui vient de lancer un EP de covers gratuit en ligne (tous les détails ici), remonte sur scène le 19 décembre à la Casa del Popolo avec Cinéma vérité.

Lake of Stew, Elfin Saddle et Gambletron jouent avec la formation bostonienne The Points North le 18 décembre au Green Room.

Flotilla et les Serial Numbers s'emparent de la Sala Rossa le 22 décembre.

DISQUE LOCAL /

MalajubeMalajube
Contrôle
(Indépendant)

À l'écoute des quatre titres composant ce EP arrivé sans crier gare la semaine dernière, une seule question se pose: pourquoi ont-ils été écartés de Labyrinthes? Si Jam perdu est clairement une conclusion tronquée d'Ursuline, les trois plages précédentes reflètent chacune avec brio une facette essentielle de l'important quatuor: Contrôle est plus prog que prog (bonjour, les changements de tableaux!), Blues des poumons est 100 % fun mélodique (pensez Ton plat favori écourtée), tandis qu'Hochelaga (souvent jouée live sous le titre Le Pirate d'Hochelaga) est toute en muscles et en riffs acérés. Il va sans dire qu'ensemble, elles forment un en-cas de choix en attendant le prochain album. Le 18 décembre au Métropolis. 5/5 4/5