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Sonic Avenues assume les comparaisons dont il fait l'objet le 22 janvier au Café Chaos. photo: LYn-dAh-KiCks

Sonic Avenues assume les comparaisons dont il fait l'objet le 22 janvier au Café Chaos.

photo: LYn-dAh-KiCks

Les artistes ne sont généralement pas férus de comparaisons. Le chanteur et guitariste du quatuor Sonic Avenues, lui, ne s'offusque pas quand on compare son groupe aux Buzzocks, Undertones et autres ténors du punk-pop des années 70. "Au contraire, j'en suis content, puisque c'est un peu la synthèse de tout ce qu'on a écouté", explique Maxime Desharnais, anciennement du combo garage The Kamikazes. "On a tous évolué dans le milieu punk; moi, j'ai écouté du sixties toute ma vie… C'est sûr qu'on va ressembler à des bands qui sont passés par là!" À l'origine, Desharnais songeait d'ailleurs à un projet de type années 60, mais note que "les compositions sont devenues plus upbeat. On avait beaucoup plus de fun à jouer ce genre de musique-là!" Si bien qu'un premier EP a été tassé sous le tapis en attendant de lancer un premier album plus représentatif, ce qui a été fait en novembre via le label d'Ottawa Going Gaga Records. D'ici à ce qu'il se remette aux tournées, au printemps, le groupe s'échauffera à quelques reprises dans les environs, notamment le 22 janvier au Café Chaos avec Speed Massacre.

BOURQUE DE LÀ

Il arrive parfois, une fois dans une lune bleue, que quelqu'un tâte du pop-rock avec tact et goût. En novembre, l'auteur-compositeur Laurent Bourque rejoignait Jason Bajada dans ce club sélect avec What We Talk About, un premier album qui lui a pris deux ans à enregistrer. Un travail de pro fait avec les moyens du bord dans un petit studio d'Ottawa, ville d'origine de Bourque, qui vit cependant ici depuis quatre ans. "Ça a pris du temps parce que j'y allais quand j'avais de l'argent et des chansons prêtes", raconte l'artiste, qui a procédé sans préproduction. Sur scène, il partage le plus souvent l'affiche avec des artistes au son moins accessible que le sien. A-t-il l'impression de trouver son public? Non, mais il s'en fout: "Les différences entre les types de musique, je ne porte pas vraiment attention à ça. Je joue où ça me tente, avec qui ça me tente." À découvrir le 23 janvier au Il Motore en première partie de The Wooden Sky.

À SOULIGNER /

– La formation reggae The Beatdown, qui vient de signer avec Stomp Records, sera au Petit Campus le 28 janvier avec La Gachette, K'Man & the 45's et The Fundamentals.

– Spectacle-bénéfice au profit du Centre de ressources et d'action communautaire de la Petite-Patrie le 22 janvier au 6839, rue Drolet avec Navet Confit, Jesuslesfilles et Meta Gruau.

Gambletron (le projet de l'ex-Clues Lisa Gamble), Super Fossil Power et Jacob & Francis font danser le Green Room le 22 janvier.

DISQUE LOCAL /

disk_snork.jpgSnork

Contact EP

(Algorithm)

Après avoir versé dans le breakbeat ambiant avec son album Bedroom Works, le producteur montréalais se range du côté techno minimal avec ce trois-titres augmenté d'un remix de Sarcastic. Adepte des sonorités froides et industrielles autant que des nappes à saveur analogique, Snork a un style de production épuré, brut et parfois un peu rétro, évoquant le début des années 2000, mais il parvient quand même à induire des ambiances profondes et à donner vie à ses rythmes. Avec le cachet sombre à souhait de la pièce-titre, la cadence sautillante de Funk et les claviers planants, très Boards of Canada, de Cool Patch (le clou de galette), Snork ne casse rien mais donne un petit goût de revenez-y à chaque titre et se rend d'adon pour le dancefloor comme pour le salon. 3/5