Les Silly Kissers et l’air des bijoux
Thom Gillies des Silly Kissers: "Les séquences sont à la base de notre son, mais on veut quand même minimiser cet aspect."
Photo: Marilis Cardinal
Prolifiques, les "synth-poppeurs" des Silly Kissers. Cinq mois après le EP Halloween Summer, les revoici déjà avec un nouveau EP-vinyle, Precious Necklace, chez Arbutus Records. Il faut dire qu'après la refonte ayant suivi le premier album Love Tsunami (2009 itou), qui a vu les chanteurs Jane Penny et Bob Lamont remplacer les voix originales, le groupe est encore en train de se recadrer. Il pourrait bien être arrivé à destination avec le nouveau matériel: plus étrange, "magnetic fields-esque"… "C'est certainement différent des deux albums d'avant", commente le batteur Thom Gillies. "Je crois que David (Carriere, guitariste, compositeur principal et réalisateur des albums) a voulu développer une certaine esthétique: des voix plus éthérées, filtrées, beaucoup de reverb… Je crois qu'il a mis plus d'efforts dans le son de celui-ci", poursuit le musicien, ajoutant que le groupe souhaite promouvoir davantage ce nouveau chapitre. Les "je crois" de Gillies sont néanmoins de mise tant la mainmise de Carriere est grande sur l'aspect studio des Silly Kissers, limitant pratiquement à la scène l'aspect "groupe" du projet. "On enregistre toujours quelques trucs additionnels dans la chambre de David mais, oui, il y a beaucoup de choses programmées", concède le batteur. "La plupart des chansons sur cet album-ci sont aussi de David, mais c'est une coïncidence. Sur le disque précédent, il y avait davantage de morceaux collectifs et live. On en a beaucoup d'autres du même ordre."
En pause de concerts depuis quelques mois pour des raisons scolaires, le groupe s'apprête à reprendre sa cadence d'apparitions fréquentes. Quelques changements sont à prévoir. "Bob va être plus polyvalent, live. Il va notamment jouer de la basse sur synthé", explique Thom. "On aspire à intégrer plus d'instruments live et moins de pistes pré-enregistrées. Les séquences sont à la base de notre son, mais on veut quand même minimiser cet aspect." Lancement de Precious Necklace le 19 février au Torn Curtain Loft.
À SOULIGNER /
– Mucho scène locale au festival Montréal en lumière: Malajube (18 février), We Are Wolves (19 février), La Patère rose (20 février)… Survol complet ici.
– Pom Pom War (Ça vient, ce EP, oui ou merde?), Kill the Lights et Half Baked sont au Lambi le 25 février.
– L'Abreuvoir lance ses lundis locaux, une série consacrée à la musique locale, le 22 février avec Omnikrom.
DISQUE LOCAL /
Bateau Noir
La Sauvagerie des heures
(Indépendant)
Après qu'on a goûté à leur style fantaisiste dans les Hot Springs, il y a quelque chose d'un peu décevant à entendre le guitariste Rémy Nadeau-Aubin et le bassiste Frédéric Sauvé entrer dans les rangs du post-rock instrumental, genre éculé s'il en est un. D'autant plus que dans ce nouvel équipage à trois guitares (que complètent l'ex-Le Nom Pascal DJ, le batteur Jean-François Mineau et Julie Michalak de Jacquemort), tout le monde est aligné, rien ne dépasse. Mais la sobriété sert finalement bien la cause de ces thèmes graves, tout en modes mineurs et en crescendos. Sinueuse par moments, la proposition prend tout son sens sur les plus intenses Sous l'envahisseur et Apocalypse 99. N'empêche qu'on ne détesterait pas que le bâtiment sorte ses canons… 3/5
J’aime beaucoup le style de monsieur Lalande, qui est plein, direct, qui vulgarise sans nous prendre pour des cons. Les parenthèses, les références, l’italique, c’est vivant, stimulant, je me sens dans le coup. Peut-être que je le suis aussi. Lui, je devrais le suivre, en tous cas. Sur twitter. Sur myspace. Dans le Nightlife. Devant le 355 Ste-Catherine Ouest. Quand il est accoudé au bureau d’ORL. Ou à celui du centre d’aide en sciences humaine du CVM. Assis sur un Royal Sofa. Et je n’ai même pas parlé de salles de spectacles.