The Man Machine et Organ Mood: robots sexy
Musique

The Man Machine et Organ Mood: robots sexy

L'ex-Sexyboy Christophe Lamarche présentera ses deux nouveaux groupes, Organ Mood (en photo) et The Man Machine, dans le cadre du festival MEG. Évaporé dans l'éther, le projet Sexyboy, qui faisait tant jaser il y a trois ou quatre ans? Pas tout à fait. Oui, son leader Christophe Lamarche a mis fin à l'aventure, mais en donnant naissance à non pas un mais deux projets pour poursuivre ses explorations électroniques: The Man Machine et Organ Mood. Des deux, le premier est considéré comme "la suite logique" de Sexyboy. "Dans le sens où il s'agit des mêmes musiciens, mais musicalement, c'est plus expérimental, plus agressif, aussi. Sexyboy, c'était vraiment dans l'esprit de faire danser les gens", explique Lamarche, qui se dit aujourd'hui plus intéressé par le krautrock et l'électro préhistorique des années 70. The Man Machine n'est pas non plus sans rappeler l'électro-punk mordant de We Are Wolves, filiation non surprenante puisque le claviériste est sonorisateur pour le populaire trio. "Mais je pense qu'on a aussi nos propres influences et une façon différente de composer." Pas le choix, puisque Lamarche a mis au point un système unique pour régir le jeu du groupe: "C'est un système de déclenchement qui permet à la batterie de contrôler l'ensemble du groupe. Il y a comme une espèce de tricherie là-dedans, puisqu'on est comme le tightest band ever grâce à la technologie", rigole-t-il.

Quant à Organ Mood, il s'agit d'un duo unissant Lamarche à l'auteur et vidéaste Mathieu Jacques, qui a déjà réalisé des vidéoclips pour We Are Wolves et fait partie du collectif d'auteurs Le Front d'action stupide. Lamarche y manipule les machines, tandis que son collègue tâte du rétroprojecteur. "C'est pas mal plus psychédélique. Il ne s'agit pas de pièces avec des couplets et des refrains… Et sur scène, on fait des rituels, on accueille les gens dans un environnement immersif."

Après une longue incubation, les deux projets sont désormais prêts à être présentés au public. En plus de se produire tous deux dans le cadre du MEG, ils lanceront chacun leur première parution au cours des prochaines semaines: The Man Machine lancera un EP numérique sur Bandcamp à l'occasion de son passage au festival, le 29 juillet au Divan Orange, tandis qu'Organ Mood est au même endroit le 31 juillet et lancera son premier 33 tours, Grands Projets, le 20 août.

À souligner /

Bad Uncle, le projet secondaire de Santosh Lalonde des Unsettlers, lance son deuxième album le 28 juillet au Divan Orange en compagne de – qui d'autre? – Canailles.

Jolie Jumper, le nouveau projet d'Audrey d'Otarie et de Victoria des Cuisses noires de Sunny Duval, donne son premier concert le 25 juillet au Quai des Brumes en compagnie de – qui d'autre? – Otarie.

Disque local /

Shapes and Sizes

Candle to Your Eyes

(Asthmatic Kitty)

Sans réinventer la roue, le quatuor anglophone présente une indie-pop hors normes qui requiert un certain apprivoisement sur son troisième opus. Qu'elles soient portées par le chant délicat, teinté de soul, de Caila Thompson-Hannant (aussi de Think About Life) ou celui, plus folk et échancré, de Rory Seydel, les pièces de Candle to Your Eyes sont sinueuses, erratiques et "jammées" en apparence; elles prennent du temps à sortir de leur cocon et à prendre leur envol. Mais elles finissent invariablement par le faire, et débouchent parfois sur des moments rock édifiants. Tout en retenue et en atmosphères, mais tout de même doté d'une certaine poigne, Candle to Your Eyes est une trame sonore avisée pour les chaudes soirées d'été. Le 28 juillet à la Sala Rossa.