Il y a longtemps qu'on attendait LA super-héroïne qui parviendrait à botter l'arrière-train moulé de lycra des Superman, Spider-Man et autres Batman. La Catwoman d'Halle Berry ayant brisé toute illusion quant à la possibilité de voir une sauveuse de l'humanité apparaître sur nos écrans sans se couvrir de ridicule, nous avions cessé d'espérer… jusqu'à ce que Super Uma Thurman s'amène avec son costume de cuir moulant pour remonter le moral des troupes. Clark Kent possède deux personnalités? Pouah! Uma aussi! En blonde explosive, elle est la surhumaine et supersonique G-Girl. Mais quand elle revêt sa perruque, elle devient Jenny Johnson, brunette psychotique amoureuse d'un nul (Luke Wilson, frère de l'autre), auquel elle fera bien vite regretter sa nullité. Une revanche des blondes et des brunes réjouissante.
Petit film sans prétention qui remplit bien sa mission. Les super-héros au cinoche font légion, mais le traitement que l’on accorde à ce scénario lui attribue une valeur particulière. D’une part, il s’agit d’une femme, ce qui est plutôt rare. Hormis Catwoman et Wonderwoman, la gent féminine n’est que rarement représentée dans ce genre d’histoire. Et de surcroît, il s’agit d’une super-héroïne un tantinet jalouse. Un trait de caractère qu’on ne rencontre pas souvent chez un super-héros.
L’humour est au rendez vous. Pas un humour très subtil, mais tout de même pas si mal. Uma Thurman donne une prestation honnête et prévisible. Luke Wilson, acteur plutôt moyen qui a tout de même atteint Hollywood, se défend bien aussi. Une mise en scène correcte, des situations loufoques, une comédie qui se laisse observer sans grand éclat de rire.
On peut d’ores et déjà croire que ce petit film sympathique ne figurera pas au Panthéon du septième art.