Un grand philosophe a dit un jour qu'afin qu'il y ait des bons films, il faut aussi qu'il y en ait des mauvais…
Suivant cette théorie, on peut au moins accorder au film de Neil Armfield le mérite de nous faire apprécier encore d'avantage l'excellente programmation du FNC. Si vous étiez justement en train de vous dire que ça manquait décidément de films un tantinet quétaines à ce festival courez voir son Candy. Ce sous-sous-sous pendant wannabe de Requiem for a Dream ne voulait peut-être pas nécessairement se la jouer drame romantique, reste que la scène de départ ne peut faire autrement que de lui donner ce ton (le oh combien beau et parfait couple formé par Heath Ledger et Abbie Cornish qui se regarde avec tendresse dans un manège qui tourne à toute vitesse; expliquez-moi seulement comment on peut songer à frencher dans un truc pareil?!) Bref, évidemment, tout ça c'est très mignon et touchant, mais vous comprendrez bien que, ouhhh, la menace rôde. Et que une tite scène de baise, une toune mélancolique et trois I love You plus tard, Heath et Abbie basculent dans l'enfer de la drogue. Sauf que c'est si clinquant et plaqué que l'on n'y croit pas une seule seconde…
Ah Heath! Le chapeau de cowboy vous allait pourtant si bien!
Jeudi, 21h15, Ex-Centris.
Un autre grand philosophe a aussi proclamé que «si tu mets d'l'acide dans tes Whippets, toi aussi tu verras des papillons» Je ne possède présentement aucun moyen de vérifier si Raoul Ruiz a suivi les conseils de ce prophète avant de passer derrière la caméra pour tourner son Klimt, reste que les spectateurs qui ne sortent pas en cours de route (et ils étaient nombreux aujourd'hui) risquent fort d'en ressortir en hurlant «de quessé?!?!!».
Samedi, 10h45 à l'Ex-Centris.