Juliette est repartie dans son lagon bleu, mais ça continue de se bousculer sur la carpette rouge de l'Impérial. Si vous planifiez faire partie de ceux qui la fouleront cette fin de semaine, vous risquez fort bien de tomber sur le charmant Éric Caravaca, l'acteur devenu réalisateur pour Le passager (film dans lequel il a finalement été forcé de jouer, car l'acteur s'était cassé les talons deux semaines avant le tournage), puis redevenu acteur pour La raison du plus faible, dirigé par le très estimé Lucas Belvaux.
Le passager |
Pour vous préparer à entrer dans l'univers atypique du Passager, voici ce que m'a confié Caravaca…
À propos de son expérience de réalisateur: "J'avais envie de réaliser depuis quelques temps, et cette histoire de fraternité qui n'est pas devenue, de cette transmission qui n'a pas eu lieu, m'ont inspiré à diriger mon propre film."
À propos de l'ambiance lourde, du peu de dialogues: "Beaucoup de choses passent dans le non-dit. C'est comme dans la vie, n'est-ce pas?, les choses importantes, on les ressent avant même de les dire."
À propos de l'accueil extrêmement favorable que la critique a réservé au Passager: "C'est difficile d'aimer son film.En le regardant, on ne voit que les erreurs. Donc, c'est encourageant, mais faut pas en rester là, faut travailler, quoi!"
À propos de ce qui a justement tant touché le public: "Il y a d'abord le sujet, qui est très universel. Et puis le décor qui était en parfaite adéquation avec l'intériorité des personnages. Il était même un personnage en soi…"
La raison du plus faible |
Pour vous mettre dans le contexte poignant de La raison du plus faible, voici ce que m'a dit Caravaca…
À propos de ce rôle: "Ce qui me pousse à accepter un rôle c'est vraiment le réalisateur. Faut choisir son réalisateur avant de choisir son film. J'aimais beaucoup le travail de Lucas Belvaux".
À propos du côté engagé de son personnage: "C'est vrai que c'est un rôle engagé, mais moi, je suis plus poétique que politique. Même si forcément, on a toujours des opinions politiques, je m'intéresse plus au côté humain des choses."
À propos de la dure réalité dépeinte dans La raison…: "On est allés dans le Nord afin de rencontrer les habitants, ce qui a parfois été très difficile. Ce sont des gens qui ont fondé toute leur vie sur le travail et qui en sont fiers, mais qui, du jour au lendemain, se retrouvent au chômage. Certaines familles tombent dans l'alcoolisme, se retrouvent anéanties…C'est l'univers des frères Dardenne, vous voyez…"
La raison du plus faible: Ce soir à 20h15 et demain,4 nov, à 21h15.
Le passager: le 4 nov à 12h45 et le 5 nov à 15h30.
Table ronde gratuite, animée par Dennis Trudeau, avec Eric Caravaca, Micheline Lanctôt et le journaliste André Lavoie autour du thème «Les hommes au cinéma : force et fragilité». Samedi 4 nov. à 14h30