Lecture de poésie dans un bar.
Les gens se tiennent debout, bière à la main. Le poète se présente, lit un premier poème. Fin du texte. Il faut applaudir. Chacun regarde autour de soi, cherche un endroit où déposer sa bière, dépose sa bière, applaudit, reprend sa bière. Second poème, la chorégraphie se répète. Écouter poème, déposer bouteille, applaudir, reprendre bouteille.
En cas de rafale de haikus, on se munira d'un tube d'antiphlogistine.
Serait-ce que M. Dickner devient anthropologue ? « Étude du comportement en lecture publique » me semble un titre adéquat pour une éventuelle recherche. Ou alors voudrait-il être mathématicien, et trouver une logique algorithmique dans les mouvements d’un individu soumis à une influence littéraire? Il pourrait bien s’agir de la recette miracle pour écrire le plus grand livre de tout les temps. Ou bien est-ce que le travail d’auteur n’est pas justement d’observer et d’essayer de comprendre? Il existerait donc un lien entre le scientifique et l’écrivain…
À une émission de télé, Sexe-Réalité pour ne pas la nommer mais je ne la regardais pas, je zappais je vous le jure, j’apprenais que, par un interdit de nudité dans les bars probablement états-uniens (j’ai dis que je zappais alors je n’ai pas toute l’information…) mais non valide pour les productions artistiques, qu’un tenancier avait décidé de faire apprendre (peut-être a-t-il lu votre capsule linguistique du 27 avril) du Shake a Skake a Skakespeare à ses danseuses. Comme lecture publique, on ne fait pas dans le pudique: on sait comment maintenir en… en… en haleine son public!
Bon, je tais mon écriture. Je ne veux pas donner l’impression que c’est un blog a deux voix… S’il fallait que Dompierre remette ça…