L'amnistie des 22 et 23 avril derniers, qui permettait de rapporter des livres en retard dans les bibliothèques de la Ville de Montréal sans payer l'amende, a permis de récupérer 17 000 livres. Certains titres étaient disparus de la circulation depuis 1986!
Cher monsieur,
Je m’étonne vraiment que personne n’ait réagi immédiatement, si je puis dire, à cette merveilleuse nouvelle. Cela tient peut-être au fait que je suis français et que jamais je n’ai entendu parler dans mon pays d’une initiative aussi judicieuse pour récupérer les « chers disparus » de nos bibliothèques…
Si le chiffre que vous annoncez correspond vraiment à la réalité (17 000 livres ! c’est à peine croyable ! ), cela signifie en tout cas que cette amnistie, beau geste d’apaisement ou de clémence à l’égard de tous ces vilains petits canards des bibliothèques, a provoqué une réaction des plus saines, dépassant toutes les espérances de ces pauvres bibliothécaires auxquels, à force de se les arracher,
il ne doit rester que de maigres toupets de cheveux errant sur leurs crânes dégarnis…
Il ne m’appartient pas de sonder les motifs qui ont déterminé le retour massif de ces livres. Je ne le ferai donc pas. Je me contenterai de saluer chaleureusement vos concitoyens de Montréal qui ont contribué à rendre possible une nouvelle migration de ces livres (c’est quand même l’essentiel) et de rassurer vos bibliothécaires :
1°) il existe de très bonnes lotions pour les cheveux .
2°) la calvitie, ça pose son homme…
Je le sais, je suis chauve…
Et vous, si j’en crois la photo, vous touchez presqu’au but !
Cordialement votre,