Quelque 150 auteurs (dont J. K. Rowling et Salman Rushdie) prennent position en faveur des bibliothèques publiques. On déplore apparemment des baisses de fréquentation dans les institutions britanniques, une situation qui s'expliquerait (selon le philisophe Alain de Botton) par l'intense sentiment d'infériorité qui s'empare des visiteurs lorsqu'ils mettent les pieds dans une bibliothèque.
Je ne comprends pas que l’on puisse être intimidé à l’entrée d’une bibliothèque publique. Sans doute s’agit-il d’une question d’initiation au bon âge et du millieu d’où l’on vient.
Avons-nous ce problème, ici, au Canada? J’ai peine à le croire.
Le livre est le meilleur ami de l’Homme.
Il est peut-être vrai que nous vivons une baisse dans la fréquentation des bibliothèques publiques, mais de là à en attribuer la raison à un sentiment d’infériorité qui attaquerait les visiteurs qui s’y rendent me semble parfaitement farfelu.
Je dirais plutôt que c’est l’internet qui en est la cause majeure, de plus en plus, les profs le confirmeront, les étudiants sont atteints de la « googlemania » et de ce fait ne fréquentent plus les bibliothèques pour y effectuer leurs recherches. Allez hop, « copier/coller » et le tour est joué. C’est facile, rapide et ça laisse si peu de traces. Il faudrait interdire ces pratiques et forcer les jeunes à revenir aux méthodes traditionnelles de recherche dans de vrais livres avec bibliographie vérifiable.
D’un autre côté, on ne peut pas dire que ce sont les bibliothèques scolaires qui peuvent inciter ces mêmes jeunes à les fréquenter, elles sont d’une pauvreté désolante. Qu’attendent les gouvernements pour y remédier. Cela fait des années et des années qu’elles sont obsolètes.
Pour redonner le goût de la lecture au commun des mortels québécois, il faut peut-être repenser la vocation des bibliothèques publiques. Eh bien mes chers amis c’est justement ce qui se passe présentement un peu partout. Allez-y donc pour voir !
Avec la nouvelle BAnQ et ses 3 M de visiteurs en moins d’un an, les bibliothèques au Québec ne risquent pas de diminuer en popularité. Effectivement, nous avons la chance d’avoir une population et des élus qui croient en la place d’une nouvelle, et magnifique, bibliothèque dans notre société. Quelle chance!