Secteur des arrivées, aéroport Dorval
Commentaires
Les bancs sont rares, on se les dispute âprement (surtout lorsque deux cent personnes attendent un vol en retard). Difficile de travailler en gardant un oeil sur le moniteur des arrivées et un autre sur le portail de la zone internationale. Brouhaha agaçant, sans compter les appels d'embarquement. On y griffonnera, au pire, de petits poèmes industriels sur la fin du monde.
Score
2.5 sur l'échelle Boeing
La lettre prise dans son sens large ou celle prise dans le sens, sous pli, qu’on timbre et cachète a un endroit idéal pour s’écrire. Et je l’ai trouvé ; dans les chambres d’écriture ou jardins d’écriture de l’événement « Les Correspondances d’Eastman ». Inspirant. Régénérateur. Euphorisant.
L’année passée, j’ai cotôyé de près une personne qui a écrit une nouvelle dans son entier, à raison de quelques paragraphes à chaque station. La dite nouvelle a gagné le concours « Voir/Renaud-Bray. Tandis que moi, j’écrivais sagement sur le ton de la confidence à un entourage que je chéris, lui, écrivait à la planète en entier, sur le mode anonyme. Cela lui a réussi, et tellement, que je me dis que cette année, je vais y écrire tout ce qui s’écrit, excepté l’acte notarié.
Score 10 sur 10, ne serait-ce du côté bref (Du 3 au 6 août), pour cela je dois obligatoirement enlever quelques points . . . . .
J’ai trouvé un endroit vraiment idéal pour écrire, quoi qu’un peut difficile d’accès. J’ai nommé le presbytère de Villebois (un petit village dans le fin fond de l’Abitibi, tout près des »portes de la Baie James »). Pour mon travail, j’habite là pour une partie de l’été et mon imagination n’a jamais été autant stimulée… Que ce soit par la girouette faite avec un ski-doo (oui, oui!! un vrai ski-doo bombardier jaune!), le vieux monsieur de la station service qui répond, quand on lui demande si il a habité ici toute sa vie :«Non, j’ai aussi habité là», en pointant une maison deux pas plus loin… Et que dire d’un presbytère abandonné depuis quelques années déjà, où il traine encore des tonnes de crucifix et des portraits de Jésus. Franchement, tout est possible dans un tel endroit…
ET de toute manière, on a juste ça à faire, à Villebois, écrire!!