Constat 1
Adrian Hon soulignait récemment, dans un billet intitulé The Long Decline of Reading, les similarités entre l’écriture d’un récit et l’écriture d’un jeu vidéo.
Books are not interactive. You can’t give readers rewards for reaching page 6 (although…). The principle is the same though – you need to give readers momentum. You need to help readers along those nervous first ten minutes when they haven’t quite gotten into the flow yet, and when they’re still being battered by distractions from their TV, radio, mobile phone and computer. After those ten minutes, if they’re hooked, they’re hooked.
Le phénomène n’est pas nouveau, les romanciers savent depuis longtemps qu’il faut soigner le(s) premier(s) chapitre(s). Il est tout de même intéressant de voir le discours changer : depuis des années, on comparait la littérature avec télévision ou le cinéma. Maintenant, on constate un glissement vers le jeu vidéo.
Constat 2
Parlant de jeux vidéos, on se bat en ce moment pour le marché des petits appareil de jeu vidéo, dans le genre de la DS. Le prochain gros joueur sera, paraît-il, le iPhone de troisième génération.
Constat 3
Et parlant de petits appareils, qu’est-ce qui fait rage en ce moment dans la textosphère japonaise? Le roman sur téléphone portable. Un texte découpé par phrase, taillé à l’échelle d’un écran LSD LCD miniature. Un rythme de lecture dicté par les trajets de métro et de bus. Beaucoup d’action, pas trop d’introspection ni de métaphysique.
On voit très bien comment s’assemblent ces trois constats : l'image que nous nous faisons du texte narratif commence à changer, ici comme au Japon. Combien de lecteurs s'apprêtent à passer au tableau suivant?
Monsieur Dickner, vous avez écrit :
« …d’un écran LSD miniature. »
S’agit-il d’une nouvelle technologie ou est-ce un lapsus intéressant?
😉
Amusant ! Je pensais sans doute aux screensaver psychédéliques de Macintosh.
M’sieur Dickner,
Votre chronique m’avait manqué pendant ces 40 et quelques jours! 😉