À première vue, l’histoire semble vraiment chouette : une élève du secondaire opère une petite bibliothèque clandestine constituée de livres interdits par la direction de l’école.
La liste de cet index est proprement incroyable : L’attrape-coeur, le Coran, la trilogie d’À la croisée des mondes, La ferme des animaux, Abattoir 5, Vol au-dessus d’un nid de coucou… Et ça s'allonge, mes amis, ça s'allonge.
La gamine cache quelque 60 bouquins dans un casier vacant, et les fait circuler sous le manteau. Ô merveille : l'attrait de la clandestinité pousse soudain des dizaines d'élèves à se plonger le nez dans les classiques. C'est la Société des poètes disparus, Robin Williams en moins.
Tout le monde veut lui donner une poignée de main, à la gamine. Une médaille, un prix Nobel.
Mais puisque vous êtes un vieux sceptique chiâleux qui en a vu passer d’autres, vous regooglez toute l’affaire en ajoutant le terme de recherche « hoax » (canular).
Résultat, cette belle histoire a soudain l’air d’une farce — et encore, pas spécialement bien ficelée.
Si l’auteur(e) n’avait pas laissé autant de traces derrière lui/elle, on pourrait croire qu’il s’agit d’un coup de promo. Quelqu'un veut écrire le scénario?
« Plus rien à l’index… », chantait Ferland à une autre époque. 😉