J’ai proposé d’appeler légendes pédagogiques des croyances relatives à l’enseignement qui n’ont guère voire aucune base rationnelle ou empirique, mais qui fleurissent néanmoins en éducation, notamment parce qu’elles sont rassurantes, qu’elle confortent des positions très répandues dans ce milieu et qu’elles en embrassent les valeurs. Ce sont, en somme, les légendes urbaines de la pédagogie.
Pour les combattre, nous disposons essentiellement de trois armes : le bons sens; l’analyse conceptuelle; les résultats crédibles de la recherche scientifique.
Le bon sens peut parfois, à lui seul, nous indiquer que certaines affirmations ou recommandations ne sont pas crédibles parce qu’elle sont aberrantes. L’analyse conceptuelle nous dévoile souvent que derrière des affirmations séduisantes (comme : il faut apprendre en découvrant) se cachent de profondes obscurités qui, une fois levées, enlèvent simultanément bien de la substance et bien de la crédibilité à une proposition (on demandera pour les dévoiler: que faut-il entendre exactement par « découvrir»?). La science invoquée, enfin, peut, à l’examen, s’avérer inexistante, ou fragile ou donner appui à autre chose que ce que l’on prétendait.
Des légendes pédagogiques aux neuromythes
Parmi les légendes pédagogiques, il convient, en raison de leur grand nombre et de leur actuelle prééminence, de faire une place à part à ce que j’appelle des neuromythes, qui sont des légendes pédagogiques qui invoquent, à tort, de découvertes réelles ou alléguées en neurosciences et en sciences cognitives.
Considérez par exemple ce programme appelé Brain Gym — et donc : Gymnastique cérébrale. Notez en passant que c’est une marque déposée.
Brain Gym
Le programme Brain Gym est né en Californie au début des années 70. Il a été conçu par Paul Dennison et sa compagne, Gail E. Dennison, qui soutiennent, essentiellement, que divers exercices moteurs à être effectués en classe stimulent le cerveau et améliorent l’apprentissage. La thèse est en gros que ces mouvements sont de la ‘kinésiologie éducative’ et qu’ils aident à rétablir, sur les trois plans où elles existeraient, les fonctions cérébrales : latéralité, focus et centrage. Le programme se décline en une série de cours donnés par des instructeurs certifiés (par le programme), qui peuvent conduire à devenir soi-même instructeur. Son site Internet québécois se trouve ici.
Voici un exemple d’exercice. Formez un ‘C’ avec le pouce et l’index de votre main droite. Appliquez ces deux doigts de chaque côté de votre sternum, exercez une petite pression et déplacez-les de haut en bas, tout en posant la paume de votre main gauche sur votre nombril. Voilà! Vous venez d’exécuter un des 26 exercices du programme Brain Gym. D’autres consistent à ramper, à dessiner, à tracer des symboles dans les airs, mais aussi …. à bailler et à boire de l’eau. Les promesses de ces mouvements sont inversement proportionnelles à la facilité de leur exécution. Selon ses promoteurs, en effet, les exercices du programme Brain Gym activent le cerveau et rendent son fonctionnement optimal pour le stockage ou la récupération de l’information.
Vous l’avez deviné : quand la communauté scientifique s’est penchée sur la gymnastique cérébrale, la conclusion a à chaque fois été unanime : c’est de la pseudo-science, qui n’a aucune validité et qui ne peut citer à l’appui de ses prétentions que des études non rigoureuses et des anecdotes. Mais le bon sens, à lui seul, aurait dû suffire à refuser de donner son assentiment à ce genre de prétentions.
Les sottises se ramassent à la pelle
Prenez par exemple l’exercice avec les doigts en C dont j’ai parlé plus haut. Il est supposé, dit-on, stimuler le flux d’oxygène qui transporte le sang au cerveau via les artères carotides et ainsi éveiller le cerveau tout en augmentant la concentration et la relaxation. Rien que ça! Et c’est pas fini. C’est que, voyez-vous, il y aurait des ‘boutons cérébraux’ juste au-dessus des artères carotides et que stimulerait cet exercice.
Ou encore, considérez le fait de boire de l’eau, dont le programme fait grand cas — on recommande d’en prendre souvent et si possible avant chaque exercice. On assure qu’il faut prendre l’eau directement, parce que les aliments transformés n’en contiennent pas! Et aussi qu’il faut la boire à petites doses et surtout la garder dans la bouche parce qu’ainsi elle est directement absorbée par le cerveau. Rien que ça!
Un autre exercice consiste à se remuer les oreilles avec les doigts dans le but de «stimuler la conformation réticulaire du cerveau pour rendre inaudibles les sons distrayants et non pertinents et rendre audible le langage».
Le simple bon sens n’a pourtant pas suffi à faire obstacle à la pénétration de ces idées en éducation. Brain Gym serait en effet utilisé dans des milliers de classes dans plus de 80 pays et les ouvrages et brochures qui en vantent les mérites seraient traduits en plus de 40 langues. Mieux — ou plutôt pire : aux Etats-Unis, où la chose est née, deux universités offrent des crédits pour une formation en Brain Gym, qui est désormais arrivé au Québec, tant francophone qu’anglophone, où le programme commence à s’y implanter sérieusement. Le mouvement, qui dispose d’un site Internet, offre d’ailleurs depuis un an, plusieurs programmes de formation (de niveau introduction, intermédiaire ou avancé) s’étalant sur un à quatre jours et dont les coûts varient de 100$ à 550$ le cours.
Gare aux neuromythes
Il est rare qu’ils soient aussi aberrants, mais les neuromythes, souvent lucratifs, se multiplient bel et bien en éducation. En voici quelques-uns.
Il existerait un Effet Mozart, par quoi l’audition par les bébés de la musique de ce compositeur augmenterait leur QI — si ce sujet vous intéresse, j’en traite dans ma chronique éducation du prochain numéro de la revue À Bâbord; on n’utiliserait que 10% de notre cerveau; il existerait des styles d’apprentissage (visuel, auditif, etc.); on n’apprendrait jamais aussi bien que durant les trois premières années de sa vie; etc.
Pourquoi ces mythes, que le bon sens invite à mettre en doute, que l’analyse conceptuelle décrète suspects et que la science sérieuse reconnaît comme non fondés ou faux, sont-ils si répandus en éducation? Vaste question.
Les « neuromythes » sont en tout cas un genre de nos jours très à la mode. Car le fait est que de se réclamer de recherches sur le cerveau ou en sciences cognitives, même (et c’est souvent le cas…) si ces recherches n’ont pas de lien avec ce pour quoi on les invoque ou pire sont inexistantes, donne aux yeux des néophytes une valeur ajoutée aux idées que vous avancez. Ce n’est pas un hasard si notre époque est celle du neuro-droit, de la neuro-économie, du neuro-marketing, de la neuro-théologie, et ainsi de suite, sans oublier la neuro-pédagogie.
Une recherche intéressante et éclairante mérite d’être citée ici. En gros, on propose à des experts en neurosciences et à des novices deux explications pour un comportement usuel : une explication est plausible et formulée en langage courant; l’autre est non-pertinente et vide, mais y figurent des mots du lexique des neurosciences, qui sont simplement plaqués là. Eh bien, aux non-experts, cette dernière explication semble plus crédible que celle, plausible, qu’ils comprennent!
L’habillage de ces idées en un jargon pseudo scientifique, jointe au fait que tant d’enseignantes et d’enseignants soient confrontés à de véritables — et pour beaucoup d’entre elles et eux douloureuses — difficultés dans l’exercice de leur profession explique, en partie au moins, l’attrait de ces idées, qui sont justement une promesse de solutionner certaines de ces difficultés.
Mais comment ne pas apercevoir aussi le volet mercantile de toute cette affaire : emballées de la sorte, des idées fausses ou banales peuvent rapporter gros.
Et puis — oserais-je dire? — je vois une autre raison au succès de tels programmes. Selon moi, la pauvreté intellectuelle, culturelle, scientifique et philosophique des programmes de formation des maîtres ne peut en effet être tenue pour quitte de tout blâme dans la prolifération de sottises de ce genre.
Faut-il le dire ? Je ne m’oppose aucunement à la recherche scientifique sur le cerveau que je tiens en fait pour une des plus grandes et des plus exaltantes aventures intellectuelles de notre temps, et même si, comme je l’ai déjà avoué, je penche plutôt, à propos de la conscience, pour une position mystérienne. Je ne nie pas non plus, même si de grandes réserves doivent être faites sur ce plan — mais c’est une autre histoire — qu’elles peuvent ou pourront, parfois, inspirer de bonnes (mais en certains connues depuis longtemps) pratiques pédagogiques, voire même peut-être nous en suggérer nouvelles.
Mais je pense aussi qu’un minimum de prudence intellectuelle s’impose, surtout si on remarque le vaste fossé qui sépare ce qu’on sait sur le cerveau de la pratique d’enseigner.
On se dit alors qu’il est sage de penser qu’on court le risque, une fois encore, à trop chercher la pierre philosophale de l’éducation, d’investir temps, argent et énergie à poursuivre des fantômes.
Sus aux légendes pédagogiques, donc, et gare aux neuromythes!
Le plus surprenant dans le domaine de la pseudo pédagogie c’est la bonne volonté, la rapidité et l’adhésion inconditionnelle des enseignants à ces nouvelles théories. Un peu comme les cadres d’Hydro-Québec avaient adhérés à l’Ordre du Temple Solaire il y a quelques années. Je ne compte plus les modes pédagogiques imposées au cégep : approche par compétence, approche programme, formation fondamentale, cours Performa,
J’ai aussi remarqué dans ma carrière de 36 années de professeur de philosophie au Cégep de Saint-Jérome que ces modes pédagogiques n’originent jamais des enseignants mais des conseillers pédagogiques, des spécialistes, des orienteurs, des orthopédagogues et tous ceux que Jean Larose, dans son livre »La souveraineté rampante », surnomme «les pédagogos». qui n’enseignent pas mais qui savent comment enseigner mieux que n’importe qui !!!
Durant mes 35 années d’enseignement en philosophie à Granby et à Sherbrooke, j’ai dû, comme tout un chacun, participer à la réflexion pédagogique pour améliorer mes pratiques. Je ne crois pas du tout que le fait d’être professeur soit une condition nécessaire à la production de théories utiles ni que le fait d’enseigner nous dispense de nous chercher à tirer profit de telles réflexions théoriques. J’étais pour ma part préoccupé tout autant par les résistances de certains collègues aux aventures intellectuelles qui leur étaient proposées que par l’enthousiasme dépourvu de recul critique manifesté par d’autres. Les deux me paraissaient un peu suspects, de la part de gens enseignant aux études supérieures. 🙂
Un cerveau aura beau être musclé à force de faire de l’exercice, il reste que c’est son propriétaire qui, ultimement, décide quoi en faire.
Merci d’avoir si généreusement rajouter le lien vers mon site web en passant votre opinion sur le Brain Gym. Plusieurs points mentionés n’ont absolument aucun raport avec le système d’exercises qu’est le Brain Gym. Plusieurs de vos propositions, d’ailleurs non-plus.
De plus en plus les recherches neurologiques soulignent l’effet néfaste du stress sur le système neurologique et que la performance diminue quand nous souffrons d’anxiété et de peur.
Le Brain Gym soulage le stress, un peu dans la mêm veine que le Yoga, qui est pratiqué à travers le monde entier par des billions de personnes. Les participants aux formations de Brain Gym font l’expérience directement des bienfaits de ces mouvements. Le champs d’application est très vaste, autant au niveau de garderies, écoles, universités et entraînement athlétique.
Je n’ai aucune envie de défendre le Brain Gym contre vos accusations, mais j’aimerai que vous vous informer un peu plus avant de décourager les autres d’utiliser cet outil pratique.
Au plaisir de vous rencontrer et discuter de légendes pédagogiques.
L’anxiété et la peur peuvent provenir de bien des causes que de simples exercices répétés ne sont absolument pas en mesure de résoudre. Si le but véritable de cet « entrainement » est de lutter contre les effets du stress alors il s’agit, au mieux, d’une cautère sur une jambe de bois, au pire d’une escroquerie de tout premier ordre.
Quant à comparer votre programme au yoga, est il nécessaire de rappeler que le second est une philosophie de pensée dont le but premier n’a jamais été de lutter contre le stress et encore moins d’améliorer les capacités cognitives d’écoliers du secondaire? Il serait question ici de ne pas mélanger les causes et les effets.
Ce qui frappe particulièrement en parcourant votre site, ce sont les termes employés:
« Pour libérer les habiletés innées à apprendre »,
« Pour atteindre un niveau de fonctionnement optimal »
« Les mouvements simples permettent aux enfants et aux adultes de se retrouver dans un état d’apprentissage réceptif et ouvert. »
On nage ici en plein mysticisme. Quelles habilités innées? Quel niveau de fonctionnement? En quoi est il optimal? Et comment se fait il qu’aucun lien ne permettent d’en apprendre plus sur les études et la méthodologie suivis par ce bon docteur pour mettre au point ses remèdes?
Vos ateliers ne se basent sur aucune recherche scientifique avérée et plus de la moitié de ce qui peut être trouvé dans vos pages se résume à du contenu publicitaire. Vous n’êtes certainement ni les premiers ni les derniers à prétendre posséder des outils et des méthodes miracles (et universels) pour régler des problèmes complexes. La seule chose que révèle votre programme est une compréhension plus qu’approximative des concepts neuroscientifiques.
Il est d’ailleurs amusant de constater que vous ne proposer qu’une seule explication possible aux difficultés d’apprentissage: le stress. Comme le disait si justement Popper:
«Si une théorie vous semble être la seule possible, considérez cela comme une indication que vous n’avez compris ni la théorie, ni le problème qu’elle est supposée résoudre.»
Monsieur Desjardins. Vous semblez avoir vécu de belles expériences pédagogiques dans deux cégeps. Connaissez vous un texte qui fait le bilan de telles activités ? A Saint-Jérome, la journée pédagogique débutait avec 80 prof / 350, après diner nous étions 25… Une journée entière pour la pédagogie…
La « programmation neuro-linguistique » (PNL) ferait-elle partie des neuromythes ? J’en ai bien peur après avoir lu cet article.
A propos de la position « mystérienne » en sciences, avec laquelle je suis en désaccord complet, je pense qu’il est pertinent de rappeler les paroles de Sénèque (1er siècle de notre ère), à propos du mouvement des comètes (pour lequel on n’avait aucune explication à son époque) :
« Un jour viendra que, par une étude suivie de plusieurs siècles, les choses
actuellement cachées paraîtront avec évidence, et la postérité s’étonnera
que des vérités si claires nous aient échappé. » (Cité par Laplace.)
Pour la PNL: je ne connais la chose que de nom et ne peux me prononcer. Serais curieux d’entendre des avis, cependant.
Par contre, sur la position mystérienne, cela ne concerne pas la science (je suis un rationaliste impénitent) mais bien et seulement la conscience. Je m’en suis expliqué dans : «Sur l’enseignement de la position mystérienne», Philosopher, no 24, Hiver 2012.
En tant qu’enseignante formée à la pédagogie de Rudolf Steiner, j’ai été plus d’une fois placée en face de ceux qui se disent « rationnalistes » mais qui rejettaient d’emblée telle ou telle proposition pédagogique parce qu’elle s’appuyait sur des énoncés auxquels ils n’adhèraient pas eux-même au départ sans même aoir tenté de les étudier sérieusement. Je veux doner l’exemple précis que je connais, celui où j’ai pu voir le rejet sine qua none des idées pédagogiques de Steiner, celui qui a lancé le mouvement des écoles Waldorf en 1919. Chaque fois que j’ai tenté d’avoir une discussion avec les profs des prétendues « sciences de l’éducation », je me suis butée à une fin de non recevoir, à cause de la parie spiritualiste de son oeuvre.
Pourtant, dans son cas précis, on ne peut pas prétendre qu’Il n’ait pas fait preuve d’une très grande rigueur scientifique. Il a écrit une Philosophie de la liberté (sa thèse de doctorat).C’est lui qui a été en charge de l’édition des oeuvres scientifiques de Goethe. Il a théorisé la démarche épistémologique de ce dernier dans son livre » Théorie de la conaissance chez Goethe ». Actuellement, dans le monde, il existe tout un mouvement de scientifiques qui développent des travaux de recherche en se basant sur cette approche et leurs résultats sont des plus intéressants. Cependant, ils restent ignorés des institutions universitaires conventionnelles à cause des préjugés défavorables envers Steiner.
C’est ainsi que, empêchant le dialogue entre elles, les différentes approches se cloisonnent : d’une part, les institutions officielles poursuivent dans leur dénie tandis que les mouvements pédagogiques qui ouvrent sur une vision fondamentalement différente du développement humain continuent de progresser.
L’attitude de fermeture des porteurs des sciences de l’éducation est pour une bonne part la cause d’un blocage des esprits et du véritable progrès dans ce domaine. Je rêve du jour où l’un de ces experts osera lire sérieusement la Théorie de la connaissance chez Goethe de R. Steiner et la prendra pour ce qu’elle est : une démarche épistémologique absolument solide et qui présente tous les critères de validité scientifique. À ce moment-là seulement, je prendrai au sérieux leurs prétentions à l’objectivité.
En somme, la valeur des idées de Steiner (que je ne connais pas) tient dans le fait qu’elles ont pour arrière-plan une réflexion philosophique, voire épistémologique, et qu’elle intéresse un certain nombre de chercheurs.
Pourquoi cette valeur n’est-elle pas reconnue plus largement? Parce que des pseudo-philosophes, pseudo-épistémologues et autres pseudo-savants conspirent dans les institutions officielles pour la discréditer.
Un air connu, en somme. Moi je me dis que si les idées de ce monsieur (et de ses partisans) présentent quelqu’intérêt objectif, elles devraient justement être plutôt bien reçues par la communauté scientifique, à moins qu’il ne faille pour cela engager sa foi à son endroit et participer à des séminaires de formation à l’abri des rationalistes rabat-joie de l’Université. Car si c’était le cas, on ne serait plus dans le territoire de la science, mais dans celui de l’idéologie. Il n’est pas douteux que les chercheurs «officiels» aient quelquefois des biais idéologiques, mais en principe ils réussissent mieux à s’en garantir en posant pour eux-mêmes (et pour les autres) des conditions favorisant l’objectivité de la recherche qu’en fondant des Écoles.
Au secours! J’étudie au baccalauréat en éducation préscolaire et enseignement primaire à l’UQAM. Tandis que certains enseignants font, de bonne foi, de la publicité pour Brain Gym en ne se basant sur aucune donnée scientifique, d’autres nous mettent sérieusement en garde. Qualité de la formation initiale??? SCIENCES de l’éducation??? Crédibilité???
Brain gym EST une escroquerie. Et sa promotion par les sciences de l’éducation incite à penser qu’elles n’en sont guère. Bon courage.
Monsieur
L’effet placebo est un escroquerie et les médecins l’utilise à tour de bras.
Une pétition sur le sujet.
Bien sur que ça ne changera pas le monde, mais qui sait peut-être que ça fera assez discuter pour que les gens se réveilles.
Il faut signer avant le 31 aout 2013.
https://www.assnat.qc.ca/fr/exprimez-votre-opinion/petition/Petition-4083/index.html#Conditions
« pédagogies expérimentales telles que massage en classe, Brain Gym, programmation neuro-linguistique, yoga, Racines de l’empathie, etc. » malheureusement, ce listing met dans le même sac des pratiques frauduleuses et des approches et traditions parfaitement respectables. À moins qu’elles aient comme vice commun d’être « expérimentales » ? Vous dites que les enfants doivent être éduqués à la pensée critique… en l’occurrence, je regrette qu’on n’en ait fait qu’un usage un peu sommaire pour déterminer non seulement ce qui doit être évidemment rejeté (Brain Gym) et ce qui demanderait un usage prudent… cette prudence devant normalement découler d’une solide formation aux sciences de l’éducation…
cette prudence devant normalement découler d’une solide formation aux sciences de l’éducation…
Vous conviendrez surement qu’on est en droit de se demander si la formation des maitres les prépares à l’ analyse de la pertinence et des risques des nouvelles méthodes utilisées en classe.
Après avoir discuté avec des enseignantes de niveau primaire j’en suis venu à l’évidence que la formation des maitres n’offraient pas les outils requis pour que l’enseignant est les connaissances requises pour percevoir s’il ce fait simplement avoir ou s’il est devant une méthode prometteuse.
Il est impératif que des professionnels COMPÉTENTS en éducation, neurologie et nouvelles croyances se penchent sur ces innovations provenant bien souvent de la vague new age AVANT leur libre entrée dans les écoles.
Ceci afin de protéger nos enfants et d’assurer une certaine efficacité de l’enseignement en classe…. par le fait même une utilisation judicieuse de nos taxes.
n.b.: Quelques temps après avoir mis la pétition en ligne je me suis rendu compte que le terme pédagogie expérimentale pouvait porter à confusion dans le monde de l’éducation. Pour moi, ce terme indiquait que les enseignants expérimentaient n’importe quoi avec nos enfants. Avec du recul et à la lumière des nouvelles connaissances que j’ai acquises dans les derniers mois, je constate qu’il aurait été plus judicieux d’utiliser le terme New AGE. Car, c’est finallement ce mouvement new age qui devient un vrai fléau dans les écoles.
«j’en suis venu à l’évidence que la formation des maitres n’offraient pas les outils requis pour que l’enseignant est les connaissances requises pour percevoir s’il ce fait simplement avoir ou s’il est devant une méthode prometteuse.»
Je ne sais pas. Il faudrait demander à Normand. Il y a parfois un écart important entre ce qui est proposé aux étudiants et ce qu’ils en retiennent. Évidemment, si un tel examen critique est confiné à quelques cours au sein du curriculum, s’il n’est pas renforcé dans les autres… et s’il s’y trouve même des professeurs pour supporter l’utilisation au petit bonheur de recettes séduisantes…
Je ne sais pas non plus s’il manque tant d’experts dans nos facultés d’éducation, mais nous avons tout à gagner à ce que des gens comme vous persistent à demander des comptes de ce qui se pratique dans les écoles.