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La fille de M. Blanchette, pupille de la nation

C’est aujourd’hui que se tiennent les funérailles de M. Denis Blanchette, qui est mort assassiné alors qu’il tentait d’empêcher le tireur du Métropolis de pénétrer dans la salle où étaient réunis candidats élus ou non élus et partisans du Parti Québécois. Son geste, joint au fait que l’arme du tueur s’est semble-t-il enrayée (on a dit qu’il s’agissait d’une Kalashnikov), a sans doute sauvé de très, très nombreuses vies et contribué à éviter un terrible carnage politique.

C’est pour cela que le Québec traite aujourd’hui cet homme en héros et lui offre, avec l’accord de ses proches, des funérailles civiques.

C’est un bel hommage et bien entendu il est mérité, j’en conviens sans aucune hésitation. Mais je ne peux m’empêcher de penser que cet homme laisse derrière lui une fillette de 4 ans et je soupçonne que c’est à elle sans doute que M. Blanchette aurait souhaité qu’on pense d’abord.

Il existe en France (peut-être ailleurs aussi, je n’en sais rien) un statut juridique de pupille de la nation. Ce statut a été crée en 1917 et on comprend vite pourquoi. En gros,la Guerre, pour citer Wikipédia, ayant «laissé de nombreuses familles sans soutien de famille, elle offre aux enfants et jeunes gens qui la reçoivent une protection supplémentaire et particulière, en complément de celle exercée par leurs familles».

On comprend où je veux en venir. La fillette de M. Blanchette mérite un statut de cet ordre. En fait, selon moi, ce ne serait que justice et élémentaire bonté que de collectivement créer pour elle un fonds qui aidera à son éducation. Les détails techniques, juridiques et financiers de la chose m’échappent et j’avoue mon incompétence sur tous ces plans. Mais le principe mis de l’avant devait être affirmé et ce jour me semble le bon pour faire circuler l’idée et inviter à la mettre en oeuvre.

Merci de votre appui pour ce faire.