BloguesNormand Baillargeon

Carnet du prisonnier, jour 2

La nuit a été très courte et nous somes tous revenus ici pour être mis en cage à 7 heures.

Je suis un peu sur Internet ce que font mes compagnons (ici), là où mon propre texte, que j’ai commencé à transcrire, apparaît aussi, en direct.

Le logiciel avec lequel nous écrivons nous pose des problèmes d’adaptation; surtout, il nous est extrêmement difficile de revenir loin en arrière dans un texte: il faut donc être certain de ne pas se tromper avant de passer à la phrase suivante.

Des gens passent et nous regardent; certains s’arrêtent. Mais pour ma part, je ne me sens pas trop dérangé par leur présence.

Le sujet donné (Mon opinion ne vaut rien) me convenait et rejoint des préoccupations que j’ai depuis longtemps. Le fait d’être ainsi enfermé est en fait stimulant, force à se concentrer sur son travail et limite les distractions. On nous apporte même à manger — et on mange très bien. Moine et auteur, ce devait être chouette!

J’ai 58 paragraphes à transcrire,c e qui sera long. Et une conclusion à rédiger, vers la finde la journée, à 20 heures.

La Presse a consacré un texte à l’événement; il est signé par Éric Clément, qui a montré un réel et fort apprécié intérêt pour cette aventure. C’est votre serviteur sur la photo…