[Jeanne Crépeau, une ami Facebook, a rédigé ce texte après qu’à la suite d’échanges sur ce réseau, je l’ai encouragée de le faire. Il me fait plaisir de le diffuser ici.
Mme Crépeau n’est pas auteur, encore moins présente sur la place publique à ce titre. Je suis confiant que mes lectrices et lecteurs, sachant tout le travail et le courage que cette publication sur ce blogue demande à l’auteure, sauront commenter ce texte de manière respectueuse et constructive. Bonne lecture! ]
Il est 8h29, lundi matin, le 10 mars 2014. Marie-France Bazzo reçoit dans son émission à Radio-Canada celui qui vient de faire, la veille à midi, son entrée en politique; Pierre-Karl Péladeau. Elle demande: «La rumeur de votre candidature a été plusieurs fois démentie depuis plusieurs mois par vous et par Mme Marois et là, il y a six jours, vous auriez pris votre décision, pourquoi y allez-vous ?». Il me semble que c’est une bonne question à poser en ouverture à un milliardaire qui vient de faire le saut. La réponse commence par:
«Ben j’ai eu l’occasion d’expliquer à plusieurs reprises, donc, depuis hier…»
Oups. Déjà, là, j’ai envie de lui dire, comme à un ami: «Eille Man, il est 8h29, on est lundi matin, les gens reviennent à peine de la semaine de relâche scolaire. Je ne sais pas si la chef de ton parti a fait exprès de présenter ta déclaration un dimanche midi de fin de congé pour qu’il y ait le moins de journalistes possible, mais essaie de cacher que ça te fatigue de répéter, Man, on est lundi matin, ça fait même pas 24 heures que t’es candidat.» Parce qu’il est comme ça, Pierre-Karl, il appelle le tutoiement familier; il nous parle de «Julie», il donne du «Gabriel» à Nadeau-Dubois, qu’il prend à témoin dans le studio, il rappelle à l’animatrice leur fréquentation de la même association étudiante, bref, il se donne lui-même le rôle du bon gars de la famille, du sympathique cousin qui a réussi. Qu’il n’est pourtant pas. La question est donc le pourquoi de son engagement.
Je ne suis pas une analyste politique, je suis une citoyenne comme une autre appelée à voter le 7 avril, mais j’apprécie, par mon métier de scénariste et de cinéaste, l’importance des mots et ce qu’ils révèlent du personnage qui les dit.
«Ben j’ai eu l’occasion d’expliquer à plusieurs reprises, donc, depuis hier…»
…et pourtant, ça ne me semble pas clair. Il se dit souverainiste (soit, mais on le savait déjà) comme son père (là non plus, pas un scoop), puis rend hommage à ce bâtisseur qui a choisi les affaires à une époque où ce n’était pas bien vu et termine avec emphase :
« …je le fais aussi pour mes enfants parce que j’aimerais leur laisser autant cette entreprise familiale que mon père a bâtie que un pays»
Oui, d’accord. On apprend donc que PKP, malgré des mois de tergiversations n’a pas encore fait le choix de son destin: chef d’entreprise qui assurera un important patrimoine à ses enfants ou homme politique qui mènera son peuple à l’indépendance. Car oui, dans ce monde imparfait qui est le nôtre, on ne peut pas bien faire les deux, en même temps. Il faut choisir. C’est déchirant, on imagine bien. Mais il a de la chance, au fond, PKP ; dans certaines sociétés, on ne peut pas non plus détenir dans un seul portefeuille d’actions, 40% des sources d’information d’un territoire. Il parait qu’il existe même des pays civilisés où les lois interdisent la convergence. Pas ici. Donc magnat ou ministre, souverainiste, en gros? La question viendra plus tard. Pour l’instant, il n’est que 8h32 et PKP en est encore à la question «Pourquoi êtes-vous entré en politique?» et il semble tellement embrouillé que l’animatrice lui souffle quelque chose: «Donc vous pensez que vous aurez plus de pouvoir pour faire ce à quoi vous tenez en politique qu’en affaires où vous en avez quand même énormément?» Hypothèse raisonnable. PKP nous étonne encore et lance :
«La question de la souveraineté, ce n’est certainement pas en étant chef d’entreprise que je vais la réaliser!»
Et là, c’est moi qui ne comprends pas et je ne suis pas toute seule, en ce lundi matin, 10 mars, à me demander si j’ai raté un épisode. C’est bien une campagne électorale, en ce moment, et pas un référendum ? L’animatrice enchaîne, comme si elle comprenait à l’instant que si un grand patron se présente en politique, ce n’est pas pour moisir à l’Assemblée nationale en attendant les conditions gagnantes. Il doit savoir des choses qu’on ignore encore. «Quelle échéance voyez-vous pour un référendum sur la souveraineté du Québec?» Paf! PKP semble hésiter; soit il répond vraiment et prend le risque de se faire rabrouer, soit il ne répond pas et prouve qu’il vient de lancer n’importe quoi. Alors il patine et nous enfume sur le processus référendaire avec tellement de «Madame la Première Ministre» par ci et par là, qu’il en est obséquieux. Bazzo finit par lui envoyer «Je trouve que vous avez appris le langage politique très rapidement». On comprend qu’elle veut dire «la langue de bois» – personne ne pense que c’est un compliment – mais comme elle est charmante, il rigole d’une espèce de genre de gros rire, gêné. Et moi, je n’en reviens pas. Bazzo ne lâche pas le morceau: «Vous avez dû négocier quelque chose?»
«J’ai rien négocié avec Madame la Première Ministre… et elle l’a répété, elle aussi, parce que les questions lui ont été posées, évidemment hier, à maintes reprises et puis je suis convaincu que… elle dirait autant la vérité (rire) que je la dis».
Quoi? Qu’est-ce qu’il vient de dire là, le néo-ex-baron de presse? J’avance une hypothèse de décryptage: «Je suis convaincu qu’elle vous répéterait exactement ce qu’on a convenu ensemble de déclarer comme vérité». L’entrevue, déjà surréaliste pour moi, se poursuit. Bazzo demande maintenant à PKP comment il envisage de négocier au sein du gouvernement avec d’anciens «ennemis idéologiques» de son journal, l’aile gauche du parti. Bonne question. Mais PKP part:
«Juste une précision, je pense qu’il est important de dire que c’est pas MON journal, c’est le journal de … c’est une propriété… »
Ici, on pense qu’il va parler de la distance qu’il a installée entre sa personne et les décisions éditoriales (sic), mais non, c’est le retour du Commandeur:
«… c’est mon père qui l’a fondé en 1964 et c’est d’ailleurs l’origine de Québecor…»
Et là, le candidat patineur de tout à l’heure redevient empereur:
«… et c’est la raison pour laquelle nous en sommes très fiers et c’est la raison pour laquelle nous avons toujours travaillé à maintenir sa position de numéro un…».
Vingt-quatre mois de lock out des journalistes du Journal de Montréal, c’est «travailler à maintenir sa position de numéro un»? Là, je pense que le café n’était pas assez fort ce matin, je rêve. Je m’en ressers un autre. Mais PKP est déjà reparti:
«…c’est aussi la tribune de tout ce qui est possible d’avoir comme opinion alors peut-être certains médias sont eux, davantage orientés, le Journal de Montréal ne l’est pas. Il offre ses pages…»
Je m’étouffe dans mon café. Je me souviens des attaques répétées contre le financement public des arts par Nathalie Elgrably-Lévy (et sur Sun News) qui n’ont jamais eu de contrepartie. Bazzo coupe: «Ça penche quand même vers la droite?» Dans l’instant, le même qui voulait nous faire croire que son journal-qui-n’est-pas-le-sien était quasiment objectif, repart dans une toute autre justification.
«Effectivement, à quelque part, parce que c’est ça aussi, le rôle d’un dirigeant d’entreprise, c’est d’établir les principes, d’établir les stratégies et puis ensuite… on laisse à ses collaborateurs, ses collaboratrices le soin de les exécuter…»
Exécuter les stratégies du patron, c’est ça la définition de la «non-orientation» journalistique chez Québecor?
«…Et j’ai considéré que c’était important…»
Quoi? Qu’est-ce qui est important? Pencher à droite? Établir les stratégies? Laisser exécuter?
«…parce que les médias, la presse écrite sont indéniablement des vecteurs de la démocratie…» (ouf!) «…c’est le quatrième pilier, si on veut…»
Le «quatrième pilier»? De quoi il parle? de la Franc-maçonnerie? de l’épargne retraite? Il veut citer Tocqueville ? Il veut dire le quatrième pouvoir?
« …et les médias doivent refléter justement cet arc-en-ciel qui existe…»
Pause. En ce lundi 10 mars, PKP semble incapable d’assumer sa couleur à lui, dans cet arc-en-ciel des positions idéologiques. Pourquoi ? Parce que c’est moins cool que de se présenter comme un écolo ? Plus tard dans la journée, à la même antenne, quand Michel C. Auger, lui demandera si son arrivée marque un virage à droite du PQ, il en sera presque vexé:
«… et puis je pense pas que on puisse nécessairement toujours tomber sous… des fois, malheureusement, un petit peu, tsé, le fléau, je dirais, de l’étiquette parce que quand on tombe dans ce genre de discours, je pense qu’on le minimise, on le réduit alors que nous devrions plutôt l’élargir…»
Eh ben! On peut quand même avancer sans trop de risque de procès, qu’un pdg préoccupé par l’agrément de ses actionnaires, davantage que par le bien-être de ses employés est plutôt à droite, non? Bref, Marie-France Bazzo le ramène à sa question: comment négocier avec la gauche du PQ?
«J’ai des opinions, je suis capable de les défendre.»
Certes, mais la question est plutôt ici de savoir si vous êtes capable d’écouter quelqu’un qui n’a pas la même idée que vous (mettons de gauche) mais qui est assis à la même table que vous avec le même pouvoir (en principe)?
Et là, en mangeant ma toast, j’essaie de me souvenir d’une seule «opinion» que PKP aie défendue, depuis une dizaine d’années, qui ne soit pas directement liée aux intérêts financiers de son empire et je n’en trouve absolument aucune. Ma mémoire doit faire défaut. En revanche, je me souviens de l’«opinion» défavorable que PKP avait du Fond canadien de la télévision (FCT) et des moyens qu’il a pris pour la «défendre». Ça se passait en 2007. Le financement des projets choisis était confirmé, des centaines de réalisateurs, techniciens et collaborateurs se préparaient à tourner et tout a été gelé parce que Québecor, inspiré par Shaw, a décidé de ne pas verser les sommes dues au FCT par Vidéotron. Toutes les associations professionnelles ont unanimement condamné ce geste qui prenait en otage la production, rien n’y fit. Deux ans après, les conservateurs ont accordé à Québecor le privilège d’avoir son propre fond avec comme résultat une plus grande offre de divertissement et moins de documentaires d’auteur. Un pékin déciderait de ne pas verser un montant dû, il lui arriverait des misères; une amende, une saisie. Mais pas PKP. Déjà, il a ce pouvoir-là, mais il semble que ce ne soit pas encore assez.
Michel C. Auger demande à Péladeau si, dans l’hypothèse où il était ministre, il serait capable de s’auto-exclure du conseil au moment où seraient abordés des sujets où il pourrait être placé en situation de conflit d’intérêt. Auger prend un exemple : «La politique du prix unique du livre va affecter Archambault c’est évident, c’est une de vos propriétés, même si elle est en fiducie sans droit de regard, normalement, vous devriez vous exclure du conseil des ministres.»
«Oui et non, parce que (…) oui, nous (l’empire) sommes libraires mais aussi nous sommes éditeurs alors je pense avoir la capacité de débattre justement peut-être avec l’expertise appropriée puisque ayant eu une expérience personnelle autour de ces questions-là (…) je m’apparais éventuellement une personne ressource très intéressante pour participer au débat…»
Auger: «La loi est très claire; vous devriez vous auto-exclure du débat.»
«Oui, mais la décision… le conseil des ministres travaille dans la collégialité, c’est pas moi qui va diriger le conseil (…) si Madame la Première Ministre me fait le privilège de m’y nommer.»
Et là, on peut constater que, placé en situation – quoi que hypothétique – il a du mal à se retenir. En ce premier jour de sa campagne, PKP n’a pas encore eu le temps d’élaborer une «stratégie» en ce qui concerne le concept de «conflit d’intérêt». Pour l’instant, il a encore l’air du petit garçon qui aimerait tellement plonger sa main dans le sac de bonbons, si Madame la Première Ministre lui en donne le privilège. Et on imagine bien quelques libraires indépendants qui auraient aimé, aussi, avoir, mais n’auront jamais, la possibilité de faire valoir leur opinion sur le prix unique du livre, au conseil des ministres…
Il est autour de 8h40 quand Marie-France Bazzo lui demande s’il va revenir sur sa déclaration et décider de vendre ses actions de Québecor pour se consacrer à la politique.
«Non je ne changerai pas d’idées, pour toutes sortes de raison, d’abord…pour le respect que je dois à mon père, …»
Et on est reparti pour le troisième renvoi à la figure tutélaire…
«… cette entreprise qui est un fleuron du Québec, qui est par ailleurs (…) cotée en bourse qui compte de très nombreux actionnaires…»
Ah? Ce n’est plus la charmante entreprise familiale, ça devient une machine à prendre des décisions objectives?
«… dont notamment la Caisse de dépôt, y a des administrateurs et des administratrices qui sont chevronnés… »
Et là, à l’écouter faire l’éloge des personnes de son conseil d’administration, on croirait que la question était de savoir comment ils allaient pouvoir se débrouiller, eux, tous, sans lui, à Québecor, durant son séjour présumé à l’Assemblée nationale.
«… y a une gouvernance, y a justement donc, des questions qui sont liées aux conflits d’intérêt qui si elles doivent être posées, vont être répondues»
Fiou! Nous voilà rassurés. Grande Bine, qu’on a eu peur!
Sauf que la question ne concernait pas tant la gouvernance de Québecor sans PKP, que les très sérieux problèmes d’éthique qui se posent maintenant et que poseraient son éventuel retour aux affaires, après avoir été au gouvernement. Et là, peu importe son «opinion» sur la question, et la force de sa «défense», ce n’est pas à lui d’en décider, c’est au Commissaire à l’éthique et à la déontologie de l’Assemblée nationale du Québec, ce qu’il semble avoir négligé de prendre en considérations. Ce lundi 10 mars, sur les ondes de Radio-Canada, Pierre-Karl Péladeau tel qu’en lui-même, en sa conscience, sans le secours ni de ses avocats, ni de ses conseillers en communication, fait fi de l’autorité d’un des plus hauts fonctionnaires, garants de notre démocratie.
Ce candidat présomptueux, qui semble ne pas avoir réfléchi suffisamment aux questions délicates qui vont se poser à lui, qui ne nous offre, en ce premier jour de sa campagne, que sa sympathique familiarité et sa redoutable pugnacité mérite-t-il vraiment d’entrer au Parlement? La réponse appartient entièrement aux citoyens de Saint-Jérôme et nous ne pouvons que nous en remettre à leur vigilance et bon jugement.
Références des émissions de radio:
http://ici.radio-canada.ca/emissions/c_est_pas_trop_tot/2013-2014/archives.asp?date=2014-03-10
http://ici.radio-canada.ca/emissions/le_15_18/2013-2014/archives.asp?date=2014-03-10
Sur la crise du FCT :
http://www.ledevoir.com/societe/medias/129034/medias-les-grandes-manoeuvres-de-quebecor
Merci pour la publication de ce texte. Dans son nouveau rôle de « messie », il n’est pas le seul à patiner; que penser, depuis le 9 mars, des réactions d’un Bernard Landry, Gérald Larose, pour ne citer que ces deux-là?
Depuis que Pauline Marois a fait monter à bord de son embarcation Pierre-Karl Péladeau, son embarcation n’en finit plus de prendre l’eau. Bientôt, ce sera le naufrage…
Hier, c’était François Legault qui clamait que l’embarcation de Pauline Marois était en perdition.
Aujourd’hui, un sondage Léger vient confirmer l’impact qu’a eu sur l’embarcation de Pauline Marois l’arrivée de sa recrue-vedette.
Le PLQ est à présent en tête des intentions de vote avec 48%, suivi loin derrière par le PQ avec 33%, puis arrive la CAQ avec un désolant 15%, tout juste devant QS recueillant un maigre 9%.
J’ignore comment se porte l’humeur populaire à St-Jérôme mais, si ça ressemble le moindrement à l’humeur prévalant sur l’ensemble du territoire québécois, M. Péladeau n’aura jamais à se soucier de toutes les encombrantes règles relatives à l’éthique qui ont été soulevées ci-dessus.
Et Mme Marois va terminer sa campagne sur un radeau de sauvetage, en se demandant possiblement quelle mouche l’avait piquée le jour où elle a invité PKP à bord de son embarcation…
Ma santé étant vacillante depuis quelques années, le grabataire que je suis va néanmoins écrire quelques mots. Les mots sont de vieux amis que je chéris. Sans eux, je partirais…
De nombreux dirigeants, économiques, sociaux et politiques, rendent parfois visible le TROP-PLEIN DE VIDE qui les définit si bien.
Jean-Serge Baribeau
C’est du grand n’importe quoi! Votre démagogie dés-informationnelle sur les conflits chez Québécor est absurde! On voit bien que vous ne connaissez rien sur PKP… Dire qu’il a plus a coeur les actionnaires de sa compagnie que ses employés est faux… Les conflits de travail chez Québécor concernaient tous des postes où la rémunération et les avantages sociaux frôlaient la démesure. Aucun entrepreneur, aucune compagnie, personne, personne n’a envie de payer quelqu’un à rien faire! Même après les conflits, la situation des employés de Québécor est bien au dessus de la moyenne dans le privé!
Alors M.Baillargeon, votre amie cinéaste qui n’y connait rien à la finance et l’économie n’aurait pas du avoir la tribune que vous lui attribuez… Parce que ce qu’elle dit est mensongé! En exemple, oui Québécor est coté en bourse, mais les actions que possède M.Péladeau sont à droit de vote multiples, alors justement, il n’a pas a répondre aux actionnaires! En plus de possédé la majorité des actions, il possède une grande majorité du droit de vote, ce qui ne serait pas le cas s’il venait à vendre ces dites actions! Et là je peux vous dire que les employés de Québécor verraient leur salaire et leurs avantages sociaux fondre au soleil! Et que dire des taxes et impôts qui n’iraient plus dans les coffres de l’État!!!!
Surpenant que dans son entrevue Mme,Bazzo n’ait pas parle de Videotron et que pour garder ce fleuron Québécois des communications,le parti Québécois et la Caisse de Dépôts à l’époque avaient financer PKP pour lui permettre de payer beaucoup plus cher que ce que Rogers Communications offrait a l’époque et ici on ne parle pas de « Pinotes »… Nous Québécois avons une mémoire très sélective et nos média en sont parfois le reflet … Un peu comme l’histoire de la Gaspésia ,FTQ-PQ.La venue de M.Peladeau ne fait que confirmer ce que nous lisons et entendons depuis deux semaine de campagne notre gouvernement et son conseil des Ministres et La Première elle-même sont des amateurs . Bonne fin de campagne.
Richard
Vives les chialeux. Vous êtes tellement plus inspirants qu’un homme qui, même s’il avait pu choisir de se la couler douce dans une île paradisiaque (à lui), a choisi de se battre pour l’indépendance de son peuple.
Tout ce que je regrette est qu’il ait donné toutes ces subventions à des théâtres, organismes de défense de la langue française, etc., etc. Que d’argent gaspillé pour des gens qui le méprisent.
Vite, applaudissons le retour des libéraux et les mensonges de QS. C’est tellement plus porteur d’espoir…
Je me demande si la saga du stade olympique aurait connue le même déroulement avec pkp à droite de jean drapeau; si la gaspesia, le chum, avec pkp à droite de charest ; la corruption à Montréal avec pkp à droite de tremblay. Ok, le bonhomme articule comme une dinde derrière un micro tout comme ceux qui nous volent à tour de bras à la moindre soumission, au moindre projet petit ou grand. Ok pkp a fait chier ben des travailleurs mais en nombre combien sont toujours sur le payroll et pas exactement au seuil de la pauvreté. Faudra-t-il comparer avec une certaine famille desmarais pour se convaincre que vertu et business s’invitent au bal après chaque conseil d’administration, chaque nego avec des syndicats chaque signature de convention collective madame.. il se trouve qu’on n’est par au salon de thé à opiner de la capine sur la tagine du plateau ou le discours du vagin. On est dans la boucherie à couper dans le gras, ce que la downer middle class revendique depuis.. depuis que les boomers monopolisent la place du marché. Bien sûr on parle de taxer les grosses boites, anéantir les paradis fiscaux mais ça nos gouvernements en sont incapables et pas juste ici, partout dans le monde. On fait face au défini de l’équilibre du coût de la vie entre pays riches et pays pauvres de façon à stabiliser l’Economie mondiale et par là sécuriser les investisseurs, les entrepreneurs qui créent de l’emploi. Encore faudrait-il que ce soit pour l’essentiel au lieu du superflu. Acceptons-nous la différence. Est-ce seulement concevable pat delà la coutellerie madame et le jacuzzi à flûte de mousseux monsieur. Avons-nous seulement idée de la quantité d’énergie requise, des ressources monopolisées à la création d’une simple canette de coke. C’est phénoménal, gigantesque, absolument démesuré en comparaison de ce que sa valeur ajoute aux jouissances quotidiennes. Maintenant, concidérez la multitude de produits ainsi porter à l’étalage du pellerinage perpétuel et tenu comme acquis au royaume moderne de la laïcité et vous saisirez le pourquoi du monopole corporatif, ldes banques et de la gina
« Ok pkp a fait chier ben des travailleurs mais en nombre combien sont toujours sur le payroll et pas exactement au seuil de la pauvreté. »
Les lock-out qu’il a déclenchés et gagnés a abouti à la suppression d’environ les trois quarts des postes. (Le journal de Saguenay est passé de 23 employés à…5).
Et les salaires ont chuté, comme les conditions de travail.
Bien sûr, les rares chanceux à avoir conserver leur poste ne sont pas « au seuil de la pauvreté », mais ont vu leur situation se détériorer pour augmenter la part de profits des actionnaires.
Quand à la comparaison avec Desmarais, vous cherchez à justifier l’injustifiable sous prétexte qu’il n’est pas le seul. Comme si on aurait dû acquitter Vincent Lacroix à cause des scandales de d’autres magouilleurs (Enron, Parmalat, Madoff, etc.).
« qu’un pdg préoccupé par l’agrément de ses actionnaires, davantage que par le bien-être de ses employés » j’ai de la difficulté avec cette affirmation. Il y a quelques années, j’ai eu quelques mandats chez Vidéotron dans le département TI et je peux affirmer qu’ils ont de bonnes conditions de travail. L’informatique est un domaine où la mobilité de la main d’œuvre est importante; j’étais surpris d’apprendre que mes interlocuteurs avaient dix, quinze ans d’expériences chez cette filiale de Québecor. Pour moi, c’est un signe indéniable de leur bon traitement.
Le nœud du problème est le lock-out du journal de Montréal, je ne chercherai pas à l’excuser entièrement, mais il s’inscrit dans le cadre d’un chambardement sans précédent des médias écrits. Et là encore, ce qu’on entend c’est que les employés avaient des conditions supérieures à la moyenne. Et à la différence de La Presse qui est un outil de propagande fonctionnant à perte pour le compte de Power Corporation, le JdeM fonctionne selon les critères de rentabilité normaux d’une entreprise. Pas en accumulant année après année des pertes de dizaine de millions.
Et quand on parle de l’intervention de la CDP dans l’achat de Vidéotron, je dis merci au PQ. Moi, je me souviens de l’achat de Fido par Rogers et de la disparition direct de centaines d’emplois en TI au bénéfice de Toronto. C’était le même scénario, mais à plus grande échelle qui nous attendait, avec en plus un coup dur pour toutes ces PME qui gravitent autour du câblodistributeur. Avec le recul des années, la CDP, même de point de vue strictement économique, à fait un bon coup en préservant ces emplois de qualité et son milieu de travail fonctionnant en français. En comparaison, sous le règne du PLQ, la Caisse a englouti pour 40 milliards en pur perte dans des produits spéculatifs (PCAA), le seul gagnant dans l’opération fut l’industrie financière torontoise.
Au moment où son entreprise tente une percé dans le Canada anglais, je trouve courageux et sincère l’engagement en politique de PKP. Quel entrepreneur prendrait le risque de se mettre à dos une partie de sa clientèle? Sûrement pas une personne préoccupée uniquement par le rendement de ses actions.
Accessoirement, sur la forme, je trouve que l’auteur utilise un ton très agressif et méprisant afin de mieux diaboliser PKP. J’aurais aimé qui déverse tout ce fiel sur un PLQ sans scrupule qui a affaibli concrètement et durablement le Québec pendant une décennie.
MW
C’est sûre qu’avec le virage média électronique, Québécor à plus besoin de TI que de journalistes!
Bien lancé! On peut constater ces mutations à travers les différents médias, par exemple La Presse qui investit plus de 40 millions dans le développement d’une application iPad / Android. Ici même à Communications Voir, pas de lock-out, mais réduction de l’offre en région et de la version papier, le directeur « Web » qui devient le rédacteur en chef. Maintenant, ils ont même un bureau dans la cité du multimédia. Bon, j’arrête là-dessus, on s’écarte un peu du sujet de l’auteure.
« Sauf que la question ne concernait pas tant la gouvernance de Québecor sans PKP, que les très sérieux problèmes d’éthique qui se posent maintenant et que poseraient »
Je veux bien mais serieusement …
A tout ceux qui se preoccupe de pouvoir, de medias … d’ethique …
Moi quand je vois des ballounes comme l’affaire Duceppe, l’affaire Breton … en une de la presse …. ceux qui ont suivi la commission parlementaire on vu a quel point c’etait monte de toute piece …
Et juste hier concernant le paradis fiscal et couillard qu’apres plusieurs heures a la presse on met ce qui semble plus a une argumentation en faveur du chef liberale en utilisant trois fiscaliste … Et qu’on evacue l’aspect moral, ethique ….
Quand on a des radio poubelle a Quebec, 93,3 , radio x choi qui font du spin carrement pour les liberaux …
Qu’un patron d’un autre station fait une pub une journe avant la campagne avec ce qui ressemble le slogan liberal …
Et que dire du desequilibre meme dans voir, l’actualite, … la gazette , cbc …
Serieusement quelqu’un vois pas le desequilibre dans voir ?
Bien beau manger du PQ mais il y a des limites ….
—-
Ensuite moi je pense que la souverainete ca se fait avec des gens de differentes tendance et avec qui je serais certainement pas d’accord en terme d’economie, de soin de sante ou d’education ….
Moi j’apprecie qu’un homme d’affaire prenne position pour la souverainete du Quebec.
On parle ici du fondateur de Sun TV, le Fox News du nord, proche de Harper (PKP a engagé l’ancien directeur de presse de Harper comme PDG de Sun TV) et le média le plus « Quebec basher » du Canada: http://fr.tinypic.com/view.php?pic=30uwrk0&s=8#.UxyyX6z6MUw
On parle aussi de celui qui a littéralement créé le « phénomène CAQ » en faisant la promotion gratuite et agressive de Legault, en le présentant comme un « Sauveur » dès la première conférence de presse où lui et Sirois annonçaient qu’ils allaient, dans quelques mois, lancer ds idées politiques, avec la possibilité, un jour, peut-être, éventuellement, on verra, fonder une association politique qui pourrait peut-être, un jour, éventuellement, on verra, devenir un parti politique.
De celui qui a , avec sa conjointe du moment, généreusement donné au PLQ et même à l’ADQ quand ceux-ci étaient près du pouvoir (avant de changer son fusil d’épaule en 2009 quand Charest a commencé à couler):
PKP :
2005 : 1 000$ aux PLQ
2007 : 3 000 $ à l’ADQ et 1 000 $ au PLQ
2008 : 3 000$ au PLQ
2010 : 3 000$ au PQ
Julie Snyder :
2005 : 1 000$ au PLQ et 1000$ à l’ADQ
2009 : 1 000$ au PLQ, 1 000$ à l’ADQ et 1000$ au PQ
(données officielles du DGEQ)
Il faut beaucoup de bonne volonté (naïveté) pour y voir le parcours d’un souverainiste convaincu.
De plus, quand la campagne a dérapé, il n’a pas tardé à recentrer son entrée en politique sur l’économie:
http://ici.radio-canada.ca/sujet/elections-quebec-2014/2014/03/13/005-pierre-karl-peladeau-recentre-message-economie.shtml
Merci monsieur Baillargeon de nous avoir fait partagé ce texte. Un texte très intéressant qui pourrait même tenir lieu de bien commun. Après tout, il parle de PKP, ce n’est pas rien, lui qui veut faire de la politique avec ses idées (vides?), qui semblent toutes faites de la chose.
PKP est chef d’entreprises, grand est son pouvoir comme chef d’entreprises. Mais, en politique, la population nest pas à considérer comme une gang de syndicalistes. — Je le dis à partir de sa propre façon de les traiter. — Autrement dit, PKP en politique devra voir les choses autrement que d’une façon monolithique, comme il peut se le permettre en tant que chef d’entreprises.
Défaut de synthèse; beaucoup trop long pour ce qu’elle a à dire.
Mme Crépeau est trop agressive et son texte est fortement teinté de mesquinerie. Moi, je n’achète pas.
Je vais respecter la demande de M. Baillargeon de rester poli et je vais me contenter de dire que ce texte est poche.
Jean Émard