On ne me fouettera jamais pour avoir écrit ce texte. Raif Badawi, lui, a été condamné à 1000 coups de fouet et 10 ans prison pour avoir blogué.
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Un texte général sur la liberté d’expression écrit pour une journaliste, en 750 mots. J’ignore comment ça a été utilisé.
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La liberté d’expression est un principe conquis de haute lutte en Occident, un principe pour lequel des gens se sont battus, pour lequel beaucoup ont souffert et pour lequel certains sont morts.
Je viens d’écrire au passé, mais, hélas, tout cela peut être dit au présent et pour aujourd’hui.
Par exemple, ce jour, vendredi, en Arabie saoudite, Raïf Badawi, qui a utilisé sa liberté d’expression, sera sans doute sorti de la prison où il croupit depuis juin 2012 pour recevoir 50 coups de fouets, comme il l’a été vendredi dernier et comme il le sera 20 vendredis de suite.
En France — faut-il le rappeler ? — 17 personnes sont mortes dans deux boucheries qui visaient des journalistes et des caricaturistes qui ont utilisé leur liberté d’expression.
Ce précieux principe est à la fois philosophique, politique et juridique et il donne lieu, dans les souvent imprévisibles détails dévoilés par la pratique, à des discussions, à des débats, à des distinguos, parfois savants.
Mais sur le fond, ce qu’affirme la liberté d’expression est ceci que nul ne peut être empêché d’exprimer une idée, une opinion ou subir de conséquences négatives pour l’avoir exprimée.
Crucialement, elle est un principe politique qui demande au citoyen de faire une sorte de gymnastique intellectuelle par laquelle il doit simultanément penser deux choses : d’un côté, telle idée est ignoble, horrible, indéfendable; de l’autre : rien, et surtout pas le fait que je la pense telle, ne doit s’opposer à son expression publique.
C’est cette idée que rend parfaitement le mot, diversement formulé, mais attribué à Voltaire : «Je suis en désaccord avec ce que vous dites, mais je me battrai pour que vous puissiez le dire». Ou celui de Noam Chomksy : «Si vous n’êtes pas en faveur de la liberté d’expression pour les idées que vous détestez, vous n’êtes pas en faveur de la liberté d’expression du tout.»
Les arguments avancés en faveur de la liberté d’expression tournent essentiellement autour de l’idée que la société dans son ensemble et la vérité elle même se portent mieux si toutes les idées peuvent être avancées et débattues.
Très tôt, on s’est cependant demandé au nom de quoi on pouvait restreindre la liberté d’expression. Il est des cas (incitations à la haine, calomnie, négationnisme) où on pense pouvoir le faire et ils diffèrent selon les pays et les traditions.
Le philosophe le plus influent sur cette question, John Stuart Mill, a défendu ce qu’on appelle le principe de tort (harm principle) selon lequel on peut limiter la liberté d’expression si un tort sérieux et immédiat peut être causé à quelqu’un. On peut, dira Mill, soutenir que les producteurs de grain affament le peuple ; mais on ne peut le dire devant une foule en colère devant le domicile d’un producteur de grains en l’incitant ainsi à le lyncher.
Ce qui se joue aujourd’hui, avec l’affaire Charlie Hebdo, concerne les possibles limitations à la liberté d’expression pour des motifs religieux, plus précisément pour cause de blasphème.
Certains pensent en effet que la religion échappe, au moins en partie, à ce que protège le principe de la liberté d’expression : celui-ci ne pourrait donc être invoqué dans des cas comme ceux d’un film comme Submission (son réalisateur Theo van Gogh a payé de sa vie ce film) et des caricatures comme celles de Charlie Hebdo. Depuis quelques années, des organismes comme l’OCI (Organisation de la Conférence Islamique), ont promu jusqu’à l’ONU et non sans un certain succès l’idée que le blasphème devrait être interdit. C’est une très, très mauvaise idée.
On peut certes souhaiter que les gens utilisent leur liberté d’expression de manière vertueuse, avec respect et politesse. Mais on ne peut d’autant moins en faire un devoir ou, pire, un devoir consigné dans des lois, que les sensibilités de chacun et les motifs d’indignation diffèrent à l’infini.
Je pense pour ma part qu’il faut défendre non seulement le droit mais aussi le devoir de blasphémer, ce qui signifie déboulonner les certitudes, moquer les pouvoirs et ramener à leur humaine proportion des systèmes de croyances dangereux à proportion qu’ils oublient leur origine. Et les croyances religieuses ne devraient en aucun cas recevoir de traitement préférentiel sur ces plans.
En bout de piste, je plaide donc pour qu’on mette, en ces heures où on la menace, le plus grand soin à préserver le principe de la liberté d’expression pour lequel tant de gens ont lutté et en certains cas sont morts. Mais je plaide aussi pour qu’on cultive la vertu de ne pas s’offenser de tout et de n’importe quoi ainsi que le sens du respect d’autrui.
Toutes les religions sont égales. Toutes sont également conneries et turpitudes, moyens de contrôle, dictature de l’esprit et mercantilisme débridé! Ceux qui se posent en justiciers du blasphème se servent des mêmes arguments qu’au Moyen-Âge dont ils ne sont jamais sortis.
Et avec le gouvernement mou dont on nous a affubler, il vaut mieux dénoncer et combattre nous même l’insignifiance crasse des religions!
Je pense qu’il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Le débat sur la liberté d’expression, suite au drame de Charlie Hebdo a eu le don de faire sortir du bois les athées radicaux qui s’en donnent à coeur joie en pulvérisant tout ce qui de près ou de loin ressemble à une religion. Je salue ici la nuance apportée par Monsieur Baillargeon quand il dit : « ramener à leur humaine proportion des systèmes de croyances dangereux à proportion qu’ils oublient leur origine »
La liberté d’expression est essentielle. Elle est cependant malheureusement de plus en plus limitée. Et toute la complexité et la possible injustice est en rapport à ces limites : comment se posent ces limites, comment la justice les interprète et si dans ces interprétation interviennent de l’ethnocentrisme, ou un fonctionnement « deux poids deux mesures ».
Le racisme, l’antisémitiste, le négationnisme, l’apologie du terrorisme sont des délits. Il y aussi l’offense au drapeau ou aux représentants de l’état. Le devoir de réserve des fonctionnaires, etc…
Ainsi une documentaliste vient d’être limogée pour avoir demandé sur son profil facebook « combien de profs sont désabusés ».
Alors que la justice considère que dénigrer les musulmans est une critique légitime de la religion. (le fameux « c’est dur d’être aimé par des cons » de CH)
Il semble de plus en plus qu’il y a des limites pour tout sauf pour l’anti-musulmanisme, qui dans nos sociétés occidentales devient le dernier défouloir toléré…
Le racisme, l’antisémitisme, le négationnisme, l’apologie du terrorisme sont des délits en France, mais non pas au Canada qui est influence par les Etats-Unis et à cause des dérives que cela pourrait engendrer. Je ne crois pas non plus que le projet de loi conservateur sur l’apologie du terrorisme passe le test constitutionnel.
Au Civil dans Bou Malhab v. Diffusion Métromédia CMR inc.la Cour suprême du Canada établit que les propos racistes sont exemptes par la loi si leur auteur est connu pour de tels propos et qu’ils les croient réellement justifiés.
Il est amusant de voir les Français venir donner des leçons de liberté d’expression alors que selon des sources américaines le gouvernement français censure l’Internet 10 fois plus que la Chine.Twitter reçoit effectivement plus de demandes de retrait de tweet provenant des autorités françaises que de n’importe où au monde. (y compris la Chine)
Bonjour,
Vous connaissez certainement ce texte (toujours tronqué) de Marx :
« La religion est la théorie générale de ce monde, (..) sa logique sous forme populaire, son point d’honneur spiritualiste, son enthousiasme, sa sanction morale, son comportement solennel, sa raison générale de consolation et de justification.
La misère religieuse est à la fois l’expression de la misère réelle et d’autre part la protestation contre cette misère. La religion est le soupir de la créature accablée, le coeur d’un homme sans coeur, comme elle est l’esprit des temps privés d’esprit. Elle est l’opium du peuple ! »
La religion est le soupir de la créature accablée […]. La misère religieuse est à la fois l’expression de la misère réelle et d’autre part la protestation contre cette misère.
Vous encouragez vraiment la moquerie à l’égard de ces croyances (et donc de ces croyants) ? Parce que c’est ça qui s’est passé ! Les musulmans de France sont parqués dans des réserves (nommées banlieues) où le chômage atteint souvent 40 % ! Du Lumpenproletariat (prolétariat en guenilles, et ça n’a rien de péjoratif dans l’esprit de Marx).
C’est un peu caricatural, ce que je dis là, bien sûr, mais je ne vais pas faire un long laïus là-dessus, vous êtes bien capable de regarder ça de près vous-même…
En revanche, je vous suis complètement, s’il s’agit d’attaquer les religions institutionnalisées (il existe encore des pays à religion d’Etat, en Europe, dont l’Angleterre) ou peut-être en voie de l’être à nouveau (cf discours de Latran de Sarkozy) surtout quand elles sont parfaitement en mesure de se défendre, par exemple avec l’appui du Vatican…
Ce n’est pas du tout la même chose !
Quant à la liberté d’expression elle-même : http://revolution-francaise.net/2015/01/16/603-liberte-d-expression-liberte-de-la-presse-la-contribution-de-robespierre-a-la-defense-de-principes
Amitiés
Je suis d’accord avec vous…
Critiquer intellectuellement les institutions du pouvoir religieux est une chose, dénigrer les valeurs profondes et ridiculiser les croyants en est une autre bien différente.
La liberté d’expression a son plein sens quand il s’agit justement de cela, d’exprimer ses opinions et pensées authentiques, sa vérité profonde. C’est une manière de surpasser nos propres limites.
Alors que la provocation et l’offense ne vise qu’à attaquer la vérité et les valeurs de l’autre, à aller le chercher où il est vulnérable, à violer ses limites à lui pour l’humilier ou le faire réagir. C’est une forme de d’agression, de violence verbale.
Utiliser l’argument de la liberté d’expression pour justifier le droit d’offenser et d’humilier est manipulateur.
Excellent article de Lysiane Gagnon à ce propos:
http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/lysiane-gagnon/201501/21/01-4837297-une-petite-gene-avec-ca.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_lysiane-gagnon_3265_section_POS1
Excellent texte ! Très nuancé. L’auteur insiste sur l’importance du droit fondamental (et même constitutionnel au Canada) à la liberté d’expression en même temps qu’il souligne l’importance d’exercer sa liberté d’expression de manière responsable et éthique en évitant d’offenser, de se moquer, d’insulter et de diffamer ses concitoyens par respect pour autrui. Si j’ai bien compris, l’auteur ne s’oppose pas à ce que toute personne critique de façon virulente et acerbe n’importe quelle idée, opinion, système de pouvoir, de pensé ou de valeur (religion), mais semble d’avis que l’exercice éthique et responsable de la liberté d’expression exige qu’on le fasse dans le respect de l’autre et de sa dignité humaine.
Éric Folot
Oui responsable est un mot clé.
Charlie Hebdo continue à s’afficher comme « Journal irresponsable » sur son site internet, alors qu’il tire maintenant à 7 millions d’exemplaires et est situé dans une position de pouvoir médiatique mondial.
Jusqu’où pensent-ils mener l’irresponsabilité éthique?
Que nous arrive-t-il comme société pour que cette conception adolescente d’une liberté irresponsable nous séduise à ce point?
@Nath
On peut attaquer les valeurs et la vérité de l’autre, même en se foutant de sa gueule, à condition qu’il soit en mesure de se défendre, ce qui suppose au minimum une communication dans les deux sens. Ce qui n’est évidemment pas le cas des attaques médiatiques…
Oui d’accord avec vous @Pierre.
Le rapport de force est un élément d’analyse très important. Quand il est équilibré, chacun a la possibilité de se défendre.
Dans le cas qui nous occupe, on a d’un côté des intellectuels français installés dans la commodité de leur vie parisienne, relations privilégiées avec le gouvernement, et disposant d’avocats pour se défendre qui en outre maîtrisent parfaitement les codes de communication et les subtilités de la langue pour étirer les limites de la liberté d’expression à leur maximum. Ils savent comment faire pour ironiser sur une tuerie en Egypte et la transformer en matériel humoristique diffusé à des centaines de milliers d’exemplaires sans se faire condamer. Et la justice a une interprétation plutôt laxiste de ces limites pour nous permettre de rigoler un peu au détriment des arabes chaque semaine.
Et de l’autre des jeunes de banlieue tres limités dans leur expression orale qui se font condamer à des années de prison pour apologie du terrorisme parce qu’après avoir un peu bu, il ont lancé à la dizaine de personnes d’un bar que les attentats les faisaient rigoler. Le préjudice de cette action (même si elle est répréhensible) est inexistante et sa diffusion nulle. Mais on veut faire un exemple, et les exemples on les fait avec les arabes.
La perception que nous ne sommes pas tous égaux face à la justice française est inévitable.
On érige le fondamentalisme comme grande menace contre la liberté d’expression, mais ce qu’ils pourront faire ne relèvera toujours que de la criminalité.
La vraie menace est celle des gouvernements conservateurs qui nous font croire qu’il sont les défenseurs de la liberté alors que ce sont eux qui la restreignent.
Un bel exemple Mariano Rajoy, le président Espagnol qui était « Charlie » bien sûr lors du grand dimanche de la liberté.
Il vient d’instaurer en Espagne un nouveau Code pénal dont le but est de bâillonner la population espagnole comme au bon vieux temps du franquisme.
Quelques extraits:
– Manifestations non-déclarées interdites et la sanction ira jusqu’à 30 000 euros par participant.
– Se rassembler en tant que groupe sur Internet, autour d’une opinion, sera sanctionné de 30 000 euros.
– Créer un groupe, sur les réseaux sociaux ou dans un lieu public, autour de symboles ou de drapeaux, sera interdit : 30 000 euros d’amende.
– Refuser de décliner son identité devant un policier : 30 000 euros.
– Empêcher un policier de remplir sa fonction ou lui déobéir : 30 000 euros, ce qui, dans la pratique, signifie que les sit-in comme ceux qui initièrent le mouvement du 15-M en Espagne, seront strictement interdits.
– Déshonorer le drapeau espagnol : 30 000 euros [en France, cet acte est passible de 1 500 euros d’amende, ndlr].
– Réaliser un dessin satirique, prenant pour sujet, par exemple, un politique, sera interdit.
– Utiliser des pancartes critiquant la nation espagnole : 30 000 euros.
– Filmer ou photographier un policier en service : 30 000 euros.
Dans tous les cas, le témoignage d’un policier ou d’un agent de sécurité sera suffisant pour infliger une amende au citoyen (jusqu’à 600.000 euros).
Toutes ces amendes sont administratives, peuvent donc être imposées directement par le policier concerné sans passer par le juge et doit être payées en 30 jours… A vous de saisir les tribunaux, de démontrer que le policier a menti, d’obtenir un juegement favorable et de vous faire rembourser plus tard.
Bref si vous ne voulez pas être ruinés par un policier au premier prétexte, cessez de manifester, restez chez vous, ne publiez rien de politique sur les réseaux sociaux et taisez-vous.
Pensez-vous vraiment que le grand danger pour la liberté d’expression, ce sont les islamistes?
http://rue89.nouvelobs.com/2014/01/10/brisons-silence-passe-espagne-248918
Le leitmotiv de la connerie:
« Raif Badawi, il l’a un peu cherché! »
Je suis exaspérée qu’on cite sans cesse Voltaire avec une phrase qu’il n’a jamais prononcée.
http://rue89.nouvelobs.com/hoax/2011/04/14/arretez-avec-le-je-me-battrai-pour-vous-de-voltaire-199690
Merci de l’info, Gabrielle. J’avais des doutes, et c’est pourquoi je disais: attribuée à…
@Nath
« Critiquer intellectuellement les institutions du pouvoir religieux est une chose, dénigrer les valeurs profondes et ridiculiser les croyants en est une autre bien différente »
@Le blogueur
» pense pour ma part qu’il faut défendre non seulement le droit mais aussi le devoir de blasphemer, »
« Mais je plaide aussi pour qu’on cultive la vertu de ne pas s’offenser de tout et de n’importe quoi ainsi que le sens du respect d’autrui. »
—–
(1)
On m’invite au final a traiter les opinions religieuses et ceux qui les emettent de maniere differente de n’importe quelle opinion et au fond on se demande bien au nom de quoi …. et a quell moment nos philosophes sont devenu si timide dans leur critique … eux dont la profession, leur domaine de connaissance devrait les amene a etre non seulement critique mais impitoyables de ce qui est en dehors de la pensee rationnelle ….
La on va avoir un desaccord profond parce que je pense que les opinions religieuses devrait etre remise a leur juste proportion …
De l’ordre de la bouffonnerie … de la faussete … de l’esoterique …
Du burlesque …
De l’idiot du village qui gneuugneuuh en parlant …
De celui qui evoquerait que la Terre est plate et que tu te demandes si la bulle d’air va finalement se tasser ….
Quand on va rire pendant un gros 4-5 minutes de quelqu’un qui va nous avoir parler de x ou y dogme religieux … les religions vont avoir pris leur juste place … au meme titre qu la voyance et les huttes de sudation pis rael ….
(2)
« dénigrer les valeurs profondes et ridiculiser les croyants en est une autre bien différente »
Moi ce que je constate c’est que du monde volontairement pour me tromper evoque la religion comme des « valeur »
Mais quel sophisme …
Mais quelle manipulation …
Aille les manipulateur … les croyant c’est pas en des valeurs c’est en des temoignages mystiques, des dogmes, des preceptes, des codes moraux, des livres saints …
Et c’est a ca que les croyants force les non croyant a prendre position.
Le diable …. par exemple c’est une idee de l’ordre du fou raide … j’ai pas a donner du respect pour quelqu’un qui pense vraiment qu’il y a un roi de la montagne en enfer …
—–
(3)
Puisqu’on est rendu avec des intellectuels timide …
Des professeur d’universite timide…
Des philosophes timides …
Je vais vous aider un peu vous tous …
Tout d’abord je pense que les temoignages mystiques de saints, de prophetes, sont non seulement faux, des fabulations mais ils viennent avec la volonte reelle de tromper le monde.
mais le pire …
Je pense que ces dieux qu’ils evoquent ramener la parole divine n’ont rien d’intelligent a me dire et leur livre saint manque royalement d’ampleur intellectuelle tant aux plan litteraire, de la science, en terme de code pour vivre en societe.
Les leur code sont discriminatoires aux femmes, aux homosexuels, non croyant et tutti quanti, sans nuances, sadique, cruel dans les chatiments et sont ce qu’il y a de pire pour l’humanite.
—–
(4)
Et sur le fond au dela de l’agnoticisme, de l’atheisme ou meme d’une position anti theiste.
Vos dieux je les rejettent pas simplement sur la base qu’ils existent ou pas et qu’ils n’ont rien a m’apprendre en terme de science ou ce qui peu stimuler un peu l’intellect ou meme sur le plan moral et de code pour la cite, quand bien meme ils existeraient je prefererait subir leur chatiment niaiseux meme pour l’eternite plutot que de m’associer a des etre d’une aussi grossier et d’une aussi grande malveillance et d’aussi peu de nuance.
—-
(5)
Ensuite pour vous crayants de toutes les niaiseries possible et imaginable ….
Vous me donnez l’impression d’effectuer un voyage dans le temps vers l’annee -2289 chaque matin et meme encore je suis sur que j’aurais pu cotoyer des etre a l’esprit un peu plus raffine.
Voila pour le dialogue fake, inter-machin-machin …. et le respect du type les saisons de Claudine et quoi faire pour etre une bonne hotesse a noel.
Ian, Je me suis toujours affiché publiquement comme athée.
https://www.pulaval.com/produit/la-haut-il-n-y-a-rien-anthologie-de-l-incroyance-et-de-la-libre-pensee
Je ne vois pas en quoi je serais timide.
J’oubliais:
http://www.edvlb.com/heureux-sans-dieu/daniel-baril/livre/9782896490981
Un texte qui recentre l;essentiel du pseudo d-bat engagé depuis quelques temps et auquel il faudrait encore, peutêtre, ajouter deux précisions.
La première est qu’un idée est une construction et qu’une opinion et l’expression d’une idée dans un contexte: double contextualisation donc des discours qui nous entourent. Plutôt que de réagir (au risque d’être offensé ou pas), réfléchir: qui est l’auteur de cette opinion, comment a-t-il construit ce cheminement logique, sur la base de quelles convictions, etc. D’autre part, quel est le contexte historique, médiatique, social, culturel qui entoure la production de cette opinion… Et même, quelles sont les conditions même de la production de cette opinion, comment, poruqoi et pur qui a-t-elle été conçue, formulée et diffusée?
Ce sont toutes ces questions que les médias non français ont, en diffusant largement l’affaire Charlie, ommis de se poser. Avec les conséquences que l’on connaît et dont on trouve ici plusieurs exemples, à savoir les accusations de racisme, d’élitisme, d’homophobie et d’intolérance de la part de Charlie Hebdo. il serait bon que ces voix, si promptes à condamner Charlie, se renseignent sur la manière dont ce journal s’est construit et sur ceux qui l’ont construit.
Ce qui m’amène à ma secnde précision. On fait fort, ces temps-ci, d’en appeler au respect de la croyance des musulmans. Notez bien, et je le dis en tant qu’athée, qu’on fait fi des caricatures (oh combien plus salaces) de Charlie sur la religion catholique. On dit aussi qu’en tant que minorité souvent marginalisée, en proie à un racisme institutionnel bien réel et ancré, ce sont les arabes qui sont attaqués par Charlie.
C’est ici faire un double contre-sens. Passons outre le fait que Charlie a toujours été une des figures de la lutte antiraciste en France. Ce que fait Charlie, c’est du blasphème. Ramener la population musulmane à sa seule foi, c’est lui interdire d’être citoyenne. Cet exercice d’un existentialisme qui, pour le coup, friserait un peu avec du racisme, interdit alrs aux musulmans français ce qu’il accorde aux autres citoyens de ce pays: la capacité d’être des citoyens et de reconnaître, au delà de leurs affinités personnelles, des lois communes.
Enfin, c’est reconnaître non pas l’existence d’un délit de blasphème mais pire, celle d’un délit d’offense, ou la liberté d’exprimer une idée serait alrs immédiatement limitée par la possibilité d’offenser quelqu’un… un critère à la fois absolument subjectif et totalement manipulable.
Je terminerai sur une simple remarque. Les réactions hystériques et infondées qualifiant,, seulement quelques jours après leur mort, les caricaturistes de Charile de racistes, d’homophobes et de bourgeois ont dû profondément blesser et offenser leurs proches ainsi que l’ensemble des lecteurs du journal. Personne n’a portant demandé à les faire taire. Autre exemple: je suis féministe, française et sympathisante des droits LGBT. Cela fait bientôt 3 ans que se déversent dans mon beau pays d’origine, et toujours au nom de la liberté d’expression, des choses absolument ignobles sur les femmes, les gays, les féministes. Ces choses font plus que m’offenser, elles me blessent. Les représentants de la communauté musulmane (comme ceux des autres religions, d’ailleurs) s’en sont donnés, sur ce sujet, à coeur joie… Et pourtant, en tant que citoyenne, je sais que la règle du jeu c’est de leur laisser cette liberté.
Pourquoi refuser aux musulmans français cette capacité d’être des citoyens?
Pourquoi refuser aux musulmans français cette capacité d’être des citoyens? C’est bien cela la question @Nuance
La société française refuse aux musulmans la liberté qu’elle s’arroge à sens unique…
Un jeune nantais est arrêté et risque 7 ans de prison pour un dessin « Charlie Hebdo c’est de la merde ». Même esthétique, même humour, même réthoriques que la couv de Charb « Le Coran c’est de la merde ». Une réplique exacte qui seulement change qui se moque et qui es moqué.
Pour la justice française, quand c’est un parisien qui se moque de victimes arabes c’est de la liberté d’expression. Quand c’est les victimes sont françaises, c’est de l’apologie du terrorisme.
Le deux poids deux mesure d’une liberté d’expression réservée aux français et niées aux musulmans est évident.
@ nath.
Les attentats servent malheureusement très souvent à restreindre les libertés publiques. Celui du 7 janvier dernier ne fait pas exception.
PS: qui vous dit que le mineur en question était musulman???
quel parisien s’est moqué des victimes arabes ? parce que ça, ça tombe sous le coup de l’apolige du racisme et c’est aussi puni par la loi.
Si vous parlez de charlie habdo, ils caricaturent Mahomet mais ne font pas dans l’humour raciste.
@nuance
Je me réfère à cette même couverture: « Le Coran c’est de la merde, ça ne protège pas des balles! Tuerie en Egypte, 200 morts. »
A l’époque, la justice a considéré cela de l’humour et de la liberté d’expression, pas de l’apologie du terrorisme ou de la violence.
On revendique un humour à sens unique, un humour qu’on a aucunement quand les morts sont français.
Regarder les deux couvertures sur le lien et si vous arrivez à m’expliquer pourquoi celle du jeune nantais est de l’apologie du terrorisme, alors que celle de Charlie est de l’humour, je suis ravie de vous écouter…
Voici le lien des deux dessin, celui qui est humoristique et celui qui est criminel, cherchez où est la différence!
http://www.gizmodo.fr/2015/01/20/charlie-hebdo-jeune-16-ans-interpellation-apologie-du-terrorisme.html
Et les événements caricaturés:
Les meurtres systématiques et généralisés d’au moins 1150 manifestants par les forces de sécurité égyptiennes en juillet et août 2013 constituent probablement des crimes contre l’humanité, a déclaré Human Rights Watch.
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http://www.hrw.org/fr/news/2014/08/12/egypte-le-massacre-de-rabaa-et-d-autres-tueries-constituent-probablement-des-crimes-
@ nath
Vous dites:
« Regarder les deux couvertures sur le lien et si vous arrivez à m’expliquer pourquoi celle du jeune nantais est de l’apologie du terrorisme, alors que celle de Charlie est de l’humour, je suis ravie de vous écouter… »
M’avez vous seulement lue? Je disais que ce genre d’attentats était malheureusement souvent un point de départ à la réduction des libertés publiques. Un dessin disant « Charlie, c’est de la merde, ça n’arrête pas les balles »… et bien je le trouve non seulement légitime dans le cadre de la liberté d’expression… mais je le trouve même drôle. Et totalement dans l’esprit de ce journal, qui consistait à rire de tout, même du drame, de la mort ou de la religion.
Je crois que vous faites un gros contresens au sujet de ce que j’avance ici: la liberté d’expression ne saurait être limitée par des arguments de type moraliste. Par exemple, je suis opposée aux lois dites mémorielles, ainsi que, par exemple, à la censure de Dieudonné, bien que le personnage, répugnant à l’envi, me soit parfaitement insupportable. Interdire une parole, c’est lui donner du crédit.
Je défends la liberté pour tous d’exprimer toutes les idées et de faire toutes les blagues.
Je ferai aussi remarquer que ceux qui ont été ici attaqués faisaient dans le blasphème et l’antiracisme. Ce n’est pas Zemmour et ses poncifs racistes, misogynes et homophobes qui a été tué. Et ce n’est pas par hasard.
Oui, je comprends votre position en faveur d’une liberté d’expression illimitée. Beaucoup plus cohérente que ce qui est en train de se faire en France en ce moment.
Personnellement, j’ai des doutes quand à l’application d’une telle liberté…
L’escalade de la violence commence toujours par des mots et des idées. Qui visent à dénigrer les personnes ciblées, à leur atttribuer une tare, un vice ou un tort. Ou à justifier des prérogatives sur les autres. Quand un groupe suffisant de personnes adoptent ces idées, se fait le passage à la violence physique ou à la discrimination. Plus ou moins ponctuelle ou plus ou moins organisée.
Vous effectuez le même amalgame que ceux qui voient dans les caricatures de Charlie des attaques envers les musulmans.
Attaquer un symbole n’est PAS attaquer ceux qui s’en réclament. Se moquer de Mahomet n’est PAS se moquer des musulmans.
La liberté d’expression trouve sa limite (je ne prêche pas, comme vous le dites, pour une liberté illimités, je ne suis pas (encore) anarchiste) dans la diffamation ou l’agression gratuite d’une personne ou d’un groupe de personne.
De cette limite, les croyants tirent une conclusion fausse, à savoir qu’attaquer une religion revient à diffamer ses fidèles, ce qui est, au regard d’un système laïc, une erreur.
De la même manière qu’on a le droit d’attaquer une idéologie ou une position politique ou morale sans que cela ne puisse être interprété comme une attaque d’un groupe de personnes.
Il y a une différence entre un Éric Zemmour qui affirme que les noirs et les arabes sont des voleurs (en substance) et un Charlie Hebdo qui publie un dessin disant en gros qu’un livre sacré ne protège pas de mourir dans un massacre.
La limite est claire mais peut, voire même doit être débattue, comme lors du procès de Charlie en 2007 (je vous recommande par ailleurs le film « c’est dur d’être aimé par des cons » qui a été fait à ce sujet). Je n’ai AUCUN problème à ce qu’une ou un groupe de personne porte une situation qu’elle croit injuste ou illégale devant la justice: c’Est le fonctionnement normal de la démocratie et mes compatriotes m’ont beaucoup énervés en poussant des cris indignés lorsque cela s’est passé.
Encore ici, la liberté est totale pour les idées et les croyances; elle est limitée lorsqu’il s’agit des « opinions » sur tel ou tel type de personnes.
@nuance
J’avais mal compris quand vous écriviez
« Je défends la liberté pour tous d’exprimer toutes les idées et de faire toutes les blagues. »
Je suis d’accord avec vous qu’elle doit être limitée lorsqu’il s’agit des « opinions » sur tel ou tel type de personnes.
C’est là qu’apparaît toute la complexité…
Quelles opinions sont considérées dénigrantes ou discriminatoires ou non?
Quel types ou groupes de personnes sont protégés par la loi?
Comment le statut social de qui émet l’opinion influe sur les critères de la justice?
etc…
La loi fixe par exemple très clairement qu’on ne peut pas dénigrer les noirs ou les juifs (L’antisémitisme et le racisme sont des délits)
Et dénigrer ou discriminer les musulmans, les femmes, les homosexuels, les gros, les malades du Sida, les membres du Front national, les nains, les professeurs, les intermittents du spectacle, etc…? Est-ce un délit?
Publier que les « juifs sont des imbéciles » semble plus grave que de publier que les « femmes sont des imbéciles ».
C’est là que cela devient très complexe, ce que la justice tolère ou pas, la gravité accordée à chaque cas. C’est là qu’apparaît la distorsion ethnocentrique: le machisme est socialement plus accepté que le racisme par exemple…
Il me semble comme vous que Zemmour promeut activement le racisme, considéré comme un délit en France. Avec une diffusion énorme. Il maîtrise cependant les codes pour éviter de se faire condamner… et en outre la justice française me semble bien clémente à son sujet.
Il contribue pourtant à l’ascension du racisme, et fait beaucoup plus de mal que certains petits jeunes qui ont lâchés des conneries sur les attentats à la sortie d’un bar et sont menacés de plusieurs années de prison.
La manière dont tout cela se gère en France me laisse perplexe…
(1)
« Je ne vois pas en quoi je serais timide. »
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Etre athee, non croyant, etre pas sur d’etre certains qu’il n’y a rien … et l’affirmer c’est un affaire …
Mon point est pas pour la non existence de dieu et l’affirmer … la non existence c’est de l’ordre du convenu. Aucun des dieux, puissances ou whatever que les religions et mouvement sectaires evoquent ne sont vrais, mais meme simplement vraisemblable. En fait, ils ont tous un aspect grotesque, factice qui fait en sorte que ca ressemble a du rael avec un peu d’enrobage. Ces croyances se transmettent juste parce qu’on endoctrine les enfants, vise personne seules, agees ou en burn out et vulnerable.
Et donc mon point c’est pas ca … cest pas le fait de s’afficher athee ou meme anti theiste qui est la consequence logique lorsqu’on se donne une opinion sur la maniere dont se transmettent les religions par le non respect de la liberte de conscience des enfants.
(3)
Si je pretends que la Terre est plate ? Par exemple si je le fait dans un de vos cours ? Personne, aucun eleve va me juger mentalement sinon me faire une remarque, personne apres le cours ne va dire ouin quel osti de moron ou de weirdo … et vous meme n’allez vous pas a tout le moins penser que je devrais mettre moins d’acide dans mes cereales. Il me semble que le contraire serait disons inquietant et on s’attendrait que dans une institution dedie aux savoir qu’il n’y ait pas de place et de complaisance pour la croyance dans le fait que la terre est plate et que ca derange un peu le monde autour qui pense que la pensee rationnelle a de la valeur. Je m’attendrais a ce que cette croyance non seulement derange mais qu’on la juge pour ce qu’elle est.
Et donc mon point …
Que si du monde veulent croire que la terre est plate, se rassembler … en parler … discuter de comment le fait que la terre est plate remplis leur vie de moron, qu’il modifie leur facon de vivre pour prendre en compte le fait que la terre est plate et puis qu’il ait leur propre fete et un calendrier on le comprend bien different … leur batard de probleme, mais qu’en retour j’ai le droit moi ou d’autres de qualifier la croyance de niaiseuse et que eux soit des morons …. et meme je pense que j’en ai le devoir.
(4)
Mais de plus …
A mon sens il est essentiel que les non croyants s’exprime avec volubilite ( ce que vous ne faites pas malgre votre appel au blaspheme … blaspheme pregnant quelle forme au fond … d’exprimer simplement notre incroyance … ) sur les croyances et croyants.
Autant qu’il serait bien d’encrer dans le reel le monde qui pourrait avoir la croyance que la terre est plate … en leur disant notre facon de penser surtout s’il s’exprime dans une institution dont la mission utilise la pensee rationnelle … autant il serait bien que les croyants at large qui ont l’habitude de papoter entre eux, endoctriner leur enfants … recoivent un brin de reel du monde autour et qu’au sein de nos universite on leur accorde la juste place que celles ci merite et toute la consideration et meme chose pour les soi disant department voue a l’etudes des chimeres meme sous l’angle historique …
Les croyants on besoin qu’on leur dise un gros :
C’est ca qu’on pense de vos osties de niaiseries … pis que vous etes des twits. Pis wake up … anybody home …
C’est pas de la propagande haineuse, au meme titre que de pensez de quelqu’un qui croit que la terre est plate est un moron. C’est un jugement l’opinion ca se fonde sur une analyse de la dites opinion et c’est emis avec sincerite.
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(5)
J’aime bien les jeux …
Moi j’invite les internautes et le blogueur a qualifier les differents livres saints, leur dieu respectif, leur prophete et dogmes …
C’est simple vos prenez un dogme, une croyance d’une confession x,y ou z… et vous y allez d’un qualificatif qui vous vient a l’esprit
et qui represente vraiment ce que vous pensez.
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note : Je vois que @Jacques Pruneau a bien compris quoi faire de sa liberte d’expression.
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@David ….
(a)
Au Quebec ni d’ailleur en occident il a d’ecole de conservatisme ou relie a des parti politique … les enfants sont pas des adherents de parti politique et les parents habituellement font pas dans le lavage de cerveau et evoque leur proper opinion version soft …
Contrairement il existe des ecoles religieuses,les parents et communautes et lieux de cultes font de l’endoctrinement, les familles ont des regles religieuse que les enfants doivent subir.
(b)
De plus …
On demande pas de faire des crimes haineux parce qu’on traite les membres diun parti x ou y de tarla et les commentaires fort sur des opinions politiques sont moins victimes de censure que les autres portant sur la religion.
Ce que des croyants et meme des juristes et philosophes demande en ce moment, que de limite les propos sur la religion.
Et de nombreux medias ne permettent pas les commentaires sur certaines nouvelles relgieuses.
uUn president de la commission des droit de la personne evoque quand on sait lire entre les lignes des modifications en lien avec la liberte d’expression.
(c)
Il me semble que la place des opinions religieuse et des croyances et en lien avec les autres droits dont la liberte de conscience il me semble qu’il y a quelque chose de particulier a reflechir.
(d)
Je partage les inquietudes sur des lois ici et ailleurs sur la liberte d’expression mais faire devier le debat de la place du religieux vs les autres droits vs autre chose, je comprends pas la rhetorique sinon que ca vous interesse pas et que vous cherchez une facon de detourne la discussion
M. Baillargeon, comment concilier le « devoir de blasphémer » avec le « sens du respect d’autrui»?
Bonne question. Le blasphème, comme nous l’entendons aujourd’hui (peut-être dans le sens de tourner en dérision), sert beaucoup à faire tomber de leur piédestal ceux et celles qui s’imposent, ou tentent de s’imposer, comme les maîtres du monde, que ce soit au niveau de la manière de penser, au niveau juridique, politique, ou autre. Il peut aussi servir à nous faire réfléchir sur nos propres travers collectifs et individuels. En ce sens, monsieur Baillargeon a raison quand il dit « Mais je plaide aussi pour qu’on cultive la vertu de ne pas s’offenser de tout et de n’importe quoi ainsi que le sens du respect d’autrui. »
On pourrait aussi ajouter que nous devrions tous développer un meilleur sens de l’humour et de l’auto-dérision 😉
Voici le lien des deux dessin, celui qui est humoristique et celui qui est criminel, cherchez où est la différence!
http://www.gizmodo.fr/2015/01/20/charlie-hebdo-jeune-16-ans-interpellation-apologie-du-terrorisme.html
Il faudrait que vous puissiez faire la distinction entre accusation et condamnation. Pour l’instant, aucun de ces dessins n’est criminel.
Monsieur Sauvageau, si l’un des deux dessins entraîne une accusation, mais pas l’autre, il y a alors un sérieux problème…
@ Marc Sauvageau
Effectivement, c’est le parquet de Nantes qui a déféré ce jeune en justice… Il a été mis en examen et placé en liberté surveillée. Et il peut encourir jusqu’à 7 ans de prison.
Alors que Charb pour le dessin similaire n’a jamais été mis en examen par le parquet.
Charlie Hebdo a été mis en procés que par des Associations islamiques, mais jamais un parquet français n’a jugé bon de le déférer devant un tribunal.
Ce que j’approuve d’ailleurs.
Ce que je n’approuve pas c’est qu’une semaine après la grande manif de l’union sacrée pour la liberté d’expression, la justice française fasse arrêter un jeune pour un dessin et le menace de 7 ans de prison.
Préciser qu’il a 16 ans, habite chez ses parents, n’a aucun casier judiciaire et n’a pas, de l’aveu du parquet, « un profil évoquant une évolution vers le djihadisme ».
Qu’il soit finalement condamné ou pas, cette famille est en train de vivre un enfer totalement injuste.
(1)
Parlant des apotres de la liberte d’expression ici et qui se font aller ici et la . Et qui disent a qui veut l’entendre qu’il faut de l’humour.
Je pense que vous etes fake …. crissement fake …
Je pense que beaucoup de monde qui me parle d’humour ici et la sont essentiellement du monde plate, avec peu d’humour …. et sur le fond tres peu de « culture » en terme d’humour.
Et qui vont faire des faces de monde qui comprennent rien a rien si tu leur racontes une joke d’usine ou tient une joke de bebe mort ou si tu leur parles de Mike Ward et qui se demande bien de quoi tu parles si tu parles de South Park ou tient d’un prank sur you tube …
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(2)
J’ai un jeu de ps3 ( stick of truth ) dans lequel on retrouve ultimement des nazi zombies …. c’est drole hein ?
Et un moment donne on va dans le popotin de m.slave …. tordant ?
Il y a des gens dans la vie qui vont etre incapable d’apprecier ce type d’humour et les references ( « insides » ). Ca va apparaitre comme choquant, depravation et duquel faudrait se sauver en courant.
Trop formatter, trop pogner dans leur code de leur classe sociale fake ou il faut rire avec a bouche en forme de trou de cul d’une blague poche avec un 3e degree que personne comprend.
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(3)
Pour avoir assister a des soupers avec du monde de x, y ou z classes sooociales. Je peux dire que c’est dans certaines classes qu’on sait le mieux rigoler … ou faire une joke de bebe mort … ca va pas passer comme etant un crime de lese majeste autour d’une caisse de biere.
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(4)
Mon point au Quebec le manque d’humour concerne pas juste certaines classes tres aises, mais aussi la « wanabe classe sociale aise » qui vit en banlieux ou certains quartiers de montreal … en quete de monter un plus sur l’echelle sociale …. ce monde la font tres tres attention a ce qu’ils disent, ce qu’ils pensent …. faut qu’il n’y ait rien depasse, faut que tout soit proper propre propre ….
Je pense que du monde devrait retrouver le plaisir pas de l’humour … le plaisir du vulgaire, de l’humour gras, graisseux ….
La joke que tu fais « calisse d’innoncent » mais que tu trouve drole en tabarnak.
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Pour ceux qui comprennent pas … faites vous en pas dans votre prochaine vie … vous allez etre plus drole y parait … vous pouvez continuer comme si de rien n’etait …
@Ian
L’humour est drôle quand il se partage.
Il devient blessant quand il s’impose.
Vous pouvez faire toutes les jokes de bébé mort que vous voulez avec vos connaissances que cela amuse.
Vous êtes libres aussi de les imposer quand vous êtes invité chez des gens qui ne trouvent cela pas drôle. Mais dans quel but? démontrer que vous êtes le plus libre?
Cela vous est-il passé par l’esprit que dans l’assemblée, il y a peut-être des personnes qui ont perdu un bébé? Que pour eux écouter « bébé mort » ne les fait pas rire, mais pleurer…
Placez-vous à ce point votre liberté indéniable de vous amuser au-dessus de toute autre chose? Au-dessus de l’attention, de la générosité, de l’écoute, du « vivre ensemble »?
Il y a depuis un certain temps de graves problèmes en France (et ailleurs, bien sûr), dont le sociologue Laurent Mucchielli donne un aperçu ici : http://blogs.mediapart.fr/blog/laurent-mucchielli/230115/et-maintenant-qu-est-ce-qu-fait-reflexions-apres-les-attentats-de-janvier-2015
Il me semble évident que Charlie a jeté de l’huile sur le feu depuis des années (les années Philippe Val, pour être clair). Ce qui est son droit le plus strict, je ne le conteste pas. C’est néanmoins parfaitement inutile et d’une totale inconscience qui ne s’explique que par la méconnaissance complète de ce qui se passe. En fait l’évolution de Charlie (qui n’a plus aucun rapport avec le Charlie-Hara Kiri depuis belle lurette) est parallèle à celle du parti « socialiste », qui est devenu un parti de classe moyenne, voire supérieure, et qui a complètement laissé tomber les classes populaires…
Je trouve curieux de voir certains athées s’indigner contre l’attentat du journal Charlie Hebdo et se taire à propos des crimes graves commis au Nigéria .
Ian ,ton dernier commentaire manque de classe et de sérieux.
« Ian,ton dernier commentaire manque de classe et de sérieux. »
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Le theme La classe et le serieux … m’inspire …
J’ai pense evoquer le serieux et la classe sous l’angle de nos firmes de genie et nos agences de pub et de communication qui ont crosse l’etat jusqu’a plus soif mais qui devait etre pleine de serieux et de classe.
Mais voici une anecdote pour toi @Michel sur la classe et le serieux.
Dernierement j’etais dans un souper de conference … trop cher, trop chic, trop de classe et de serieux … trop de boisson … anyway … et un etudiants gradue d’un collegue est la … fait parle parle jase jase… commence a parler ceci cela … ouinouin belle place …
Et puis je demande un truc sur sa these qu’il vient de terminer, devrait etre heureux de me raconteur ceci et cela, il bafouille, est pas sur d’etre certains et me dit le plus serieusement du monde, mais le plus serieusement ….
« C’est peut etre pas le moment pour discuter travail »
Est-ce que c’etait vraiment serieux … je sais pas … dans tous les cas il pensait s’en etre tirer avec classe ….
Alors voila pour le serieux et a classe … @Michel
Oui, 2000 morts au Nigéria, tous assassinés… la même semaine, dans l’indifférence la plus totale.
Je peine à adhérer à cette immense vague d’indignation qui ne se lève que quand les morts sont français. Cette indignation sélective selon la nationalité.
6 millions de morts au Congo depuis une décennies… et pas une seule vraie manifestation massive à ce propos à Paris.
Où sont tous les « Charlie » d’un jour?
Ça ne vous indigne pas un petit peu? Ça ne mériterait pas une marche du respect de la vie humaine, qu’elle soit européenne ou africaine, blanche ou noire? Ça ne mériterait pas une minute de silence dans les écoles aussi?
@Michel Lacroix,
En même temps, des croyants massacrants des croyants… c’est triste, mais c’est devenu « normal ». Je veux dire dans le sens qu’il y en a tout le temps. On finit par ne plus y faire attention… Par contre un groupe d’athée (ou de laïc) qui massacre des gens… C’est assez rare. Au mieux, ils vandalisent des mosquées ou écœurent des croyants… Alors quand un groupe qui est pour l’athéisme (ou la laïcité) se fait massacrer, faut s’attendre à de l’indignation de la part des athées…
« celui-ci ne pourrait donc être invoqué dans des cas comme ceux d’un film comme Submission (son réalisateur Theo van Gogh a payé de sa vie ce film)… »
« Submission » n’est rien d’autre qu’un long monologue très poli adressé à Allah et ponctué de citations du Coran. Jugez par vous-mêmes, le film est disponible sur YouTube, sous-titrés en français, doublés en anglais, etc.
L’unique personnage est une musulmane, tantôt vêtue d’un vêtement transparent et d’un voile qui cache son visage, tantôt vêtue d’une tunique laissant voir son dos nu. Elle est enceinte de son amant et elle a été condamnée à être fouettée.
Elle raconte comment on lui a imposé à l’âge de 16 ans un mariage à un homme violent et jaloux et comment elle est tombée amoureuse de son amant. Elle raconte le viol et les autres abus sexuels que lui a fait subir l’un de ses oncles. Elle raconte sa souffrance, ses espoirs perdus et ses rêves brisés.
À certains moment, elle cite le Coran, (qu’elle ne critique à aucun moment), à d’autres on voit des versets en arabe imprimés sur son dos nu. Elle évoque les efforts désespérés qu’elle a fait pour se soumettre à Allah et finit par admettre avoir perdu la foi suite au verdict (d’adultère).
S’il fallait interdire les films comme « Submission » pour cause de « blasphème », quel espace resterait-il pour parler de religion, pour la remettre en question ou pour la critiquer?
Je pense, pour ma part, qu’on se trompe de débat, comme on se trompe de colère. La question n’est même pas, dans une certaine mesure, de blesser ou non autrui puisque, de fait, nous sommes tous suceptibles de blesser n’importe qui ; c’est-à-dire qu’au vu de la très grande diversité de nos systèmes sociaux actuels, il est peu probable que personne ne se sente insulté ou meurti par des propos humoristiques à un moment donné. Non, la vraie question est celle du système tel qu’il est. Les problèmes structurels de racisme, de xénophobie, d’islamophobie, de justice ne trouvent ni leur origine ni leur finalité dans la question de l’humour, mais dans l’application du système capitaliste. En se laissant borner pas ces conflits d’épiphénomènes nous ne nous concentrons plus sur l’essentiel : la responsabilité historique et sociale du système capitaliste. Que ce soit au Nigéria, en Egypte, en France ou en Irak, c’est ce système qui est la cause de tous ces errements. Alors, arrêtons de se battre quant à ce que nous pouvons ou non dire, tout doit pouvoir être dit. Sinon nous finirons par ne rien pouvoir dire. Nos aînés ont trop donné de leur sueur, de leur sang pour que nous nous auto-censurions aujourd’hui. Nous devons désormais nous consacrer à abattre ce qui est à l’origine de tout cela et non à ces relations d’analogie. Luttons contre le capitalisme et nous ferons en sorte que demain nous soyons tous capables de s’accepter les uns les autres.
Une dernière chose, ce fameux « Principe du tort » ne me satisfait pas (ou tout du moins l’exemple donné) : ne ferions-nous pas du tort à la population avilit si quand enfin elle s’unit nous ne luttions pas pour leur émancipation ? Il ne s’agit pas d’appeler au meurtre, Malatesta disait d’ailleurs à ce propos : « Si pour vaincre il faut pendre sur les places publiques, je préfère être vaincu. « , mais d’encourager les initiatives populaires…