J.O. anti-gais: la protestation musicale et visuelle de Annie
La flamme n’est peut-être pas encore allumée dans le stade mais on parle déjà tellement de ces Jeux Olympiques de Sotchi comme ceux de l’intolérance envers les homosexuels. Et comment faire autrement dans cette Russie poutinienne?
La chanteuse électro dance norvégienne Annie a pris le taureau par les cornes plus tôt aujourd’hui en téléversant le vidéoclip de sa composition originale Russian Kiss. Deux garçons ou deux filles qui s’embrassent? Oh, comme c’est choquant, ça, mon Vladimir!
Un court film signé par l’artiste visuel Bjarne Melgaard.
Une prise de position toute en douceur et en sensualité qui rappelle celle de l’Institut Canadien de la Diversité et l’Inclusion (The Canadian Institute of Diversity and Inclusion) qui révélait hier une vidéo franchement efficace reléguée par le collègue Joseph Elfassi.
Pas de doute: la communauté internationale (artistes compris) ne se gêne pas pour critiquer cette Russie rétrograde qui se dévoile sous des jours peu flatteurs alors que toutes les caméras du monde s’y trouvent.
Et c’est sans parler des multiples ratés au niveau des infrastructures dans cette ville balnéaire où tout a été construit à la va-vite. Si les hôtels ne sont pas prêts à accueillir les journalistes venus de l’étranger, semble-t-il que les stades n’aient pas été construits sur des bases très solides. Du moins, c’est ce que révélait l’émission Enquête d’hier soir sur les ondes de Radio-Canada.
Rien ne va plus.
Pendant la cérémonie d’ouverture, Poutine a toléré la musique de Tchaikovsky (1840-1893) qui s’est pourtant suicidé à cause de l’oppresion sociale et de la déception amoureuse de sa mécène quant à son homosexualité. La même oppression subsiste 221 ans plus tard ! Honte à Poutine et à la Russie !