Le court docu québécois Elle pis son char dans la programmation de Sundance
Cinéma

Le court docu québécois Elle pis son char dans la programmation de Sundance

Le festival Sundance, grand-messe du cinéma indépendant en Amérique du Nord, annonçait ce matin ses choix de courts métrages. On y retrouve notamment le troublant Elle pis son char, du Québécois Loïc Darses.

Remarqué lors de la plus récente édition des Rencontres internationales du documentaire de Montréal (RIDM), Elle pis son char y a fait l’objet d’une mention spéciale dans la catégorie du Meilleur court international (notre photo). Le film, hautement émotionnel, raconte le périple de Lucie, une femme qui prend la route jusqu’à son village natal après avoir écrit une lettre à l’homme qui a abusé d’elle alors qu’elle était enfant, afin de la lui remettre en main propre.

« Ce périple, lit-on dans la documentation des RIDM, devient progressivement un exorcisme aussi nécessaire que douloureux. Une décennie plus tard, son fils retrouve les enregistrements et monte ce film qui devient à la fois un hommage au courage d’une femme qui sut se tenir debout, une déclaration d’amour à une mère, et un cri de rage contre tous les salauds qui, un jour, ont cru pouvoir abuser de l’innocence d’autrui. »

La Montréalaise Caroline Monnet est aussi sélectionnée dans la catégorie des films de fiction avec son film Mobilize, une produciton ONF.  Cinéaste et artiste multidisciplinaire algonquine, ellle est l’une des membres du collectif d’arts numériques autochtone ITWÉ. « Mobilize, explique l’ONF, entreprend un exaltant voyage qui nous emmène du Grand-Nord jusqu’au Sud urbain. Peu importe le paysage ou les conditions, chacun vaque à ses activités quotidiennes avec ardeur, dextérité et compétence. La musique de Tanya Tagaq accentue la perpétuelle tension entre les modes de vie moderne et traditionnels qu’adoptent un peuple qui va sans cesse de l’avant. Le film s’inscrit dans la série Souvenir composée de quatre courts métrages sur l’identité et la représentation des Autochtones, créés par des artistes autochtones à partir des archives de plus de 700 films de l’ONF. »

Également Montréalais, Santiago Menghini est au programme avec son film Voyagers, « une traversée du système solaire qui durera plus de trois décennies ». Film d’animation rendant hommage au programme spatial de la NASA, il observe les missions spatiales d’un oeil poétique, travaillant à partir d’images d’archives dans une approche artisanale.

Santiago Menghini
Santiago Menghini

D’autres films canadiens sont en lice, notamment le docu-collage Bacon & God’s Wrath, de Sol Friedman, le film romantico-caustique It’s not you, de Don McKellar (qui met en scène de tous nouveaux acteurs issus de l’École nationale de théâtre).

Dans la catégorie Cinéma d’animation sera présenté The Grandfather Drum, de l’Ontarienne Michelle Derosier.