Les jeunes années du regretté John Lennon feront l'objet d'un film biographique. Réalisé par Sam Taylor-Wood, Nowhere Boy dépeindra la relation de l'adolescent de Liverpool avec sa mère Julia ainsi que sa rencontre avec un certain Paul McCartney. Le scénario a été écrit par Matt Greenhalgh, qui s'était auparavant penché sur la vie d'Ian Curtis de Joy Division en scénarisant le Control d'Anton Corbijn. Selon Variety, le tournage du film devrait débuter en mars 2009, à Liverpool.
Photo: John Lennon à 17 ans (source: Telegraph)
L’histoire des Beatles est l’une des plus intéressantes qui soit parmis celles des groupes rocks contemporains. Elle relate les faits marquants de l’invasion Britannique, du commencement de l’ère du rock dans toute sa splendeur. L’histoire d’Elvis (Presley, pas Gratton), de Led Zeppelin, de Jimmy Hendrix, des Doors ou de Pink Floyd intéressera les internautes mélomanes qui aiment les faits marquants de l’histoire de ces géants du rock.
Ainsi, décortiquer ces faits nous amène à découvrir qui sont-ils, qui étaient ces membres actifs au seins de ces formations respectives, quels étaient leurs centres dintérêts et ce qui les motivaient à accomplir les oeuvres qu’on leur doit aujourd’hui.
Mais le réalisateur Sam Taylor-Wood risque gros.
Imaginez que je suis un fan de Céline Dion. Connaître les débuts de Céline me fascinerait sans doute: ses premiers concerts, sa rencontre avec le Pape, sa relation avec René, avec ses musiciens; la manière qu’elle agissait avec ses amis de l’époque, la façon dont elle agit avec ceux d’aujourd’hui…
Mais qu’on relate sa jeunesse, le nombre de ses Barbies et ses performances à la marelle, je m’en sacrerais autant que je me sacre de savoir le nom de son chien.
Même chose pour Lennon.
Pourtant, j’adore ce qu’il a fait. Je connais assez ben les Beatles pour confirmer qu’il est l’un des meilleur groupe de tous les temps. Je connait chaque album, j’ai des version en Allemand de « She loves you », j’ai déjà soupé avec Paul McCartney à Québec (bin non c’est même pas vrai, mais ça serait génial), et j’ai entendu beaucoup de version des oeuvres des « Fab Four ». J’ai même déjà donné un cours à la polyvalente de Thetford Mines, sur toute l’histoire des Beatles. Les élèves du niveau 4 ont aimé John, Paul, George et Ringo. Ils ont, pour la plupart, découvert l’essentiel: Les membres du groupe, leurs album, en groupe comme individuel, ceux qui gravitaient autour, c’est à dire: Brian Epstein, George Martin, Phil Spector, Yoko Ono, en passant même jusqu’à Mark David Chapman.
Mais personellement, la jeunesse de John Lennon, …je ne suis pas convaincu. Pas certain de vouloir investir (ou perdre) mon temps à regarder un film qui m’informe de la couleur de ses lacets en 1955 ou le nombre de tarte qu’il a mangé en octobre 1949 (déjà qu’il en a marié une en seconde noce….)
Honnêtement, avec ce que les médias nous ont apporté au fil des ans, je crois qu’on a fait le tour plus d’une fois.
À quoi peut-on s’attendre de la part de Sam Taylor-Wood, une artiste anglaise qui tâte de la vidéo, de la photo et du film? Une artiste visuelle née en 1967 et qui, par conséquent, n’a pas pu « vivre » la Beatlemania sur le coup, au moment où elle se produisait…
Quant au scénariste, Matt Greenhalgh, son travail devrait être une adaptation d’un livre écrit par Julia Baird, demi-soeur de John Lennon, et paru en février 2007 sous le titre « Imagine this – Growing up with my brother John Lennon ». Un titre terriblement racoleur et qui transpire l’opportunisme.
On notera par contre que tant la réalisatrice que le scénariste sont reconnus pour la qualité de leur travail. Ce qui permet donc d’espérer, en bout de ligne, autre chose qu’un navet. Enfin, on verra bien.