Cinéma

5150, rue des Ormes: visite de plateau

 

Ce matin, Voir et quelques autres
médias étaient invités à assister au tournage d'une scène de 5150, rue des Ormes,
qui avait lieu au aux studios Melrose, en périphérie de l'aéroport de
St-Hubert. Racontant l'histoire de Yannick, un jeune homme qui se retrouve
séquestré par les Beaulieu, une famille pour le moins inquiétante, ce
thriller est réalisé par Éric Tessier
(Sur le seuil), qui adopte ici un style contrastant avec les revirement
souvent extrêmes du récit: «Comme c'est tellement heavy ce qui se passe, je me
suis dit qu'on n'allait pas commencer à tourner ça dark et déprimant en plus.
Donc, on essaye d'avoir des belles petites couleurs pastel, une petite lumière
douce… Ça pourrait être une petite comédie de mœurs sympathique, mais ce qui se
passe, c'est pas mal plus rock'n'roll!»

Tout comme
c'était le cas pour Sur le seuil, le scénario de 5150, rue des Ormes
est adapté par Patrick Sénécal
d'un de ses propres romans: «Il y a eu beaucoup de versions du scénario avant
que moi, Éric et Pierre
[Even de Cirrus
Communications, qui produit le film, ndlr] faisions "ok, celle-là, ça
marche." C'est difficile, faire une adaptation. Il faut que tu
déconstruises quelque chose qui existe déjà et que tu le rendes visuel, ce qui
n'est pas si évident, surtout que dans le roman, on est tout le temps dans la
tête de Yannick …» 

Fait non
négligeable, un autre long métrage basé sur un des livres de Sénécal est
présentement en tournage, c'est à dire Les 7
jours du talion
, que réalise Podz. «C'est flyé, deux en
même temps! Deux thrillers, par le même scénariste, c'est deux huis-clos en
plus… Mais Éric et Podz ont des approches très différentes.»

 Pour Marc-André
Grondin
, l'interprète de Yannick, 5150, rue des Ormes constitue
un retour professionnel au Québec après trois années passées à tourner à
l'étranger: «J'ai grandi sur les plateaux québécois, alors c'est sûr que je
suis content d'y revenir. C'est l'fun aussi les fins de semaine d'être proche
de mes chums et de ma famille, ou de pouvoir aller voir des games
de hockey…»

Grand fan de cinéma de genre, l'acteur, qui aimerait bien que le
film soit présenté au festival Fantasia, précise toutefois que 5150, rue des Ormes
demeure un film accessible: «C'est sûr qu'il y a une certaine violence, mais
t'as pas du sang et des tripes qui sortent de partout! C'est surtout
psychologique.»

Normand D'Amour
interprète le patriarche de la famille Beaulieu, un homme qui vit selon un code
moral très strict: «Jacques Beaulieu, c'est un genre de Dexter [le personnage
de Michael C. Hall dans la série du même nom, ndlr]. Il tue les pédophiles, les
violeurs, les gens qui pour lui n'ont pas d'affaire à continuer à vivre, parce
qu'ils ne sont pas des justes.»

Méconnaissable
avec les cheveux et les yeux bruns (teinture et lentilles aidant), Sonia
Vachon
, qui joue l'épouse soumise de Beaulieu,
s'éloigne par ailleurs considérablement du registre plus comique et léger dans
lequel elle évolue généralement: «Quand j'ai appelé ma sœur pour lui dire que
j'auditionnais sur un film scénarisé par Patrick Sénécal, elle m'a dit:
"T'as été capable de lire le scénario?" Parce que je suis quelqu'un
de très peureuse. Moi, les films d'horreur et les thrillers, je ne suis pas
capable d'écouter ça, sinon je suis quelques nuits à moins bien dormir!»

Malgré son
jeune âge, Mylène St-Sauveur en
est déjà à son sixième rôle au cinéma, elle qu'on a notamment pu voir dans des
films aussi variés que L'incomparable Mademoiselle C.,
Familia
et Maurice Richard.
«Je tourne depuis l'âge de 13 ans, et entre cet âge-là et 18 ans, les ados
changent déjà pas mal, mais j'ai eu quand même des styles de personnages
complètement différents.» Dans 5150,
rue des Ormes
, la comédienne incarne la fille aînée
des Beaulieu: «Elle est assez dangereuse, elle a ben de la drive; ceux qui sont
dans ses jambes, elle s'arrange pour qu'ils ne lui mettent pas des bâtons dans
les roues…»

Le tournage de 5150, rue des Ormes se
poursuit jusqu'au 11 décembre prochain. Le film devrait prendre l'affiche au
courant de l'année 2009.