C'est ce mercredi soir, au Cinéma Impérial, que s'ouvrira la 28e édition des Rendez-vous du Cinéma Québécois avec la présentation de La Dernière fugue, l'adaptation du roman Une belle mort de Gil Courtemanche qu'a réalisée Léa Pool.
Rencontrée plus tôt cette semaine pour un article à paraître dans le Voir de demain, la cinéaste a partagé avec nous les sentiments que lui inspiraient cet évènement:
«J'ai déjà fait une fois l'ouverture aux Rendez-vous, avec Mouvements du désir [en 1994]. J'ai aussi eu des premières dans des festivals à Berlin, à Venise, mais on dirait que le fait que c'est dans ton monde, dans ton milieu, avec tes collègues… Il y a un côté plus excitant parce que c'est un milieu que j'aime, où j'ai grandi depuis 30 ans. En même temps, il y a toujours un peu plus le regard des pairs, on l'a un peu plus derrière soi que si on va devant un public où on ne connaît personne et que, s'ils n'aiment pas, je ne les reverrai jamais! Mais si tu es contente de ton travail, si tu considères qu'avec ton équipe et tes acteurs, tu as fait quelque chose d'intéressant, il y aussi une sorte de plaisir à offrir ça. Je ne pars pas en me cachant derrière une couverte, il y a un sentiment de fierté de ce qu'on a fait.»
La Dernière fugue a la particularité pour Léa Pool d'être le premier film qu'elle scénarise depuis Emporte-moi, il y a déjà 10 ans:
«Après Emporte-moi, qui était un film très personnel, je n'avais plus très envie dans l'immédiat d'aller creuser… Il me semble que j'avais fait le tour de mon jardin. J'ai donc fait plusieurs projets qui étaient des propositions: Lost and Delirious, Le Papillon bleu, Maman est chez le coiffeur. Ce sont quand même des projets que j'aimais; ça m'a appris à découvrir d'autres univers. Je crois qu'on peut faire du cinéma très personnel tout en n'étant pas liée à sa propre biographie.»
La suite dans le journal de jeudi.
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