Un récit haletant, une caméra nerveuse, un montage précis, de l'action à couper le souffle… La séquence de 20 minutes qui ouvre Secret Reunion, dans laquelle deux tueurs nord-coréens (l'impitoyable Jeon Gook-hwan et le plus torturé Gang Dong-won) exécutent une mission sans savoir qu'un agent fédéral sud-coréen (l'excellent Song Kang-ho) et ses hommes sont à leurs trousses, est si extraordinaire qu'on a l'impression d'être devant le meilleur thriller policier asiatique depuis Infernal Affairs.
Par après, toutefois, le film de Jang Hun devient un genre de comédie à propos de partenaires dépareillés, avec une touche de mélodrame. Le tout demeure intéressant, surtout qu'on retrouve quelques bagarres et filatures ici et là, mais Secret Reunion ne remplit pas vraiment la promesse de ses premières 20 minutes avant l'intense troisième acte.
15h, Théâtre J.A. De Sève
Autres suggestions pour ce mardi:
Mai Mai Miracle de Sunao Katabuchi, un film d'animation japonais à la Miyazaki (17h30, Théâtre J.A. De Sève).
Tears For Sale (Director's Cut) de Uros Stojanovic, un conte de fées sombre et érotique présenté dans le cadre de la série «Subversive Serbia» (22h, Théâtre Hall).
D’accord avec toi pour les 20 premières minutes; digne d’Infernal Affairs. Par contre, en ce qui me concerne, j’ai bien aimé la suite des choses même si le film a fait un virage à 90 degrés. Il n’y a que les coréens (et Robert Rodriguez) pour nous embarquer à fond dans une histoire puis soudainement changer totalement le cours de cette dernière pour nous amener complètement ailleurs… et y revenir parfois plus tard.
Et ces personnages d’anti-héros, je ne m’en lasse pas.