En alternance, ce film nous présente un jour dans la vie du lutteur mexicain Escargotman et les tentatives d'un homme en pyjama coloré (joué de façon hilarante par Hitoshi Matsumoto, qui a aussi écrit et réalisé le film) de comprendre pourquoi il s'est réveillé dans une mystérieuse pièce blanche dont les murs sont vides, à l'exception d'une série d'organes génitaux de chérubins qui, lorsqu'il les touche, font apparaître des objets. Ai-je besoin de préciser que ce Symbol est profondément loufoque?
La partie dans la pièce blanche est particulièrement absurde, se présentant comme une variation sournoisement inventive sur le dessin animé classique Duck Amuck, avec aussi une touche de Wile E. Coyote. La partie se déroulant au Mexique est plus conventionnelle, autant qu'une histoire à propos d'un lutteur qui ne retire jamais son masque peut être "conventionnelle", mais est néanmoins très distrayante en elle-même et créé un contraste fascinant avec le reste. Et attendez de voir comment les deux récits apparemment non reliés finissent par se croiser!
Beaucoup moins inégal que son précédent Dainipponjin (qui avait été présenté en d'ouverture de la section Temps
Ø au FNC en 2007), ce second long métrage de Hitoshi Matsumoto n'est évidemment pas pour tous les goûts, mais je doute sérieusement que je verrai un film plus original à Fantasia -ou ailleurs- cette année.
22h10, Théâtre Hall (aussi le 24 à 15h, Théâtre J.A. De Sève)
Autres suggestions pour ce jeudi:
Into Eternity de Michael Madsen (le cinéaste scandinave,
pas Mr. Blonde), un documentaire sur le problème de la longévité des
déchets radioactifs (19h35, Théâtre J.A. De Sève; aussi le 26 à 15h)
Le sang d'un poète de Jean Cocteau, avec un accompagnement musical performé en direct par Steven Severin de Siouxsie and the Banshees (20h, au Théâtre Rialto)
The Housemaid de Kim Ki-young, un classique du cinéma coréen datant de 1960 (21h50, Théâtre J.A. De Sève; aussi le 24 à 17h10)
Dans le registre des films asiatiques étranges, Dainipponjin est probablement le meilleur que j’ai eu la chance de voir dans ma vie de cinéphile. Et ce n’est pas à défaut d’en avoir vu d’autres… Calamari Wrestler, Tokyo Gore Police, Zebraman, Hair Extension et autres Visitor Q… La plupart sont amusants, sans plus. Mais Dainipponjin, en plus d’être complètement déjanté, c’est cinématographiquement bon…
Malheureusement, les projections de Symbol ne « fittait » pas dans mon horaire alors j’espère le voir sortir en DVD au courant de l’année. Sinon, j’attendrai avec impatience le projet UltraViolet…