Robert De Niro, l'inestimable acteur américain qu'on peut présentement voir en salle dans Little Fockers, la magistrale conclusion de l'épique trilogie entamée avec Meet the Parents, sera le président du jury du 64e Festival de Cannes, qui se déroulera du 11 au 22 mai 2011.
Plus sérieusement, De Niro a certainement marqué l'histoire du cinéma au cours des 40 dernières années. Révélé dans Greetings (1968), The Wedding Party (1969) et Hi, Mom! (1970) par Brian De Palma (qu'il a retrouvé sur le tournage de The Untouchables en 1987), De Niro a par la suite entamé avec Mean Streets (1973) sa collaboration à long terme avec Martin Scorsese, qui l'a par la suite dirigé à nouveau dans Taxi Driver (Palme d'Or en 1976), New York, New York (1977), Raging Bull (1980 – Oscar du Meilleur acteur), The King of Comedy (1983), GoodFellas (1990), Cape Fear (1991), Casino (1995).
On a aussi pu apprécier le talent de l'acteur chez Francis Ford Coppola (The Godfather: Part II, 1974 – Oscar du Meilleur acteur de soutien), Bernardo Bertolucci (1900, 1976), Elia Kazan (The Last Tycoon, 1976), Michael Cimino (The Deer Hunter, 1978), Sergio Leone (Once Upon a Time in America, 1984), Terry Gilliam (Brazil, 1985), Roland Joffé (The Mission, Palme d'Or en 1986), Alan Parker (Angel Heart, 1987), Martin Brest (Midnight Run, 1988), Michael Mann (Heat, 1995), James Mangold (Cop Land, 1997), Barry Levinson (Wag the Dog, 1997), Quentin Tarantino (Jackie Brown, 1997) et John Frankenheimer (Ronin, 1998).
De Niro a aussi deux films comme réalisateur à son actif, soit A Bronx Tale (1993) et The Good Shepherd (2006), et il a par ailleurs co-fondé le Tribeca Film Festival en 2002.
Déclaration officielle de Gilles Jacob et Thierry Frémaux, Président et Délégué général du Festival de Cannes:
«Robert De Niro est entré dans l'histoire du Festival de Cannes dès sa première apparition, avec Taxi Driver qui remporte la Palme d'Or. Son nom restera associé à celui de Martin Scorsese, comme Mastroianni le fut à Fellini. Doté d'une plasticité de caméléon, il compose ses personnages sans qu'on sache s'il prend la mesure du rôle ou si le rôle s'adapte à ses mesures. Ses interprétations précises et nuancées, plus vraies que nature, invitent à l'identification : il est pour toujours le dernier nabab, Vito Corleone, Jack la Motta, Sam "Ace" Rothstein…»