Décès du maître des effets spéciaux et du stop-motion Ray Harryhausen
La famille de Ray Harryhausen annonçait plus tôt aujourd’hui le décès du grand maître américain des effets spéciaux et du stop-motion, à l’âge vénérable de 92 ans.
Raymond Frederick Harryhausen est né à Los Angeles le 29 juin 1920 et s’est éteint à Londres, ce mardi 7 mai. Le pionnier des effets spéciaux et du stop-motion a remporté, tout au long de sa vie professionnelle, de nombreux prix pour ses travaux, tout en influençant grandement le travail de réalisateurs tels Steven Spielberg, James Cameron, Peter Jackson, George Lucas et John Landis.
La fascination de Harryhausen pour les modèles animés a commencé lorsqu’il a découvert les créations de Willis O’Brien dans King Kong avec son ami d’enfance, l’auteur Ray Bradbury en 1933. Il fera sa première incursion dans le monde du cinéma en 1935 avec des films faits maison qui ont comporté ses premières tentatives à l’animation de modèles.
Au cours des 46 années suivantes, il a participé à la création de quelques-uns des meilleurs films du genre connus – Mighty Joe Young (1949), It Came from Beneath the Sea (1955), 20 million miles to earth (1957), Mysterious Island (1961) , One Million Years BC (1966), Ther Valley of Gwangi (1969), trois films basés sur les aventures de Sinbad et Clash of the Titans (1981). Il est surtout connu pour son animation extraordinaire de sept squelettes dans Jason and the Argonauts (1963) qui lui demandé trois mois de tournage.
Le génie de Harryhausen relevait d’une animation quasi vivante. Qu’ils soient des dinosaures préhistoriques ou des créatures mythologiques, dans les mains de Ray, les modèles n’étaient plus marionnettes mais devenaient des personnages à part entière, prenant une place tout aussi importante que celle des acteurs qui les opposaient et parfois même plus.
Aujourd’hui, la Fondation Ray & Diana Harryhausen, une fiducie caritative créée par Harryhausen le 10 Avril 1986, se consacre à la protection du nom et du travail du créateur, ainsi qu’à l’archivage, la conservation et la restauration de la vaste collection de Ray.
De nombreux témoignages ont été enregistrés au fil du temps et publiés par la famille de Ray Harryhausen, dont ceux de Peter Jackson («The Lord of the Rings est mon «film Ray Harryhausen». Sans son amour pour ses images merveilleuses et la narration qui les accompagnait, The Lord of the Rings n’aurait jamais été fait – pas par moi du moins.») et Geroge Lucas («Ray a été une grande inspiration pour nous tous dans l’industrie des effets spéciaux. L’art de ses premiers films, avec lesquels la plupart d’entre nous avons grandi, nous a tant inspiré. […] Sans Ray Harryhausen, il n’y aurait probablement pas eu de Star Wars.»)