Sorties DVD du 9 juillet: Admission, The Host et plus
Admission, comédie de Paul Weitz, avec Tina Fey, Paul Rudd et Nat Wolff.
États-Unis, 2013, Alliance Vivafilm, 117 min.
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Éteints comme ils ne l’ont jamais été, Tina Fey et Paul Rudd pataugent maladroitement dans cet océan de mièvrerie qu’est Admission, de Paul Weitz (About a Boy), plate leçon de morale sur la maternité. Ainsi, au début du récit, le personnage de Fey ne vit que pour son job, visant même à remplacer son supérieur immédiat (Wallace Shawn), au grand dam de sa rivale (Gloria Reuben). Arrive alors en scène Rudd en professeur d’une école alternative souhaitant que l’un de ses élèves (Nat Wolff, attachant) soit admis à Princeton, qui lui apprend que le jeune homme est le fils qu’elle a donné en adoption. Ponctué de quelques apparitions piquantes de Lily Tomlin en mère indigne, Admission s’englue dans les bons sentiments alors que le personnage féminin effectue un virage à 180 degrés, perdant le peu de crédibilité qu’elle avait. En résulte une comédie romantique à la prémisse originale qui se révèle aussi ennuyante qu’une soirée à remplir des formulaires d’admission. (M. Dumais)
The Host (Les âmes vagabondes), science-fiction d’Andrew Niccol, avec Saoirse Ronan, Diane Kruger et Jake Abel.
États-Unis, 2013, Les Films Séville, 125 min.
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Dans un futur rapproché, la Terre est un lieu exempt de violence où la famine appartient au passé grâce aux envahisseurs intergalactiques qui s’emparent du corps des êtres humains pour y vivre. Capturée par une traqueuse extraterrestre acharnée (Diane Kruger), Melanie Stryder (Saoirse Ronan, qui mérite de meilleurs rôles) devient l’hôte d’une entité qu’elle tente de convaincre de sauver ceux qu’elle aime. Bourrée de valeurs douteuses et d’illogismes navrants, cette histoire d’amour surtout destinée aux adolescentes semble tristement les prendre pour des idiotes. Tapissé d’une musique nouvel âge mur à mur, The Host pourrait fort bien passer pour un film de propagande de la secte de votre choix. Mais on pense un peu (beaucoup) à la scientologie. En somme, le récit de Stephenie Meyer (Twilight), adapté par Andrew Niccol (Gattaca), qui signe à ce jour sa pire réalisation, laisse une bonne idée de ce qu’aurait pu donner un roman Harlequin imaginé par L. Ron Hubbard. (A. Duguay)
My Awkward Sexual Adventure, comédie de mœurs de Sean Garrity, avec Jonas Chernick, Emily Hampshire et Vik Sahay.
Canada, 2012, Phase 4 Films, 98 min.
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Largué par sa petite amie (Sarah Manninen) en raison de ses piètres performances au pieu, un comptable de Winnipeg (Jonas Chernick) en vacances chez un camarade obsédé sexuel de Toronto (Vik Sahay) s’émancipe au contact d’une effeuilleuse rêvant d’être restauratrice (Emily Hampshire). Comédie romantique moins polissonne qu’elle ne veut le prétendre, My Awkward Sexual Adventure de Sean Garrity paraît puiser son inspiration dans les sitcoms américains sur tous les plans. Tout, dans le jeu exagéré des acteurs, qui semblent avoir suivi des cours chez Jennifer Aniston et ses amis, la manie de tourner dans des appartements à aire ouverte et de centrer l’action dans la cuisine, ainsi que dans la succession appliquée de scènes épisodiques, accentue cette impression. Malgré tout, l’ensemble s’avère assez sympathique et divertissant. (M. Dumais)
The Paperboy, drame de Lee Daniels, avec Matthew McConaughey, John Cusack et Nicole Kidman.
États-Unis, 2012, Équinoxe, 107 min.
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Afin de relancer leur carrière, deux journalistes, Ward Jensen et Yardley Acheman (Matthew McConaughey et David Oyelowo), tentent de relancer l’enquête relative à un chasseur d’alligators condamné à mort (John Cusack, terrifiant). Jeune livreur de journaux ambitieux, Jack (Zac Efron), frère cadet de Ward, accepte de les aider. Entre alors en scène une sulfureuse jeune femme (Nicole Kidman) qui entretient une correspondance avec le prisonnier. Aussi vulgaire que touchante dans ce surprenant contre-emploi, Kidman a fait beaucoup jaser lors de son passage sur la Croisette en 2012 à cause d’une scène où elle simule un acte sexuel. Il serait toutefois injuste de réduire cette adaptation d’un roman de Peter Dexter à cette scène où l’actrice fait preuve de générosité et d’abandon. Plongée trouble dans les marais floridiens campée en 1969, ce drame de Lee Daniels (Precious) suggère avec force une atmosphère suffocante et malsaine qui fait oublier les excès du scénario touffu. (M. Dumais)
Sping Breakers, drame de mœurs de Harmony Korine, avec Vanessa Hudgens, Ashley Benson et James Franco.
États-Unis, 2012, VVS Films, 92 min.
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Comment ne pas résister à la tentation de voir quatre nymphettes adulées des adolescentes, Selena Gomez, Vanessa Hudgens, Ashley Benson et Rachel Korine, casser leur image sous la direction d’Harmony Korine (Gummo, Mister Lonely) dans un film illustrant sans laisser de place à l’imagination le Spring break? Sauf qu’une fois le plaisir pervers passé, ne restent à peu près plus que des poitrines, des fesses et des cuisses gigotant sous le soleil cru de la Floride et ruisselant d’alcool qui coule jusqu’à plus soif, que le scénariste prodige de Kids de Larry Clark se complaît à montrer sous tous leurs angles avec force ralentis. On ne peut guère dire que Spring Breakers s’améliore lorsqu’entre en scène un malfrat dingue des armes à feu, interprété par l’imbuvable James Franco affublé de dreads et d’une dentition à la Lil Wayne. S’ensuivent des scènes de violence semblant s’inspirer de Natural Born Killers et de Savages d’Oliver Stone. Puis, le réalisateur remet ça en multipliant les scènes d’orgies d’une glauque sensualité, versant bêtement dans la vulgarité et le racolage. À force de vouloir provoquer à tout prix, Korine ne provoque finalement que l’ennui. (M. Dumais)
Superstar, drame de mœurs de Xavier Gionnoli, avec Kad Merad, Cécile de France et Louis-Do de Lencquesaing
France, 2012, Métropole Films, 113 min.
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Porté par le talentueux et charismatique Kad Merad, Superstar met en scène un ouvrier modeste qui ne comprend pas pourquoi, un bon matin, des badauds le prennent en photo et le poursuivent dans le métro. Devenu une célébrité instantanée sans avoir participé à un quelconque concours ou téléréalité, l’homme tombe dans la mire d’une ambitieuse journaliste télé (Cécile de France, éteinte), qui tentera d’abord de l’exploiter, à la demande du producteur (Louis-Do de Lencquesaing, crédible), puis de le protéger. Alors que Xavier Giannoli (À l’origine, Quand j’étais chanteur) entretient savamment le mystère autour des raisons de cette célébrité non souhaitée et crée une atmosphère anxiogène, Superstar captive d’emblée l’attention. Tandis que se dessine à l’horizon une critique acerbe du désir de vedettariat et de la voracité des médias, le film perd toutefois des plumes. De fait, à la mi-temps du récit, le réalisateur, qui s’est inspiré librement du roman L’idole de Serge Joncour, ne semble savoir que faire des personnages caricaturaux qu’il a créés et ne parvient pas à livrer une conclusion qui soit aussi forte et surprenante que la prémisse. (M. Dumais)
Aussi:
Allegiance, thriller de Michael Connors, avec Aidan Quinn, Seth Gabel et Bow Wow.
États-Unis, 2013, Suzanne Villeneuve – Boom Vidéo, 91 min.
Les amours secrètes, drame de Franck Phelizon, avec Déborah Durand, Grégory Barboza et Anémone.
France, 2010, 85 minutes.
Boy, comédie dramatique de Taika Waititi, avec James Rolleston, Te Aho Eketone-Whitu et Taika Waititi.
Nouvelle-Zélande, 2010, Métropole Films Distribution, 84 min.
Dead Man Down (Mort et enterré), thriller de Niels Arden Oplev, avec Colin Farrell, Noomi Rapace et Dominic Cooper.
États-Unis, 2013, Alliance Vivafilm, 117 min.
Defiant Requiem – Voices of Resistance, documentaire de Doug Shultz.
Grande-Bretagne, États-Unis, République tchèque, 2012, 85 min.
Everybody Has a Plan (Todos tenemos un plan), drame d’Ana Piterbarg, avec Viggo Mortensen, Soledad Villamil et Daniel Fanego.
Argentine, Espagne, Allemagne, 2012, Métropole Films Distribution, 118 min.
The Gatekeepers (Shomerei Ha’saf), documentaire de Dror Moreh.
Israël, 2012, Métropole Films Distribution, 101 min.
Guerrière (Kriegerin), drame de David Wnendt, avec Alina Levshin, Jella Haase et Sayed Ahmad Wasil Mrowat.
Allemagne, 2011, Mongrel Media, 100 min.
New World (Shin-Sae-Gye), thriller de Park Hoon-jung, avec Lee Jeong-jae, Choi Min-sik et Hwang Seong-woong.
Corée du Sud, 2013, Ciné-Asie Creatives, 113 min.
Sammy 2 (Sammy’s Avonturen), film d’animation de Ben Stassen.
Belgique, 2012, 92 minutes.
Temptation – Confessions of a Marriage Counselor, drame de Tyler Perry, avec Jurnee Smollett-Bell, Lance Gross et Robbie Jones.
États-Unis, 2013, Alliance Vivafilm, 111 min.