Sorties DVD du 20 août: Amour, Film de peur 5 et plus
Cinéma

Sorties DVD du 20 août: Amour, Film de peur 5 et plus

11.6, drame de Philippe Godeau, avec François Cluzet, Bouli Lanners et Corinne Masiero.

France, 2013, Remster, 102 min.

[voir_etoile cote=3.5]

À l’instar de son personnage central, interprété par un François Cluzet à fleur de peau, préparant minutieusement son casse, Philippe Godeau signe un fascinant portrait d’homme par petites touches impressionnistes. Ainsi prend-il le temps de le faire évoluer parmi ses camarades de travail, dont Arnaud, simple d’esprit incarné avec sensibilité par Bouli Lanners, pour le dévoiler dans toute sa complexité d’homme ordinaire. Il en fait autant lors des scènes intimistes avec Corinne Masiero, criante de vérité, où l’on sent sourdre en lui un esprit de rébellion. D’une esthétique glaciale, gracieuseté de la superbe photographie aux teintes métalliques de Michel Amathieu (fidèle complice de Zabou), 11.6 propose certes la trame d’un thriller haletant – bien qu’on en connaisse l’issue, l’histoire étant basée sur celle du casse du convoyeur de fonds Toni Musulin, fait divers ayant fait les manchettes en France –, mais c’est dans son illustration attentive d’un milieu impuissant devant la crise que le film remporte la mise. (M. Dumais)

Amour, drame de Michael Haneke, avec Jean-Louis Trintignant, Emmanuelle Riva et Isabelle Huppert.

France, Allemagne, Autriche, 2012, Métropole Films Distribution, 127 min.

[voir_etoile cote=4.5]

Campé dans un appartement parisien aux murs chargés de souvenirs, réplique minutieuse de celui des parents de Michael Haneke, Amour traite de la dégradation du corps à travers le quotidien d’un couple d’octogénaires (Jean-Louis Trintignant et Emmanuelle Riva, au sommet de leur art) luttant pour préserver sa dignité. D’une précision chirurgicale, dénué de pathos, ce huis clos offre une vision sans complaisance mais non sans respect de la vieillesse. Dans une atmosphère feutrée que les cris de l’homme viennent perturber, Amour adopte, une fois le choc de la maladie encaissé, l’aspect hypnotique d’un mauvais rêve éveillé, lequel évoque avec une rare justesse le cruel étau ressenti en de telles circonstances. En fille du couple, Isabelle Huppert traduit avec brio notre désarroi et notre impuissance devant la mort imminente. Palme d’or à Cannes l’an dernier. (M. Dumais)

Emperor (L’empereur), drame historique de Peter Webber, avec Matthew Fox, Tommy Lee Jones et Eriko Hatsune.

France, 2012, Métropole Films Distribution, 105 min.

[voir_etoile cote=2]

Japon, 1945. À la demande du général MacArthur (Tommy Lee Jones, mécanique), le général Fellers (Matthew Fox, peu convaincant) est en charge de décider si Hirohito (Takataro Kataoka, figé) doit être jugé comme condamné de guerre, alors qu’il recherche au même moment une étudiante japonaise (Eriko Hatsune, décorative) dont il est épris. Drame historique téléfilmesque sur fond de bluette insipide, Emperor de Peter Webber, à qui l’on doit le joli The Girl with the Pearl Earring, ne possède aucun souffle épique ni scène mémorable. En fait, le tout affiche des airs de vulgaire chasse à l’homme aux accents administratifs ponctuée de flashbacks sirupeux. Lors des rares scènes de guerre réussies, le compositeur Alex Heffes (The Last King of Scotland) nous rappelle sa présence avec une musique des plus pompeuses. (M. Dumais)

Revolution (Révolution), documentaire de Rob Stewart.

Canada, 2012, Columbia, 86 min.

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En 2006, le photographe sous-marin et biologiste canadien Rob Stewart signait Sharkwater, documentaire aux superbes prises de vues sous-marines où il militait pour la survie des requins menacés d’extinction par le braconnage extrême. Or, il semble que le documentariste, qui aimait déjà se mettre en valeur à l’écran, ait depuis développé un ego surdimensionné. De fait, ayant découvert ces dernières années que d’autres espèces aquatiques étaient en danger, menaçant du coup l’équilibre de notre planète, Stewart propose un discours militant aux arguments parfois simplistes en se donnant des airs de héros. Heureusement, il a su s’entourer de spécialistes de la question pour étoffer ses propos, mais au final, Revolution, qui souffre d’une réalisation bâclée, se révèle bavard et ennuyant. (M. Dumais)

Home Again (Terre d’exil), drame de Sudz Sutherland, avec Tatyana Ali, Lyriq Bent et Stephan James.

Canada, 2012, Les Films Séville, 104 min.

[voir_etoile cote=2.5]

À la suite de divers démêlés avec la justice, trois jeunes adultes originaires de Jamaïque (Tatyana Ali, jolie hystérique, Lyriq Bent, calme et charmant et Stephan James, pimpant et soumis) ayant passé l’essentiel de leur vie à Londres, à Toronto et à New York seront déportés vers la Jamaïque et tenteront de survivre dans ce pays qui leur est étranger, où violence, vol, drogue et clans seront leur lot quotidien. Si la réalisation du Torontois Sudz Sutherland et la direction photo proposent une interaction subtile mais bien ajustée, avec un jeu continuel entre les sous-titres – omniprésents, pour bien saisir l’accent jamaïcain – et l’action, et des panoramas de divers quartiers et banlieues de Kingston, c’est plutôt l’urgence déployée pour une intrigue dramatique à trois volets qui fatigue. Issus de familles migrantes et élevés dans des milieux où ils ont inévitablement appris à se débrouiller, on saisit mal pourquoi ces trois personnages sombrent, à une vitesse folle, dans les milieux interlopes et violents. Pourtant, l’incursion dans ces sphères provoque des moments inusités, qu’il s’agisse d’une compétition de dancehall dans le bunker d’un gang de Greenwich Town ou de l’envers du décor dans un hôtel tout-inclus. (J. Ledoux)

Don’t Stop Believin’ – Everyman’s Journey, documentaire de Ramona S. Diaz.

États-Unis, 2012, 114 min.

Epic (Épique), film d’animation de Chris Wedge, avec les voix d’Amanda Seyfried, Colin Farrell et Josh Hutcherson.

États-Unis, 2013, 20th Century Fox, 104 min.

Firelight, drame de Darnell Martin, avec Cuba Gooding Jr., Q’Orianda Kilcher et DeWanda Wise.

États-Unis, 2012, Suzanne Villeneuve – Boom Vidéo, 96 min.

Foeksia de miniheks (Fuchsia, la mini sorcière), conte de Johan Nijenhuis, avec Rachelle Verdei, Porgy Franssen et Marcel Hensema.

Pays-Bas, 2010, Niagara Films, 85 min.

Hatchet III, drame d’horreur de BJ McDonnell avec Danielle Harris, Kane Hodder et Zach Galligan.

États-Unis, 2013, SVbiz, 81 min.

Killing Season (Face à face), thriller de Mark Steven Johnson, avec John Travolta, Robert De Niro et Milo Ventimiglia.

États-Unis, Belgique, 2013, Showtime, 90 min.

No One Lives, drame de Ryuhei Kitamura, avec Luke Evans, Adelaide Clemens et Beau Knapp.

États-Unis, 2012, Anchor Bay Entertainment, 86 min.

Rapture-Palooza, comédie de Paul Middleditch, avec Anna Kendrick, Craig Robinson et Ken Jeong.

États-Unis, 2013, Alliance Vivafilm, 84 min.

Savages Crossing, thriller de Kevin James Dobson, avec John Jarratt, Craig McLachlan et Sacha Horler.

Australie, 2011, VSC.

Scary Movie 5 (Film de peur 5), comédie satirique de Malcold D. Lee, avec Ashley Tisdale, Simon Rex et Erica Ash.

États-Unis, 2012, Alliance Vivafilm, 85 min.

Solomon Kane, drame fantastique de Michael J. Bassett, avec James Purefoy, Max von Sidow et Rachel Hurd-Wood.

France, République tchèque, Grande-Bretagne, 2009, Alliance Vivafilm, 104 min.

What Maisie Knew, drame de Scott McGehee et David Siegel, avec Onata Aprile, Julianne Moore et Alexander Skarsgard.

États-Unis, 2012, Métropole Films Distribution, 99 min.