Sorties DVD du 22 octobre: Before Midnight, Only God Forgives et A Hijacking
Before Midnight (Avant minuit tout est possible), drame sentimental de Richard Linklater, avec Ethan Hawke, Julie Delpy et Seamus Davey-Fitzpatrick.
États-Unis, 2013, Métropole Films Distribution, 109 min.
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Créés par Richard Linklater, Ethan Hawke et Julie Delpy, les protagonistes de cette trilogie romantique, étaient et demeurent d’une réelle authenticité. À l’instar des précédents chapitres (Before Sunrise, Before Sunset), la formule reste toute simple, mais diablement efficace dans ce troisième volet. Pas de temps pour l’esbroufe ni les cartes postales, et ce, même si le couple passe ses vacances avec sa progéniture chez des amis en Grèce, puisque Linklater ne laisse tourner sa caméra jamais très loin de ses acteurs, sans trop de découpage, afin de saisir l’émotion brute, la cruelle vérité dans tous ses éclats et les moments de tendre drôlerie. Dix-huit ans après leur escapade à Vienne, Jesse et Céline sont toujours de fins causeurs. Toutefois, le gentil babil et la séduction ont fait place aux complaintes de Céline, devenue acerbe et revancharde, et aux regrets de Jesse, qui se sent loin de son fils issu d’une première union. Ils se lamentent et s’engueulent tant qu’on voudrait leur crier de se la fermer et de réfléchir avant de parler. Et pourtant, lorsqu’approchent les 12 coups de minuit, on espère déjà les retrouver dans moins de 10 ans. (Manon Dumais)
Conjuring, The (Conjuration, La), drame d’horreur de James Wan, avec Vera Farmiga, Patrick Wilson et Lili Taylor.
États-Unis, 2013, Warner Bros., 112 min.
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Campé en 1971, au Rhode Island, quelques années avant le drame d’Amityville, ce film d’épouvante met en scène les célèbres spécialistes en phénomènes paranormaux Ed et Lorraine Warren (Patrick Wilson et Vera Farmiga) alors qu’ils viennent en aide au couple Perron (Ron Livingston et Lili Taylor) dont la ferme est hantée par une entité démoniaque. Que l’on croie ou non à la véracité des faits importe peu puisqu’on se laisse prendre bientôt par ce récit classique de possession solidement ficelé. En donnant un visage humain aux protagonistes, incarnés avec ferveur par une belle distribution, les scénaristes Chad et Carey W. Hayes amplifient l’horreur à venir. Des effets-choc, il y en a certes beaucoup dans The Conjuring, mais James Wan les dose si bien que chacun s’avère diaboliquement efficace. En plus, Wan a su installer et préserver un climat angoissant que viennent soutenir la photo de John R. Leonetti et la direction artistique de Julie Berghoff, qui ont recréé les années 70 dans un parfait mélange de nostalgie, d’innocence et de terreur, ce qui n’est pas sans rappeler The Amytiville Horror, réalisé en 1979 par Stuart Rosenberg. (M. Dumais)
Kapringen (Hijacking, A), drame de Tobias Lindholm, avec Soren Malling, Pilou Asbaek et Dar Salim.
Danemark, 2012, Cinéma du Parc, 103 min.
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A Hijacking (Kapringen) débute le premier jour d’une longue prise d’otage sur un cargo en plein Océan indien au bord duquel le sympathique cuisinier Mikkel (Pilou Asbaek) devra patienter encore longtemps et endurera bien des jours pénibles avant de revoir sa petite fille et sa femme. À l’autre bout du monde, au Danemark, Peter (Soren Malling, très juste), chef de la direction de l’entreprise qui détient le bateau, devra gérer cette crise pendant des mois. Deuxième long métrage du réalisateur danois Tobias Lindholm (R), A Hijacking s’avère un thriller fort haletant, mais n’y cherchez surtout pas d’explosions ou de violence gratuite. La tension qui émane du film est surtout psychologique; on la vit au jour le jour alors que le processus de négociation devient de plus en plus intéressant. En favorisant la caméra à l’épaule et en maîtrisant bien le rythme du récit, A Hijacking nous garde en haleine jusqu’à la fin. Chez les personnages principaux, on évite les clichés de façon rafraîchissante. Bref, A Hijacking est un très bon remède aux thrillers sans âme. (V. Thérien)
Only God Forgives (Seul Dieu pardonne), thriller de Nicolas Winding Refn, avec Ryan Gosling, Kristin Scott Thomas et Vithaya Pansringarm.
États-Unis, Danemark, 2013, Les Films Séville, 90 min.
[voir_etoile cote=3]
Se terrant à Bangkok 10 ans après avoir commis un meurtre, Julian (Ryan Gosling, apathique), trafiquant de drogues américain dirigeant un club de boxe thaï, se voit contraint par sa mère (Kristin Scott Thomas, tonique) de venger la mort de son frère aîné (Tom Burke, convaincant). Au cours de ses périples nocturnes, Julian croisera Chang (Vithaya Pansringarm, imposant), policier à la retraite surnommé l’Ange de la vengeance. Encore plus stylisé que les précédents films de Nicolas Winding Refn, Only God Forgives évoque par la magnificence de ses éclairages, où dominent les bleus et les rouges, le cinéma de Wong Kar-wai. Riche d’une atmosphère cauchemardesque où chaque personnage se déplace comme un somnambule, ce récit de vengeance tissé de violence n’est pas sans rappeler l’univers de David Lynch. Alors que défilent les somptueux tableaux, le prodigieux réalisateur de Drive prouve de plus belle qu’il a peu à raconter. Soporifique, peu consistant, le scénario comprend toutefois quelques répliques particulièrement incisives, notamment celles que balance sans pitié le personnage de Kristin Scott Thomas. (M. Dumais)
Far Out Isn’t Far Enough: The Tomi Ungerer (Tomi Ungerer – L’esprit frappeur), documentaire de Brad Bernstein.
États-Unis, 2012, Cinéma du Parc, 98 min.
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Né en 1931 à Strasbourg, Tomi Ungerer publie en 10 ans 90 livres pour enfants, dont Les trois brigands, adapté au cinéma par Hayo Freitag en 2007 et dans lequel il assure la narration. Pacifique convaincu, il dénonce dans ses percutants dessins satiriques les atrocités de la guerre du Vietnam dans les années 1960, puis se lance dans une série d’illustrations érotiques et pornographiques. Puis, silence radio pendant 25 ans… Ponctué de séquences d’animation inspirées de l’œuvre d’Ungerer, L’esprit frappeur (Far Out Isn’t Far Enough), premier film de Brad Bernstein, divertit autant l’œil que l’esprit. Alors que l’homme livre ses confidences tantôt avec son humour si singulier, tantôt avec une vive émotion, Bernstein met brillamment en lumière le génie de cet artiste unique, pétri de contradictions, dont les propos sur les traumatismes de l’enfance et l’identité donnent à réfléchir. (M. Dumais)
Way, Way Back, The, comédie dramatique de Nat Faxon, avec Liam James, Sam Rockwell et Steve Carell.
États-Unis, 2012, Fox Searchlight, 103 min.
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La famille recomposée formée de Trent (Steve Carell), Pam (Toni Collette), Duncan (Liam James) et Steph (Zoe Levin) s’installe dans une maison près de la mer pour l’été. Alors que les adultes s’amusent à faire le party, on suivra les aventures de Duncan, jeune homme en manque de confiance. Il s’épanouira grâce à Owen (Sam Rockwell), craquant employé d’un parc aquatique, qui devient, malgré son immaturité flagrante, le père (ou grand frère) manquant dans la vie de Duncan. The Way, Way Back est une première réalisation pour les acteurs Nat Faxon et Jim Rash. Le ton du film est très léger et il y a là une intéressante inversion des rôles. Toutefois, on s’attendait à un peu plus de fraîcheur du côté du scénario, les deux réalisateurs ayant quand même remporté l’Oscar du meilleur scénario adapté pour The Descendants d’Alexander Payne. Les blagues sont bonnes, les acteurs sont très à l’aise, mais plusieurs personnages très caricaturés n’ajoutent pas grand chose à l’action principale. The Way, Way Back est d’un style et d’un rythme très convenus. On ne prend aucun risque au niveau de la réalisation, mais bon, ceci, après tout, est un film estival qui charmera certainement le grand public. (V. Thérien)
Conspiracy, The (Croods, Les), thriller de Christopher MacBride, avec Aaron Poole, James Gilbert et Alan C. Peterson.
Canada, 2012, Les Films Séville, 85 min.
Dirty Wars, documentaire de Richard Rowley.
États-Unis, 2012, Métropole Films Distribution, 87 min.
Internship, The (Stagiaires, Les), comédie de Shawn Levy, avec Vince Vaughn, Owen Wilson et Rose Byrne.
États-Unis, 2013, 20th Century Fox, 119 min.
Last Keepers, The, aventures de Maggie Greenwald, avec Zosia Mamet, Aidan Quinn et Virginia Madsen.
États-Unis, 2013, Métropole Films Distribution, 85 min.
Molly’s Theory of Relativity, drame de Jeff Lipsky, avec Sophia Takai, Reed Birney et Cady Huffman.
États-Unis, 2013, Mongrel Media, 102 min.
Saturday Morning Massacre, comédie d’horreur de Spencer Parsons, avec Jory Balsimo, Rebecca Beegle et Andrew Bujalski.
États-Unis, 2012, Phase 4 Films, 83 min.