Sorties DVD du 26 novembre: Les 4 soldats, Alphée des étoiles et plus
Cinéma

Sorties DVD du 26 novembre: Les 4 soldats, Alphée des étoiles et plus

4 soldats, Les, drame de Robert Morin, avec Camille Mongeau, Christian de la Cortina et Antoine Bertrand.

Canada (Québec), 2013, Métropole Films Distribution, 83 min.

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Cette libre adaptation du roman d’Hubert Mingarelli met en scène des jeunes sans famille – la maternelle Dominique (émouvante Camille Mongeau), le valeureux Matéo (Christian de la Cortina, impétueux), le grand enfant Big Max (Antoine Bertrand, attendrissant), le discret Kevin (Aliocha Schneider, charismatique) et le timide Gabriel (Antoine L’Écuyer, sobre) – qui parviennent à oublier la guerre lors d’une trop courte trêve en trouvant refuge au bord d’un lac. À travers le regard tendre qu’il pose sur cette famille reconstituée, Robert Morin semble dénoncer en filigrane son dégoût pour le capitalisme sauvage, pour l’irrespect envers notre planète et pour l’individualisme. Un troublant conte dystopique. (M. Dumais)

Alphée des étoiles, documentaire d’Hugo Latulippe.

Canada (Québec), 2012, ONF, 82 min.

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Film très personnel d’Hugo Latulippe, Alphée des étoiles est une jolie et poignante lettre d’amour que le réalisateur adresse à sa fille de cinq ans atteinte d’une maladie génétique rare ralentissant son développement. Tourné à hauteur de fillette, ce documentaire nous entraîne en douceur dans l’intimité du couple que forment Latulippe et Laure Waridel et de leurs enfants Colin et Alphée. À travers les images bucoliques des Alpes, où les Waridel-Latulippe se sont installés quelque temps afin de se consacrer au bien-être d’Alphée, se devine le patient et long combat des parents souhaitant que leur petite puisse aller à l’école régulière. En voyant le sourire épanoui et rayonnant de l’enfant, on ne peut que souhaiter que toutes les Alphées du monde puissent avoir un papa aussi aimant et dévoué qu’Hugo Latulippe. (M. Dumais)

Corno, documentaire de Guy Édoin.

Canada (Québec), 2012, Aetios Distribution, 78 min.

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Joanne Corneau, artiste visuelle originaire de Chicoutimi, habitant New York depuis 20 ans et connaissant un succès fulgurant à l’échelle internationale, mais demeurant un brin méprisée des critiques d’art au Québec, fait l’objet d’un documentaire réalisé par Guy Édoin (Les affluents, Marécages). Passant outre la critique de la production de Corno, on se plonge dans sa vie, retraçant l’origine de ses désirs artistiques chez son père, artiste dans l’âme et ouvrier par obligation. Fluide, le documentaire propose quelques moments visuellement intéressants, lorsque les toiles de Corno se promènent à travers New York, distinguant les diverses étapes franchies; ou en processus de création, à quelques jours d’une nouvelle exposition. Prudents, les intervenants n’ont d’yeux que pour Corno, son travail qu’ils magnifient, son talent et son caractère qu’ils vénèrent. Force est de constater que le film tente de remettre Corno sur son piédestal et de réparer ses ailes qu’elle dit ne pas être brisées, mais qu’on sent frêles. (J. Ledoux)

Enfants loups – Ame & Yuki, Les, film d’animation de Mamoru Hosoda.

Japon, 2012, Excentris, 117 min.

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À des lieues de l’affligeante franchise Twilight, ce superbe film d’animation de Mamoru Hosoda (La traversée du temps) relate, par le biais des souvenirs d’une jeune femme, comment sa mère tomba amoureuse d’un lycanthrope. Devenue veuve tôt, cette dernière dut élever sa fille et son fils en retrait de la société en raison de leur héritage paternel. D’un envoûtant rythme contemplatif, Les enfants loups – Ame & Yuki s’avère un drame si prenant avec ses personnages si délicatement dessinés, ceux-ci déchirés entre la vie humaine et la vie animale, que l’on en vient par moments à oublier qu’il s’agit d’un dessin animé. Porté par une douce mélancolie, l’ensemble frôle par trop le mélo en fin de partie alors qu’Hosoda et sa coscénariste Satoko Okudera tardent à clore cette touchante fable sur la différence et la transmission. (M. Dumais)

Jobs, drame biographique de Joshua Michael Stern, avec Ashton Kutcher, Josh Gad et Dermot Mulroney.

États-Unis, 2013, Remstar, 129 min.

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Centré sur la vie professionnelle de Jobs et sur l’histoire d’Apple, ce film s’égare lorsqu’il aborde la vie personnelle de Jobs et sa relation compliquée avec sa fille, dont il a longtemps renié la paternité. Trop succinctes, bien que pertinentes dans le portrait de l’homme avalé par son entreprise, les scènes les plus intimistes du film ne sont qu’esquissées, pour ne pas dire précipitées, et mettent en scène un Ashton Kutcher au jeu affecté et artificiel. Il a pourtant un jeu de bonne tenue à tous autres moments, dans la peau de ce personnage qui lui va bien. Non seulement sa ressemblance physique avec Jobs est frappante, mais il maîtrise bien les nuances entre l’enthousiasme et le flegmatisme qui caractérisent le personnage. Classique, mais efficace. (P. Couture)

Joy! Portrait of a Nun, documentaire de Joe Balass.

Canada, États-Unis, 2012, Les Films du 3 mars, 72 min.

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Il règne une bonne humeur contagieuse dans cette biographie de Mish, mieux connu sous son nom d’activiste Sister Missionary Position des Sœurs de la perpétuelle indulgence, congrégation qu’il a cofondée en 1979. Ainsi, 10 ans après Stonewall et quelques années avant l’apparition du sida, ont surgi dans les rues du quartier Castro à San Francisco, des nonnes à barbe outrageusement maquillées venues semer le bonheur parmi les membres de la communauté LGBT. En toute simplicité, Mish accueille le réalisateur Joe Balass (The Devil in the Holy Water), qui se faufile avec sa caméra à travers le joyeux bordel régnant dans sa demeure. Ponctué de témoignages hilarants et touchants, d’archives instructives, le tout s’avère un sympathique et chaleureux portrait d’un homme hors du commun. (M. Dumais)

Lac Mystère, thriller d’Érik Canuel, avec Maxim Gaudette, Laurence Leboeuf et Laurent Lucas.

Canada (Québec), 2013, Les Films Séville, 118 min.

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Suivant le parcours d’Éric (Maxim Gaudette), homme trahi désirant refaire sa vie après avoir dévalisé la compagnie qu’il gérait avec son frère, Lac Mystère, libre adaptation de Mirror Lake d’Andrée A. Michaud, nous entraîne d’abord dans un bar de danseuses aux éclatants néons où évolue une superbe rousse (Laurence Leboeuf) jalousement convoitée par un policier un tantinet déjanté (Benoît Gouin). S’étant réfugié dans un chalet au bord d’un lac, Éric fera ensuite la connaissance de Philippe (Laurent Lucas), Français solitaire mais bavard habitant sur la rive américaine. Tour à tour thriller aux accents lynchiens campé dans des lieux rappelant aussi bien John Boorman que Stephen King, sombre drame sentimental avec amoureux en cavale et comédie noire à la sauce Coen, Lac Mystère semble, à l’instar de ses personnages, souffrir de problèmes d’identité. En fait, bien que l’on y reconnaisse la griffe d’Érik Canuel dans certaines scènes, ce film sous influence emprunte à tant de sources qu’il passe près de perdre toute sa personnalité. (M. Dumais)

R.E.D. 2 (Red 2), comédie d’espionnage de Dean Parisot, avec Bruce Willis, Mary Louise Parker et John Malkovich.

Canada (Québec), 2013, Les Films Séville, 118 min.

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Suite de la savoureuse comédie d’espionnage de Robert Schwentke, Red 2 carbure aux numéros d’acteurs s’en donnant à cœur joie dans le cabotinage. Cependant, lorsque ceux-ci sont de la trempe des Helen Mirren, que l’on voit ici trop peu, John Malkovich, plus déjanté que dans le premier, et Anthony Hopkins, suave en savant fou, le niveau de jeu s’en trouve plus que satisfaisant pour le spectateur. Si la réalisation énergique de Dean Parisot (Galaxy Quest) ne fait pas ombrage à celle de Schwentke, on ne peut dire que le scénario concocté par Jon et Erich Hoeber, d’après la bande dessinée de Warren Ellis et Cully Hamner, rivalise d’originalité avec celui du précédent volet. Passé le plaisir de retrouver Bruce Willis dans la peau d’un ex-agent de la CIA souhaitant se la couler douce, on constate avec déception que sa compagne, incarnée par Mary-Louise Parker qui en fait des tonnes en brave nunuche, sera davantage à l’avant-plan. Peut-être serait-il temps que ces agents prennent enfin leur retraite plutôt que de récidiver dans un probable troisième volet.

Animals, drame de Marçal Forés, avec Oriol Pla, Augustus Prew et Dimitri Leonidas.

Espagne, 2012, Mongrel Media, 94 min.

Boule et Bill, comédie d’Alexandre Charlot et Franck Magnier, avec Franck Dubosc, Marina Foïs et Charles Crombez.

France, Belgique, Luxembourg, 2013, Métropole Films Distribution, 82 min.

Canyons, The, thriller de Paul Schrader, avec Lindsay Lohan, James Deen et Nolan Gerard Funk.

États-Unis, 2013, Métropole Films Distribution, 95 min.

Getaway (Fuite, La), thriller de Courtney Solomon, avec Ethan Hawke, Selena Gomez et Jon Voigt.

États-Unis, 2012, Warner Bros., 90 min.

Prince Avalanche, comédie dramatique de David Gordon Green, avec Paul Rudd, Emile Hirsch et Lance LeGault.

États-Unis, 2012, 94 min.

Rufus, drame de Dave Scultz, avec Rory J, Saper, Merritt Patterson et Kim Coates.

Canada, 2012, Les Films Séville, 110 min.