Sorties DVD du 17 décembre: Prisoners, Elysium et plus
Cinéma

Sorties DVD du 17 décembre: Prisoners, Elysium et plus

Elysium, science-fiction de Neill Blomkamp, avec Matt Damon, Jodie Foster et Sharlto Copley.

États-Unis, 2013, Columbia, 107 min.

[voir_etoile cote=2.5]

Alors que les bien-nantis jouissent d’un mode de vie et d’un système de santé des plus enviables sur la station spatiale Elysium, le reste de l’humanité croupit sur la Terre surpeuplée et ravagée parla pollution. N’ayant que quelques jours à vivre, un homme (Matt Damon, musclé) désirant aller se faire soigner sur cet Éden artificiel est bientôt pourchassé par un chasseur de prime (Sharlto Copley, imposant) que lui envoie la secrétaire à la Défense (Jodie Foster, qu’on a connue plus subtile). Malgré l’ampleur de sa mise en scène et sa direction artistique à couper le souffle, cette réalisation de Neill Blomkamp, à qui l’on doit le modeste mais non moins épatant District 9, agace au plus haut point avec son scénario manichéen, sa sous-intrigue sentimentale guimauve et sa critique sociale sans finesse. (M. Dumais)

Family, The (Famille, La), comédie policière de Luc Besson, avec Robert De Niro, Michelle Pfeiffer et Tommy Lee Jones.

États-Unis, France, 2013, Les Films Séville, 112 min.

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Liés au crime organisé depuis toujours, les Manzoni sont envoyés en Normandie pour se faire oublier, après que le père (Robert De Niro, qui fait de son mieux compte tenu du scénario) eut trahi son patron. Le calme ennuyant des environs et certains tics du voisinage feront en sorte que le clan, complété par la mère (Michelle Pfeiffer, inégale), le fils (John D’Leo, une révélation) et la fille Belle (Dianna Agron, maladroite), retombera dans ses habitudes violentes et ses activités interlopes, au grand dam de l’agent de la CIA chargé de les protéger (Tommy Lee Jones qui évoque Garfield tant ses airs bourrus sont attachants ici). Inspiré d’un roman de gare, le long métrage s’enlise rapidement. L’action, tout comme l’intrigue, manque de tonus. Comme si ce n’était pas assez, l’humour est aussi mou en plus d’être dangereusement cliché (les Américains sont rustres, les Européens sont chiants, etc.). Le scénario, lui, est carrément débile. Bref, une comédie sombre ni drôle, ni enlevante. (A. Péloquin)

Jappeloup l’étoffe d’un champion, drame sportif deChristian Duguay, avec Jean-Pierre Bacri, Kristin Scott Thomas et Isabelle Carré.

France, 2012, Les Films Séville, 130 min.

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Réalisé par Christian Duguay et scénarisé par Guillaume Canet, Jappeloup l’étoffe d’un champion raconte le long parcours qui mena l’avocat Pierre Durand et sa monture difficile, Jappeloup de Luze, aux Jeux olympiques de Séoul en 1988, grâce au soutien de son père (Daniel Auteuil), de sa femme (Marina Hands) et de la groom du cheval (Lou de Laâge). Librement inspiré de Crin noir, récit de Karine Devilder (belle-sœur de Pierre Durand), ce drame sportif remporte la mise grâce à la réalisation vivante de Duguay, ex-champion junior d’équitation, le montage bien rythmé de Richard Marizy et les spectaculaires cascades équestres coordonnées par Mario Luraschi. Incarnant avec aisance Durand, Canet a fait de ce dernier un héros antipathique auquel le spectateur finira malgré tout par s’attacher et avec qui il vivra au diapason la fébrilité des compétitions de haut-niveau. (M. Dumais)

Kick-Ass 2, comédie de Jeff Wadlow, avec Aaron Taylor-Johnson, Chloë Grace Moretz et Christopher Mintz-Plasse.

États-Unis, 2013, Universal, 103 min.

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Dans Kick-Ass 2, le super-héros Red Mist (Christopher Mintz-Plasse) devient le super-vilain The Motherfucker et en fait voir de toutes les couleurs au sympathique Kick-Ass (Aaron Taylor-Johnson), qui s’est bien joint à une association de super-héros menée par le colonel Stars and Stripes (Jim Carrey, presque sobre dans cet univers hautement caricatural), et sa fougueuse complice Hit-Girl (Chloë Grace Moretz). Sans faire ombrage à son prédécesseur Matthew Vaughn ni s’en démarquer, Jeff Wadlow applique avec efficacité la même recette. Ainsi retrouve-t-on dans cette trépidante adaptation de la bédé de Mark Millar et John Romita Jr bon nombre de combats et de poursuites spectaculaires et inventives où la violence graphique est désamorcée par le vocabulaire ordurier et l’humour outrancier. Alors que les balles fusent de partout, que les lames percent la peau, que vilains et héros se multiplient, l’exercice, si cathartique soit-il, tourne dangereusement à vide. Heureusement, dès qu’il entre en scène avec son costume de latex lui donnait l’air d’un emo adepte du sadomasochisme, Mintz-Plasse fait oublier tout le reste. (M. Dumais)

Lone Ranger, The (Lone Ranger – Le justicier masqué, The), western de Gore Verbinski, avec Armie Hammer, Johnny Depp et Ruth Wilson.

États-Unis, 2013, Buena Vista, 149 min.

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Racontées du point de vue d’un Tonto quasi pétrifié (Johnny Depp, qui reprend les tics d’un Edward Scissorhands en mode léthargique), les aventures de John Reid alias The Lone Ranger (Armie Hammer, qui réussit à ne pas se faire éclipser par Depp) adoptent un mode cartoonesque qui évoque Lucky Luke et le Wild Wild West de Barry Sonnenfeld plutôt que les westerns crépusculaires àla Sam Peckinpah. Alors que Verbinski en met plein la vue avec sa mise en scène ample, où se déploie la majesté aride des paysages de Monument Valley, et que s’enchaînent de spectaculaires chevauchées, on réalise très tôt que le récit est assez secondaire et ses enjeux, accessoires. La maigre teneur en protéines du scénario ne l’empêche toutefois pas d’étirer la sauce et, du coup, l’élastique de la patience du spectateur. Fort heureusement, le réalisateur nous réserve une finale palpitante qui rend hommage à environ tout ce qui s’est fait en matière de poursuites en train et à cheval dans l’histoire du cinéma. (M. Dumais)

Météore, Le, drame psychologique de François Delisle, avec les voix de François Papineau, Andrée Lachapelle et Dominique Leduc.

Canada (Québec), 2012, FunFilm, 85 min.

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Un quadragénaire purgeant une peine de prison (François Delisle, voix de François Papineau) reçoit chaque semaine la visite de sa mère (Jacqueline Courtemanche, voix d’Andrée Lachapelle), pendant que sa femme (Noémie Godin-Vigneau, voix de Dominique Leduc) tente de refaire sa vie. De tous ses films, Le météore de François Delisle (2 fois une femme, Le bonheur c’est une chanson triste) s’avère certainement son œuvre la plus radicale, la plus déstabilisante et la plus hypnotique. Doublement hypnotique même. De fait, le lyrisme envoûtant des images et la beauté de la réflexion sur la vie, la mort et le passage du temps (livrée par un casting vocal impeccable) sont tels que l’on souhaiterait pouvoir dissocier la bande-son de l’image afin d’en savourer pleinement chaque détail, chaque mot, chaque nuance. Rappelant, par son rythme onirique et par sa plastique soignée, La jetée de Marker et les collaborations de Duras et Nuytten (India Song, Son nom de Venise dans Calcutta désert), Le météore illustre sans l’ombre d’un doute que François Delisle est en pleine possession de ses moyens. (M. Dumais)

Prisoners, drame policier de Denis Villeneuve, avec Hugh Jackman, Jake Gyllenhaal et Paul Dano.

États-Unis, 2013, Warner Bros., 153 min.

[voir_etoile cote=3.5]

Intense comme on l’a rarement vu, Hugh Jackman incarne le rôle d’un père prêt à tout pour retrouver sa fillette et sa copine enlevées, selon lui, par un jeune homme ayant le quotient intellectuel d’un enfant de 10 ans (Paul Dano, troublant) que le détective chargé de l’affaire (Jake Gyllenhaal, solide) a fait relâcher. S’appuyant sur le scénario bien ficelé d’Aaron Guzikowski, qui livre une réflexion saisissante sur la justice et ses limites, Denis Villeneuve fait évoluer une galerie de personnages étoffés et complexes dans une Amérique profonde aux prises avec ses obsessions morales et religieuses dont la paranoïa est subtilement illustrée par la photographie expressive de Roger Deakins, fidèle allié des Coen.  Éprouvant, haletant, suffocant, Prisoners s’avère une sombre plongée dans le désespoir et dans l’horreur menée de main de maître par le cinéaste québécois qui fait une entrée percutante et remarquée dans le cinéma américain. (M. Dumais)

Ain’t Them Bodies Saints (Amants du Texas, Les), drame de David Lowery, avec Rooney Mara, Casey Affleck et Ben Foster.

États-Unis, 2012, 105 min.

Cottage County, comédie de mœurs de Peter Wellington, avec Tyler Labine, Malin Akerman et Lucy Punch.

Canada, 2013, Les Films Séville, 91 min.

Mickey Matson and the Copperhead Conspiracy (Mickey Matson), film d’aventures de Harold Cronk, avec Derek Brandon, Francesca Derosa et Patrika Darbo.

États-Unis, 2012, Métropole Films Distribution, 94 min.

One Direction : This is Us (One Direction : Nous voici), documentaire de Morgan Spurlock.

États-Unis, 2013, Columbia, 92 min.

Percy Jackson – Sea of Monster (Percy Jackson – La mer des monstres), drame fantastique de Thor Freudenthal, avec Logan Lerman, Alexandra Daddario et Douglas Smith.

États-Unis, 2013, 20th Century Fox, 106 min.

Starving Games, The, comédie de Jason Friedberg et Aaron Seltzer, avec Maiara Walsh, Brant Daugherty et Cody Christian.

États-Unis, 2013, 82 min.

Toad Road, drame d’horreur de Jason Banker, avec Sara Anne Jones, James Davidson et Jim Driscoll.

États-Unis, 2013, 76 min.

Nachtzug nach Lissabon (Train de nuit pour Lisbonne), drame de Bille August, avec Jeremy Irons, Mélanie Laurent et Martina Gedeck.

Allemagne, Suisse, Portugal, 2013, 110 min.