Sorties DVD du 11 mars
Cinéma

Sorties DVD du 11 mars

Book Thief, The (Voleuse de livres, La), drame de Brian Percival, avec Sophie Nélisse, Geoffrey Rush et Emily Watson.

États-Unis, 2013, 20th Century Fox, 131 min.

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Narré par la mort (Roger Allam), The Book Thief met en vedette la révélation de Monsieur Lazhar de Philippe Falardeau, Sophie Nélisse, dans le rôle de Liesel, fillette de 10 ans laissée par sa mère aux bons soins d’Hans et Rosa (Geoffrey Rush et Emily Watson), couple habitant dans un village près de Munich et du camp de Dachau. Peu avant son arrivée, Liesel aura assisté aux funérailles de son petit frère où elle dérobera son premier livre, Le manuel du fossoyeur. Grâce à Hans, Liesel apprendra à lire puis partagera sa passion avec son entourage, dont Rudy (Nico Liersch), garçon de son âge, et Max (Ben Schnetzer), jeune juif s’étant réfugié chez Hans et Rosa. Pétri de tous les clichés propres aux films campés durant la Seconde Guerre mondiale, ce mélo maniéré de Brian Percival (Downton Abbey) souffre d’un scénario anecdotique. Seule l’interprétation sincère des acteurs rend le tout acceptable. (M. Dumais)

Cicatrice, La, drame de Jimmy Larouche, avec Marc Béland, Patrick Goyette et Loeik Bernier.

Canada (Québec), 2013, Alma Films, 80 min.

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Ne pouvant plus approcher sa femme et son fils, Richard (Marc Béland, intense), homme ayant sombré dans l’alcool, entreprend de se venger de son principal tourmenteur durant sa jeunesse, Paul (Patrick Goyette, solide), homme arrogant à qui tout semble avoir réussi, qu’il tient responsable de ses échecs. Évoquant en parallèle l’enfance difficile de ces deux hommes, l’un victime d’un père autoritaire (Normand D’Amour), l’autre abandonné par sa mère, Jimmy Larouche transforme une cruelle confrontation en une prenante suite de scènes teintées de lyrisme, où le passé rejoint le présent. Drame sombre et troublant tourné à Alma et porté par l’enveloppante musique de Jorane, ce premier long métrage de Jimmy Larouche évoque le cinéma naturaliste d’Europe de l’Est par sa lenteur, son esthétique et son souci du détail. (M. Dumais)

Gabrielle, drame psychologique de Louise Archambault, avec Gabrielle Marion-Rivard, Mélissa Désormeaux-Poulin et Alexandre Landry.

États-Unis, 2013, Métropole Films Distribution, 105 min.

[voir_etoile cote=3.5]

Alors que la chorale dont elle fait partie prépare fébrilement un concert, Gabrielle (charismatique et irrésistible Gabrielle Marion-Rivard) s’éprend de l’un des solistes, Martin (bluffant Alexandre Landry, dont la performance rappelle celle de Leonardo DiCaprio dans What’s Eating Gilbert Grape de Lasse Hallström). À l’instar de Monsieur Lazhar de Philippe Falardeau, Gabrielle de Louise Archambault a provoqué les coups de foudre partout où il est passé. Si ce déferlement d’amour pour ce feel good movie par excellence est en partie dû à Gabrielle Marion-Rivard, jeune femme atteinte du syndrome de Williams admirablement dirigée par Félixe Ross, il y a fort à parier que le regard tendre dénué de jugement que la réalisatrice pose sur son héroïne y est aussi pour beaucoup. Sans oublier ces classiques de Robert Charlebois auxquels François Lafontaine a brillamment redonné un second souffle. Même s’il s’agit d’un film de fiction, Louise Archambault a opté pour une facture documentaire. Grâce au travail attentionné et sensible du directeur photo Mathieu Laverdière et au montage judicieux de Richard Comeau, la cinéaste a su capter et préserver les moments de grâce et de vérité qui traversent Gabrielle.  (M. Dumais)

Homefront (Protection), thriller de Gary Fleder, avec Jason Statham, James Franco et Izabela Vidovic.

États-Unis, 2013, VVS Films, 104 min.

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Afin de tirer un trait sur son passé d’agent double qui lui a permis de déjouer un gang de motards, Phil Broker (Jason Statham) s’installe paisiblement avec sa fille dans un village reculé du sud des États-Unis. Les choses se mettent curieusement à dégénérer dans la cour d’école lorsque sa fille donne une raclée humiliante à un jeune bedonnant qui lui avait volé sa casquette. Si on peut donner des points d’originalité à cet enchevêtrement effréné de péripéties ineptes et insensées, il en va tout autre de la réalisation de Gary Fleder (Runaway Jury), en cruel manque d’audace. La photo a été «réfléchie» pour nous inciter à judicieusement séparer le Bien du Mal. Elle se révèle terne et glauque quand elle se faufile dans l’univers des vendeurs de drogue méchants, puis beaucoup trop lumineuse et colorée quand elle s’incruste dans le quotidien de Brocker. Le personnage principal est d’ailleurs dépeint comme un combattant intraitable, presqu’invincible, ce qui rend les scènes d’action devinables et passablement ennuyantes. Seul le montage rigoureux et soigné sauve légèrement les meubles. (O. Boisvert-Magnen)

Hunger Games – Catching Fire, The (Hunger Games – L’embrasement), science-fiction de Francis Lawrence, avec Jennifer Lawrence, Josh Hutcherson et Woody Harrelson.

États-Unis, 2013, Alliance Vivafilm, 246 min.

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Dans ce deuxième volet de la tétralogie inspirée des romans de Suzanne Collins, Katniss Everdeen (Jennifer Lawrence) et Peeta Mellark (Josh Hutcherson), vainqueurs des 74es Hunger Games, doivent maintenant participer à la Tournée de la victoire dans tous les districts. Alors que le président Snow (Donald Sutherland) prépare les Jeux de l’expiation, la révolte gronde parmi les habitants de Panem. Plus musclée et plus corsée que le premier volet signé Gary Ross, cette suite réalisée par Francis Lawrence, à qui l’on a judicieusement confié les deux autres suites, nous plonge davantage au cœur de cette sanglante et spectaculaire télé-réalité où tous les coups sont permis. D’une direction artistique encore plus extravagante, illustrant cruellement le fossé entre les nantis et les pauvres,  Catching Fire se révèle une troublante et morbide métaphore de la télé-réalité et de la soif de célébrité. (M. Dumais)

Inside Llewyn Davis (Être Llewyn Davis) , drame musical d’Ethan et Joel Coen, avec Oscar Isaac, Carey Mulligan et Justin Timberlake.

États-Unis, 2013, Métropole Films Distribution, 105 min.

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Irrésistible incursion dans le Greenwich Village du début des années 60, juste avant l’arrivée d’un certain Bob Dylan, Inside Llewyn Davis trace le portrait d’un chanteur folk paumé interprété par le talentueux et charismatique Oscar Isaac dont le principal talent est de saboter sa carrière et ses relations. Peuplé de personnages colorés, tel ce jazzman toxicomane incarné par l’impérial John Goodman, pour qui Ethan et Joel Coen ont concocté de savoureuses répliques tantôt d’une cocasserie hilarante, tantôt d’une vacherie assassine, que Carey Mulligan manie avec brio, Inside Llewyn Davis s’avère une tendre réflexion sur le destin et l’ambition en forme de récit picaresque carburant à l’humour noir. En prime : une superbe photographie signée Bruno Delbonnel, une atmosphère d’une enveloppante mélancolie, une reconstitution d’époque crédible et une trame sonore délectable. (M. Dumais)

Météore, Le, drame psychologique de François Delisle, avec François Delisle, Jacqueline Courtemanche et Noémie Godin-Vigneau.

Canada (Québec), 2012, FunFilm, 85 min.

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Un quadragénaire purgeant une peine de prison (François Delisle, voix de François Papineau) reçoit chaque semaine la visite de sa mère (Jacqueline Courtemanche, voix d’Andrée Lachapelle), pendant que sa femme (Noémie Godin-Vigneau, voix de Dominique Leduc) tente de refaire sa vie. De tous ses films, Le météore de François Delisle (2 fois une femmeLe bonheur c’est une chanson triste) s’avère certainement son œuvre la plus radicale, la plus déstabilisante et la plus hypnotique. Doublement hypnotique même. De fait, le lyrisme envoûtant des images et la beauté de la réflexion sur la vie, la mort et le passage du temps (livrée par un casting vocal impeccable) sont tels que l’on souhaiterait pouvoir dissocier la bande-son de l’image afin d’en savourer pleinement chaque détail, chaque mot, chaque nuance. Rappelant, par son rythme onirique et par sa plastique soignée, La jetée de Marker et les collaborations de Duras et Nuytten (India SongSon nom de Venise dans Calcutta désert), Le météore illustre sans l’ombre d’un doute que François Delisle est en pleine possession de ses moyens.  (M. Dumais)

Nord au coeur, Le, documentaire de Serge Giguère.

Canada (Québec), 2012, Rapide-Blanc Distribution, 85 min.

[voir_etoile cote=3.5]

Il n’avait pas remis les pieds à Mushuau-nipi depuis près de 40 ans. Sa visite précédente remontait à 1972, alors que le géographe et linguiste Louis-Edmond Hamelin accompagnait le cinéaste Pierre Perrault. Dans Le Nord au cœur, c’est sous l’œil de la caméra de Serge Giguère qu’il renoue avec ces terres nordiques qu’il qualifie de «lieu mythique du Québec». Ce point de départ devient ainsi l’occasion de mettre en valeur la brillante trajectoire d’un homme remarquable. Appuyé par de nombreuses images d’archives, ce portrait, vaste et essentiel, fait état de l’amour que porte ce pionnier au Grand Nord. Étant donné son format relativement restreint (88 minutes), et compte tenu de l’importante quantité d’informations qu’il contient, le documentaire semble au final surchargé. Pourtant, on en aurait pris davantage au sujet de l’historique et captivant parcours d’Hamelin, s’il nous avait été proposé en deux volets. (A. Duguay)

Out of the Furnace (Au cœur du brasier), thriller de Scott Cooper, avec Christian Bale, Casey Affleck et Woody Harrelson.

États-Unis, Grande-Bretagne, 2013, VVS Films, 115 min.

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Dans la petite ville de Pennsylvanie imaginée par Scott Cooper (Crazy Heart) et son co-scénariste Brad Ingelsby, on rencontre Russell Baze (Christian Bale, solide), honnête homme fraîchement sorti de prison qui travaille fort à l’usine pour payer les dettes de son frère Rodney (Casey Affleck, convaincant), récemment revenu de l’Irak. Lorsque le vulnérable Rodney disparaît après s’être mêlé à des combats de boxe avec des hommes assoiffés de violence résidant dans les montagnes du village voisin, Russell fera tout pour retrouver ce qu’il lui reste de cher dans sa vie, son frère. Moins réussi que le récent Prisoners de Denis Villeneuve, où un homme pourchassait le kidnappeur de sa fille, Out of the Furnace frappe toutefois le même coup sûr: c’est dur, c’est lourd, c’est gris, mais le réalisateur maintient le ton jusqu’à la toute fin. Out of the Furnace aurait pu s’essouffler, mais grâce au très bon jeu des acteurs dans quelques scènes profondément humaines, le film garde bien le cap. (V. Thérien)

Crave (Envie, L’), thriller de Charles De Lauzirika, avec Josh Lawson, Emma Lung et Edward Furlong.

États-Unis, 2012, Suzanne Villeneuve – Boom Vidéo, 113 min.

Hellbenders, comédie d’horreur de J.T. Petty, avec Clifton Collins Jr., Clancy Brown et Robyn Rikoon.

États-Unis, 2012, Les Films Séville, 85 min.

In Fear, thriller de Jeremy Lovering, avec Iain de Caestecker, Alice Englert et Allen Leech.

Grande-Bretagne, 2013, SVbiz, 85 min.

Last Days on Mars, The , science-fiction de Ruairi Robinson, avec Liev Schreiber, Romola Garai et Olivia Williams.

Grande-Bretagne, Irlande, 2013, Métropole Films Distribution, 98 min.

Lloyd the Conqueror, comédie de Michael Petersen, avec Scott Patey, Mike Smith et Brian Posehn.

Canada, 2011, Les Productions Maryart, 98 min.

Moroccan Gigolos, comédie d’Ismaël Saidi, avec François Arnaud, Eddy King et Reda Chebchoubi.

Belgique, Canada, 2013, Filmoption International, 83 min.

Time Being, drame de Nenad Cicin-Sain, avec Frank Langella, Wes Bentley et Sarah Paulson.

États-Unis, 2012, Filmoption International, 85 min.