Ready Player One pourrait être le film de sa génération
Avec une sortie prévue pour le 29 mars 2018, Ready Player One est le prochain film de Steven Spielberg. Adapté du roman à succès Player One (2011) d’Ernest Cline, l’histoire prend place en 2045 alors que le monde subit de nombreuses crises, économiques, énergétiques, et surtout environnementales avec le réchauffement climatique qui a transformé la planète. Face à cette difficile réalité, la population peut trouver réconfort dans l’Oasis, un système mondial de réalité virtuelle qui fait entrer les joueurs dans un monde virtuel où ils peuvent s’évader.
Mais à la mort du richissime créateur de l’Oasis, ce dernier annonce publiquement qu’il a dissimulé un «easter egg» dans son monde. Celui qui le trouvera se verra léguer l’Oasis et bien sûr, la fortune qui lui est associée. Wade Watts, une jeune garçon, décide alors de partir à cette chasse au trésor aussi palpitante que dangereuse.
Alors que la bande-annonce de Ready Player One est sortie il y a déjà plusieurs mois, l’impatience des spectateurs ne s’estompe pas, bien au contraire. Et si Ready Player One était le film de sa génération? Une question légitime quand on sait que le livre a rencontré un très grand succès dès sa sortie, acclamé par la critique. Mais cela n’est presque qu’un détail…
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En effet, quand nous parlons de «film d’une génération», qui ne pense pas à, au moins, un film de Steven Spielberg? Depuis les années 1970, le réalisateur nous offre au minimum un film culte de culture pop/geek par décennie, que ce soit en tant que réalisateur ou scénariste: Les dents de la mer (1975), Rencontres du troisième type (1977), la trilogie des Indiana Jones (1981-1989), E.T. (1982), Les Goonies (1985), Hook (1991), Jurassic Park (1993), A.I Intelligence Artificielle (2001)… la liste est encore longue!
Avec Ready Player One, Steven Spielberg pourrait non seulement créer le film culte des années 2010, mais aussi faire un magnifique clin d’oeil à la culture pop qu’il a largement contribué à façonner. L’auteur du livre, Ernest Cline, a d’ailleurs déclaré que son livre mais aussi sa propre vie ont été «modelés par le cinéma de Spielberg». Et encore plus que dans le livre, les clins d’oeil et références à cette culture seront légion dans la version cinématographique de Ready Player One. De King Kong aux Gundams en passant par des personnages de DC Comics et de Street Fighters, la voiture DeLorean de Retour vers le Futur, Freddy Krueger des Griffes de la Nuit, la voiture Christine de Stephen King, le manga Akira, Lara Croft, Le Seigneur des Anneaux, Blade Runner, le Iron Geant (voir l’image de Une) ou encore les films de Spielberg cités plus haut… Des centaines de références, touchant au cinéma mais aussi à la littérature, aux jeux vidéo et à la musique avec des chansons comme Take On Me de Ahah ou encore World In My Eyes de Depeche Mode, entendues dans les bandes-annonces.
Dans cette vidéo, Steven Spielberg est à l’honneur:
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Ready Player One est donc une lettre d’amour à la culture pop/geek mais également une façon d’unir toutes les générations. En effet, il ne s’agit pas que d’une ode aux années 1980 (même s’il s’agit d’un âge d’or et qu’ainsi la majorité des références du film en sont issues), mais aussi d’un hommage à chaque décennie, car la culture pop n’appartient pas qu’à une seule génération. Elle est toujours en développement et se nourrit de nouvelles oeuvres qui seront, peut-être, elles aussi cultes dans les années à venir. Ready Player One peut allier ces nouveautés, cette fraîcheur, avec une nostalgie bienveillante envers les années pré 2000. Le film devrait attirer les jeunes de moins de 20 ans grâce à la présence de personnages comme Tracer du jeu vidéo à succès Overwatch sortit en 2016. Ce film mettra sur pause la guerre des générations et les classiques «c’était mieux avant» ou «c’est trop vieux»!
Le film aborde aussi un phénomène très actuel: la réalité virtuelle. Aujourd’hui, cette technologie est en pleine expansion et se commercialise déjà. Ce qui n’était pas encore le cas en 2011 à la sortie du livre Player One. En 2015, son auteur Ernest Cline a été invité à tester un casque de réalité virtuelle. Une expérience marquante qu’il a raconté au magazine Forbes: «J’ai réalisé que tout ce que j’avais écrit dans Player One était en train d’arriver bien plus vite que prévu. Ils [l’équipe du film alors en préparation, ndlr] ont intérêt à se dépêcher, tant que c’est encore de la science-fiction.»
Lors de le sortie de la première bande-annonce, Steven Spielberg c’était lui aussi exprimé sur le sujet: «L’économie va s’effondrer dans le futur. Ça sera une bonne période pour s’évader; la réalité virtuelle deviendra une super-drogue.»
Entre nostalgie, dystopie et actualité, Ready Player One dispose de tous les arguments nécessaires pour être une grande réussite, sans oublier son plus grand atout: Steven Spielberg lui-même.
Edit du 13 février 2018 : L’affiche officielle de Ready Player One a été dévoilée. Et elle est magnifiquement «eighties» :
