5 films à (re)voir pendant les JO d'hiver
Cinéma

5 films à (re)voir pendant les JO d’hiver

Alors que les athlètes canadiens brillent à PyeongChang, nous vous proposons cinq films à voir ou à revoir sur le thème des Jeux olympiques d’hiver.

Eddie the Eagle (2016)

Ce biopic retrace le parcours d’Eddie Edwards, surnommé Eddie the Eagle. Depuis son plus jeune âge, Eddie n’a qu’un seul rêve: participer aux Jeux olympiques. Il s’essaye à de nombreuses disciplines, mais Eddie n’est tout simplement pas fait physiquement pour le sport. Le manque de soutien de sa famille et les moqueries de son entourage n’entament pourtant pas sa volonté. Il s’intéresse alors au saut à ski et décide d’aller s’entraîner en Allemagne. Après un long parcours, Eddie se qualifie aux Jeux olympiques d’hiver de 1988 et accomplit une performance aussi historique qu’improbable, devenant ainsi «Eddie the Eagle».

Film plein d’humour grâce à ce protagoniste atypique, mais aussi très touchant, Eddie the Eagle vous fera peut-être voir d’un autre oeil les outsiders inconnus des épreuves olympiques!

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Rasta Rockett (1993)

C’est assurément le film culte de la liste! Comment passer à côté de Rasta Rockett quand on évoque les Jeux olympiques d’hiver? 
Derice Bannock, sprinter jamaïcain, rêve d’aller aux Jeux olympiques pour marcher dans les pas de son père, médaillé d’or du 200m en 1968. Lors de la course de qualification, alors que Derice est favori, il est entraîné dans la chute d’un autre coureur. Terriblement déçu, Derice cherche alors un autre moyen de réaliser son rêve. Il convainc un ancien champion olympique de bobsleigh de former une équipe jamaïcaine composée de Derice, son meilleur ami Sanka et deux autres sprinters eux aussi victimes de la même chute lors de la course qualificative. Ils arrivent alors à Calgary pour les Jeux olympiques d’hiver 1988, et bousculent le monde très fermé du bobsleigh. Film indémodable, Rasta Rockett s’inspire de la vraie participation de la Jamaïque aux épreuves de bobsleigh en 1988. Les athlètes n’étaient pas des sprinters, mais des membres de l’armée jamaïcaine.

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Le Stade Blanc (Das Weisse Stadium, 1928)

Le stade blanc est un documentaire suisse tourné en 1928 à l’occasion des deuxièmes Jeux olympiques d’hiver se déroulant à Saint-Moritz. Son réalisateur, Arnold Fanck, est le pionnier des films de montagne et l’un des réalisateurs les plus connus de l’histoire du cinéma allemand, notamment grâce à son film La montagne sacrée (1926), réalisé avec Leni Riefenstahl, qui allait devenir réalisatrice du Troisième Reich. À l’arrivée des nazis, Arnold Fanck a refusé d’adhérer au régime (son producteur était même juif), ce qui lui a valu de grandes difficultés économiques. C’est en 1940, poussé par la pauvreté, qu’il prend sa carte au parti nazi et accepte de tourner des documentaires en accord avec le régime (il en réalisera cinq). Une fois la guerre terminée, ses films sont interdits par les alliés et il n’a plus le droit de tourner. Il tombe alors dans une grande pauvreté et dans l’anonymat, puis devient ouvrier forestier. Ce n’est qu’en 1957, alors que son film Rêve éternel (celui là même produit par un juif en 1934) est projeté au festival du film de montagne de Trente, qu’il sort de son anonymat pour en vendre les droits à la télévision.

Le stade blanc est un documentaire exceptionnel puisque les images tournées sont considérées perdues depuis 1928. Ce n’est qu’en 2011 que le Comité International Olympique décide de tout faire pour reconstituer le film et retrouver les pellicules d’Arnold Fanck. Seules quelques petites bobines ont été conservées à Moscou. Ce fut un véritable travail d’enquête dans toutes les cinémathèques du monde pour retrouver les autres séquences! Une partie à d’abord été trouvée au Musée du cinéma de Munich, puis d’autres à Lausanne et à Berlin. Seuls quelques intertitres n’ont pu être retrouvés et ont donc été reproduits grâce à des sources d’origines, tout comme la musique, qui a été restaurée. Le film a été diffusé pour la première fois à la télévision sur ARTE en 2014.

Au-delà de l’intérêt historique de ce documentaire et de son destin exceptionnel, Le stade blanc nous permet de découvrir des disciplines disparues ou qui sont les ancêtres de sports actuels. Nous pouvons prendre les exemples de la course de chevaux sur le lac gelé et de l’épreuve de patrouille militaire qui est devenue le biathlon.

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Flamme sur Glace (The Cutting Edge, 1992)

Doug Dorsey est le meilleur joueur de hockey des États-Unis. Après un violent choc lors d’un match, il perd une grande partie de ses facultés visuelles. Son rêve de Jeux olympiques est alors impossible, jusqu’à ce que l’entraîneur de Kate, une patineuse olympique, l’appelle pour venir remplacer le partenaire de la jeune femme, parti à cause du mauvais caractère de cette dernière. Doug et Kate devront s’entraîner et s’apprivoiser pour arriver jusqu’aux Jeux olympiques.

Si Flamme sur glace a connu trois autres suites pour la télévision aux qualités douteuses, il n’en est pas moins un film très sympathique et idéal pour une soirée en famille.

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La Descente Infernale (Downhill Racer, 1969)

Un membre de l’équipe américaine de ski alpin s’est cassé la jambe. Il faut alors quelqu’un pour le remplacer. L’entraîneur pense tout d’abord à un autre athlète avant de déceler l’incroyable talent de David Chappellet, un  jeune fermier du Colorado. Mais si le talent de David est indéniable, le jeune homme crée un climat de tension dans l’équipe.

Downhill Racer est l’un des premiers films de Robert Redford, qui à l’époque vient de sortir du succès mondial Butch Cassidy and the Sundance Kid. Si Redford ne tient pas là sa meilleure interprétation, le film trouve notamment son intérêt dans les scènes de descentes très bien filmées (surtout pour l’époque), mais aussi pour le traitement des conditions de vie des skieurs alpins professionnels.

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