Une « suite » à A Clockwork Orange a été découverte

Intitulé A Clockwork Condition, le manuscrit retrouvé cette semaine dans les archives de l’auteur Anthony Burgess n’est pas exactement une suite à la fiction du roman de 1962. Décrite comme une « non-fiction mélangeant réflection philosophique et autobiographie », il s’agit plutôt d’une collection d’idées sur la condition humaine où il développe plus avant les thèmes abordés dans A Clockwork Orange. Burgess y exprime de plus ses opinions sur la controverse entourant l’adaptation cinématographique de Stanley Kubrick en 1971. On se souviendra que le réalisateur avait été accusé d’encourager des crimes violents inspirés par le protagoniste du film, Alex. Kubrick avait lui-même retiré le film des cinémas britanniques.

C’est la International Anthony Burgess Foundation qui a découvert le manuscrit cette semaine à Manchester, à travers les archives rapatriées de la maison de l’auteur située à Bracciano, tout près de Rome. Dans les pages du manuscrit, l’auteur explique également l’origine du titre énigmatique de son roman: «En 1945, de retour de l’armée, j’ai entendu un cockney de 80 ans dans un pub londonien décrire quelqu’un comme étant « as queer as a clockwork orange« . Le terme queer n’était pas utilisé pour décrire la sexualité dans ce patois, mais plutôt pour qualifier quelqu’un comme fou. C’était une expression traditionnelle, et elle était toute désignée pour titrer une oeuvre qui combinait une préoccupation pour la tradition avec une technique bizarre.»

Burgess termine le manuscrit en mentionnant qu’il ne sera pas publié, citant qu’il avait finalement réalisé qu’il «était un romancier, non pas un philosophe». Si vous avez la chance d’être de passage à Londres dans les prochains mois, le Design Museum offre une exposition massive portant sur Stanley Kubrick dès aujourd’hui jusqu’en septembre. Elle comprendra entre autres des artéfacts de son adaptation de A Clockwork Orange.

[youtube]9JIc_1v7i88[/youtube]