Scène

L’AQCT annonce les lauréats des Prix de la critique

L'Association québécoise des critiques de théâtre (AQCT) annonçait hier les lauréats de ses Prix de la critique pour la saison 2007-2008. Rappelons que ces Prix sont décernés annuellement aux meilleures productions montréalaises et québécoises par un vote des membres de l'AQCT suivi d'une discussion.

Dans la catégorie Montréal, le Prix est remis à Marie Stuart (photo) de Friedrich von Schiller (texte français de Normand Chaurette), dans une mise en scène d'Alexandre Marine, une production du Théâtre du Rideau Vert. Dans ce spectacle, les membres montréalais de l'AQCT ont reconnu la griffe d'un véritable metteur en scène, un créateur qui a osé désacraliser le drame historique, lui insuffler un dynamisme tout en contraste. Les autres finalistes étaient Elizabeth, roi d'Angleterre de Timothy Findley, dans une mise en scène de René Richard Cyr, une production du Théâtre du Nouveau Monde, et Abraham Lincoln va au théâtre de Larry Tremblay, dans une mise en scène de Claude Poissant, une production du Théâtre PàP.

Dans la catégorie Québec, le Prix est remis à Cyrano de Bergerac d'Edmond Rostand, dans une mise en scène de Marie Gignac, une production du Théâtre du Trident. Dans ce spectacle, les membres québécois de l'AQCT ont reconnu de l'audace et de l'inventivité, un souffle intemporel, de l'humour, de la fougue et de l'émotion. Les autres finalistes étaient À tu et à toi d'Isabelle Hubert, dans une mise en scène de Jean-Sébastien Ouellette, une production de La Compagnie dramatique du Québec, et L'Oiseau vert de Carlo Gozzi, dans une mise en scène de Martin Genest, une production du Théâtre du Trident.

Dans la catégorie Jeunes publics, le Prix est remis à Assoiffés de Wajdi Mouawad, dans une mise en scène de Benoît Vermeulen, une production du Théâtre Le Clou. Dans ce spectacle, les membres de l'AQCT ont reconnu un cri du cœur qui fait appel à l'intelligence et à la sensibilité des adolescents, une enquête orchestrée par un metteur en scène inventif et un auteur en pleine possession de ses moyens. Les autres finalistes étaient Roland de et mis en scène par Olivier Ducas, une production du Théâtre de la Pire Espèce, et Vieux Thomas et la petite fée d'après Dominique Demers, une chorégraphie d'Hélène Langevin, une production de la compagnie Bouge de là.

Dans la catégorie Théâtre anglophone, le Prix est remis à The Baroness and the Pig de Michael Mackenzie, dans une mise en scène de Catherine Bourgeois, une production de Imago Theatre. Dans ce spectacle, les membres de l'AQCT ont reconnu une réflexion drôle et profonde sur la dualité nature-culture, un «roman d'apprentissage» défendu avec truculence par un formidable duo d'interprètes, Nathalie Claude et Leni Parker. Les autres finalistes étaient The Glass Eye d'après Louis Negin, dans une mise en scène de Marie Brassard, une coproduction de la compagnie Infrarouge, de l'Usine C, de Kampnagel Hamburg et du Luminato Festival, et That Woman de Daniel Danis, dans une mise en scène d'Emma Tibaldo, une coproduction de Talisman Theatre et de Infinitheatre.

Photo Suzane O'Neill