Le Théâtre Aux Écuries (un projet autrefois connu sous le nom de Théâtre La Centrale) a inauguré sa première saison lors d'une conférence de presse le 3 février dernier. Le projet, porté par les artistes de sept jeunes compagnies associées depuis plus de trois ans, voit enfin le jour. Les Écuries s'installent dans une section de l'édifice du Théâtre des Deux Mondes, situé au 7285, rue Chabot, à Montréal, non loin du métro Fabre. Aux Écuries et Les Deux Mondes fondent l'espoir qu'au terme de cette programmation et dans les meilleurs délais se réalisent les rénovations menant à la nouvelle architecture permanente du théâtre, des travaux qui représentent quelque deux millions de dollars.
Du 4 au 17 mars, la saison s'ouvre avec Paradixxx d'Olivier Choinière. Sur fond d'une séance de doublage de film porno, le spectacle, qui a déjà connu de premières moutures, trace un portrait de nos désirs inavoués. S'ensuit, du 25 mars au 2 avril, une reprise du célèbre Ubu sur la table du Théâtre de la Pire Espèce. Le 27 mars, la représentation sera suivie d'un cabaret clownesque soulignant le 10e anniversaire de la compagnie. Du 14 avril au 2 mai, la troupe DuBunker présente sa nouvelle création, Je voudrais (pas) crever, un texte de Marc-Antoine Cyr mis en scène par Reynald Robinson. La pièce pose un regard sensible sur de jeunes trentenaires confrontés à la mort d'un ami. Une œuvre théâtrale portée par le chant choral… et la chorégraphie d'un mobilier de maison.
En plus des spectacles, la saison artistique propose une série de lectures-événements dont le texte Œuvre de destruction de Marcelle Dubois (mis en lecture par Christian Lapointe, une présentation des Porteuses d'Aromates) et Peanuts, de Fausto Paravidino, orchestré par le Théâtre du Grand Jour, qui réunit 12 étudiants de l'École nationale de théâtre. Aux Écuries accueillera aussi deux lectures de textes inédits à l'intention du jeune public (de Simon Boulerice et Marc-Antoine Cyr) dans le cadre de la 8e édition du Festival du Jamais Lu. Enfin, Marilyn Perreault et Annie Ranger serviront des extraits de textes de spectacles du Théâtre I.N.K. en apéro inopiné de certaines représentations.
Photo Alexis Chartrand