Scène

À l’École Supérieure de théâtre, on se donne en spectacle

Du 15 au 18 avril à 20h et le 17 avril à 14h, au Studio-d'essai Claude-Gauvreau, on présente Wouf Wouf, une «comédie musicale dramatique» ou encore «machinerie-revue» de Yves Sauvageau mise en scène par Louis-Philippe Labrèche, un étudiant. On dit que cette œuvre majeure et pourtant méconnue de notre théâtre, fruit de la Révolution tranquille, porte toujours le souffle de la jeunesse et l'ardent désir de changer les choses.

Du 8 au 11 avril à 20h et le 10 avril à 14h, au Studio-théâtre Alfred-Laliberté, le metteur en scène Robert Dion (photo) se mesure à L'Enjôleur des terres de l'Ouest, un texte de John Synge traduit par Jean-Michel Déprats. Cette œuvre majeure de la dramaturgie irlandaise, qui dépeint une réalité sociale dérangeante, celle des paysans accablés par la pauvreté, a créée un scandale à sa création il y a un siècle. Avec une histoire de parricide, un mystérieux étranger bouleverse les habitudes d'une petite communauté. À travers ses personnages colorés, la pièce invite à une réflexion sur la place donnée à l'étranger.

Du 1er au 4 avril à 20h et le 3 avril à 14h, au Studio-d'Essai Claude-Gauvreau, Germain Pitre, un étudiant, met en scène Edmond, un texte de David Mamet traduit par Pierre Laville. Comme Woyzeck, Edmond erre dans cette société dont il saisit mal les codes, la regardant en face pour la toute première fois. La plongée sera brutale, définitive et libératrice. Dans cette pièce écrite en 1982, au tout début des années Reagan, Mamet dénonce les dérives d'un capitalisme redoutable. Avec une impitoyable acuité, il expose la réalité des laissés-pour-compte du système et les cicatrices douloureuses du conservatisme ambiant. Fidèle à ses habitudes, l'auteur a construit des dialogues musclés qui dévoilent notamment la contamination des relations sociales par le jargon commercial.

Réservations pour l'un ou l'autre des spectacles: 514 987-3456.